Trente-troisième volet de cette rubrique qui souhaite nous familiariser avec ces plantes sauvages que notre ami François Couplan connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas apprendre, en effet, à mieux connaître et à mieux apprécier celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes » ?
1. Le poivre d’eau (Polygonum hydropiper)
Un faux poivre
Notre plante est une renouée, proche cousine de la délicieuse bistorte, de la persicaire aux feuilles de pêcher et de la célèbre renouée du Japon. Le sarrasin est également une de ses parentes, alors que le poivre est une liane tropicale. Les noms populaires sont souvent trompeurs…
2. Le gaillet gratteron (Galium aparine)
Une « mauvaise herbe » collante !
Le gaillet gratteron est une liane aux tiges molles dont les angles sont couverts de petit aiguillons crochus qui se montrent très efficaces pour aider la tige à grimper vers la lumière. Elle recouvre donc la végétation d’un dense foullis de tiges et de feuilles qui bloquent très efficacement le rotor des débroussailleuses : on ne l’aime pas !
3. L’alkékenge (Physalis alkekengi)
L’amour en cage
L’alkékenge est assez peu remarquable avec ses feuilles molles et ses petites fleurs blanchâtres. Mais il éclate de couleur lorsque mûrit son fruit : le calice s’accroît comme une vessie et devient d’un rouge orangé vif, de la couleur de la baie qu’il renferme. L’hiver venu, il n’en reste qu’un réseau de fines nervures entourant une petite boule écarlate, d’où son surnom d’ »amour en cage ».
4. L’airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea)
Une cousine de la myrtille
Les airelles appartiennent au genre Vaccinium, tout comme la myrtille de nos bois (V. myrtillus) ou celle que l’on cultive et qui vient d’Amérique du Nord (V. corymbosum). Bien d’autres espèces font partie de ce vaste genre, répandu dans les zones froides du monde entier. Selon les cas, les fruits sont rouges ou bleus.