Comment mettre fin aux « minerais des conflits » ?

Comment s’assurer que la consommation en Europe de tablettes, smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques ne soit plus source de conflits dans les pays du Sud ? Santiago Fischer déblaye pour nous le terrain, en prélude à la rencontre du samedi 6 septembre, à 13 heures, au Salon Valériane (Namur Expo, Salle 2). A cette occasion, on pourra compter, côté politique, sur la participation de Karel de Gucht, Marie Arena, Claude Rolin et Philippe Lamberts…

La Commission européenne a proposé, en mars 2014, un règlement législatif visant à assurer un approvisionnement responsable en minerais par les entreprises européennes lorsque celles-ci s’alimentent dans des zones à risque, pour la plupart en proie à des conflits armés endémiques. L’objectif annoncé est de rompre le lien entre ressources naturelles et conflits en mettant fin à l’importation de minerais qui contribuent à assurer la continuité des conflits armés dans le monde.
Mais, en proposant un schéma d’auto-certification volontaire et en limitant la portée de la législation à seulement quatre cent cinquante entreprises importatrices de minerais bruts – non finis ni transformés – sur le marché européen, la Direction Générale du Commerce loupe le coche. L’impact sur le terrain, et donc sur les populations affectées, risque d’être minimal, les entreprises n’ayant que peu d’intérêt à proposer d’elles-mêmes des produits « propres » si l’on ne crée pas une obligation généralisée à tous ces acteurs.