La « cuisine du temple », shojin ryori, est l’une des plus appréciée au Japon. Une aura un peu mystérieuse l’entoure, du fait de son origine très ancienne et de son lien étroit avec le bouddhisme zen. Et contrairement aux ramen, aux sushis, voire au kaiseki, elle ne se rencontre pas à tous les coins de rue des villes…
Pour déguster le shojin ryori, il faut se rendre dans un temple bouddhiste, généralement situé dans la montagne. De grands temples, tels ceux de Koya-san non loin d’Ōsaka ou d’Enriaku-ji au-dessus de Kyōto, sont connus dans tout l’archipel, voire au-delà, et proposent quotidiennement ce type de repas. D’autres, plus petits, ne le font que sur demande. Nous avons choisi le temple de Daï Ganji à Ō-Uda, dans une vallée de la préfecture de Nara, en plein cœur du Japon historique. Le restaurant est tenu par le moine du temple qui accueille les hôtes et aide sa femme à préparer la cuisine.