Pesticides dans nos chambres : il nous reste 10 jours pour leur tourner le dos… avant qu’il ne soit trop tard !

visuel campagne ICE

Une étude lancée par l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Sauvons les abeilles et les agriculteurs a révélé qu’à travers l’UE, la poussière des chambres à coucher des résidants ruraux contient un nombre important de résidus de pesticides. Sur 21 pays testés, la Belgique détient, de loin, le triste record de contaminations. Il nous reste 10 jours pour signer l’Initiative Citoyenne Européenne qui vise à éliminer les pesticides. Il n’existe pas d’autre moyen de les réguler que de les supprimer totalement. De plus, les alternatives existent !

Des citoyens vivant en zones d’agriculture intensive ont prélevé des échantillons de poussière dans leur chambre à coucher de 21 États membres. 30 pesticides ont été analysés parmi les 450 pesticides autorisés dans l’UE. Les échantillons étaient contaminés par une moyenne de 8 pesticides, avec un record de 23 résidus de pesticides pour la Belgique, loin devant l’Italie, avec 13 résidus.

Substances suspectées d’être cancérigènes, substances toxiques pour la reproduction ou encore perturbateurs endocriniens sont au menu du cocktail de pesticides auquel les riverains des zones traitées sont exposés.

Martin Dermine, chargé de mission chez PAN Europe, un des initiateurs de cette ICE et co-auteur de ce rapport: « La Belgique est un des plus gros consommateurs de pesticides en Europe et nous autorisons des pesticides extrêmement toxiques qui sont interdits chez nos voisins. La Vivaldi nous avait annoncé un plan ambitieux de réduction de l’utilisation des pesticides en Belgique mais nous ne voyons rien venir.« 

Dans le cadre de l’accord de gouvernement du gouvernement De Croo, un “plan ambitieux de réduction des pesticides” devrait être mis en place (en savoir plus).

Marc Fichers, secrétaire général de Nature & Progrès Belgique d’ajouter: “Cette étude ne fait que confirmer ce que les études wallonnes Expopesten et Propulpp avaient démontré : les pesticides dérivent des lieux de traitement et polluent notre environnement. Qu’est ce qui justifie cette exposition insidieuse aux pesticides ? Pour Nature & Progrès, il faut tourner le dos à ces techniques chimiques du passé et développer les alternatives aux pesticides : elles existent dans la plupart des cas et pour le reste il faut les mettre au point. Optons pour une production alimentaire respectueuse de l’Homme et de l’environnement.

Comment agir ?

Les citoyens ont maintenant les moyens d’agir en rejoignant l’initiative « Sauvons les abeilles et les agriculteurs » visant à recueillir 1 million de signatures dans toute l’UE d’ici la fin septembre. L’alliance de plus de 200 organisations a jusqu’au 30 septembre pour récolter les signatures nécessaires. Plus de 800 000 signatures ont été recueillies jusqu’à présent !

L’initiative comporte 3 demandes principales :
1. éliminer progressivement les pesticides de synthèse d’ici 2035
2. restaurer la biodiversité dans l’environnement agricole
3. soutien aux agriculteurs dans la transition vers l’agriculture biologique