Les pieds dans le plat

Aujourd’hui, tout le monde semble vouloir se frotter aux plantes sauvages. Un phénomène de mode pour bobos ? Pas seulement ! La réappropriation des savoirs ancestraux et la réhabilitation de la cueillette de ces plantes comestibles et thérapeutiques contribuent, dans le cadre de la Transition, à nous rendre plus résilients, plus autonomes et surtout, en meilleure santé ! Encore faut-il apprendre à bien les (re)connaître…

Au Moyen-Âge, on consommait un bon millier de plantes différentes, combien en mange-t-on encore aujourd’hui, s’interroge Marie Fripiat, alias sainte Hildegarde de Bingen (1), animatrice au Jardin des moines de l’abbaye de Villers-la-Ville ? Malgré l’abondance et la variété de son alimentation en provenance des quatre coins de la planète, le mode alimentaire de l’homme occidental est, de nos jours, à ce point carencé en sels minéraux, oligo-éléments, vitamines, flavonoïdes et autres précieux antioxydants, que la vente des compléments alimentaires, boosté par l’usage d’Internet où l’on vend du grand n’importe quoi, a littéralement explosé ces dernières années : environ un Belge sur deux en consomme ; quatorze milliards par an de chiffre d’affaire, rien que pour l’Europe. Excusez du peu !