Construire en ballots de paille

A l’époque, en 2006, nous vous avions beaucoup vanté les merveilleuses qualités de notre nouveau bâtiment en ballots de paille. Aujourd’hui, chaque jour qui passe, nous y vivons et nous y travaillons. La technique quant à elle, servant à souhait le local et l’écologique, fait son petit bonhomme de chemin, même si trop de bâtisseurs subissent encore l’influence néfaste de la célèbre fable des « trois petits cochons ».
Le présent dossier veut donc d’abord vous rassurer : non, notre beau bâtiment ne s’est pas envolé, comme fétu de paille, la première bourrasque venue ; non, il n’est pas parti en fumée comme une vieille grange ; non, il n’est pas devenu l’empire des mulots, des araignées et de toutes les petites bêtes qui rampent… Oui, le voisinage quotidien du bois, de la paille et de l’argile est sans doute plus vivable, pour nous autres humains, que celui du béton, du fer et du plexiglas…
Nous avons ensuite voulu vous montrer en quoi une pratique qui paraissait complètement farfelue, il y a peu de temps encore, a très rapidement évolué. La paille, aujourd’hui, fait le bonheur de nombreux auto-constructeurs car elle marie parfaitement leur souci d’écologie à leurs désirs de confort et de convivialité. Mais la paille, de nos jours, séduit aussi de nombreux professionnels qui ne sauraient demeurer plus longtemps insensibles à ses immenses qualités et à son coût qui défie toute concurrence. Les filières industrielles, intégrant des pans de murs préfabriqués, font leur apparition sur le marché…
Ne rêvons pas : l’épeautre et le seigle n’ont pas encore détrôné le béton. Mais aujourd’hui, chaque jour qui passe, les nécessités vitales d’isoler et de consommer local donnent un peu plus de crédibilité à ce véritable don de la nature…