La bio du futur



Vaste programme, direz-vous, pour une seule journée, qui fut programmée le 8 novembre dernier dans la petite bourgade de Lens, à quelques kilomètres au nord de Mons. Eh oui ! Il y a des jours comme cela où il faut prendre le temps de tout arrêter. Et de réfléchir.
Car le monde change, à une allure qui souvent nous dépasse, et chaque nouvelle donne nous impose de concevoir de nouvelles réponses. Bien sûr, nous n’allons pas renier quoi que ce soit ; juste nous adapter un peu en actualisant notre « système d’exploitation », en téléchargeant quelques nouvelles applications, voire en ajoutant un peu de mémoire vive à notre vieille machine qui, certains jours, proteste avec dignité… Tel fut bien, au-delà des métaphores informatiques, le sens de cet échange que nous proposions à tous nos membres. Bien sûr, il y eut un repas, bio et convivial comme il se doit ; bien sûr, il y eut des débats, francs et ouverts comme il sied dans toute association qui se respecte. Il y eut surtout le choix d’une méthode de travail, positive et novatrice, dont nous vous parlons dans les pages qui suivent. Il y eut aussi la volonté de vous emmener sur le terrain, dans la ferme voisine de Daniel et Monique Raucq…
Et ce choix ne tint absolument pas au hasard. Rappelez-vous : nous vous parlions déjà de leur exploitation à l’occasion de notre colloque « Agriculture biologique et changement climatique« , du 24 février 2010 – voir Valériane n°83 – lorsque la question des émissions de gaz à effet de serre est devenue une de nos grandes priorités. Nous étions ensuite revenus de manière beaucoup plus approfondie sur les pratiques agricoles mises en œuvre à la ferme Raucq dans le but de développer un système plus compétitif et plus efficace que dans la plupart des exploitations laitières wallonnes comparables ; tout cela avait été compilé dans une brochure toujours disponible gratuitement chez Nature & Progrès. La réalité agricole est donc toujours bien au coeur de nos réflexions sur l’aliment et c’est le sens majeur que Nature & Progrès Belgique a voulu donner à cette journée.
Nous allons maintenant vous la raconter en quatre temps : en resituant, tout d’abord, le thème dans lequel s’inscrivaient les discussions, en revenant ensuite plus en détail sur le lieu – la ferme Raucq – choisi pour les inspirer, en détaillant evidemment la méthode de travail la plus appropriée à nos yeux – le mandala holistique – et en vous livrant enfin un résumé des échanges qui eurent lieu et des pistes qui furent évoquées. Quelques modestes pages pour rendre compte d’une minutieuse préparation ; quelques modestes pages qui appelleront sans doute de longs développements et bien d’autres discussions encore…