Le capitalisme vert sauvera-t-il la planète ? Nature & Progrès et le pari de la décroissance

Ecologie, développement durable, décroissance, croissance verte, alter-mondialisme, anticapitalisme, simplicité volontaire, slow food… Pas sûr qu’on y voie encore très clair dans tout cela ! Et pourtant, tout le monde s’accorde à l’affirmer, les défis environnementaux sont plus cruciaux que jamais. A l’heure où vous lisez ces lignes, les grands de ce monde ont dû s’accorder sur une politique mondiale du climat. Sans quoi… A l’heure où vous lisez ces lignes, la biodiversité est plus malmenée que jamais, les ressources en eau s’épuisent chaque jour un peu plus et notre consommation effrénée d’Occidentaux imbéciles s’obstine à détruire méthodiquement les écosystèmes…
Des voix généreuses, pourtant, de-ci de-là s’élèvent. On discute beaucoup et on prétend même décider : beaucoup de choses toujours plus vertes et qui feront tant de bien à notre belle planète bleue. Pas sûr pourtant qu’on y voie beaucoup plus clair ; pas sûr qu’une seule de nos voitures puisse vraiment se dire verte ; pas sûr que ceux qui gouvernent l’économie aient vraiment envie que nous limitions notre consommation ; pas sûr qu’il soit intéressant qu’une multinationale se convertisse au développement durable ; pas sûr qu’il faille remercier Coca-Cola de mesurer son empreinte écologique ; pas sûr du tout, en fin de compte, qu’on puisse compter sur quelqu’un d’autre que sur nous-mêmes pour nous en sortir… Mais le jour où, tous ensembles, nous aurons décidé de dire non, une bonne fois pour toutes, alors peut-être, ce jour-là, la révolution écologique sera-t-elle vraiment en marche ? Essayons cependant, d’ici là, de mettre un peu d’ordre dans tous ces beaux mots dont on nous bombarde, et de savoir un peu mieux qui nous dit quoi au juste… Telle sera l’ambition de ce modeste dossier