Refaire vivre les campagnes dans un monde post-carbone

Le climat est un paramètre qui va redessiner les paysages et les systèmes alimentaires. Nous avons, malheureusement, très peu de prises sur lui. Il faudra donc augmenter ou restaurer la capacité des agro-écosystèmes à « encaisser » des écarts climatiques importants sur une courte période – sécheresses, températures extrêmes, ouragans, inondations, etc. – et à naviguer par temps incertains. S’il y a un exercice d’implémentation des principes de résilience à ne pas manquer, c’est bien celui-là. Suite de l’article paru dans Valériane n°107…

Deuxième partie
Des campagnes dans un climat instable

Aujourd’hui, la grande majorité de la production de nourriture – 80 % – provient de la culture des céréales annuelles, des graines oléagineuses et des légumes (1). Mais les impacts environnementaux des cultures annuelles sont désastreux : érosion des sols, pollution des eaux par l’utilisation de fertilisants et de pesticides (2), grande consommation d’énergie et libération d’importantes quantités de gaz à effet de serre (3). Il serait donc intéressant d’utiliser bien plus de plantes vivaces qui ne nécessitent pas qu’on intervienne si lourdement tous les ans.