La biodynamie, c’est pas sorcier !

Autonomie, autonomie chérie…

Nous avons entamé dans un précédent article – voir Valériane n°119 – une passionnante conversation avec Jacques Paris, fermier biodynamiste à Serinchamps, près de Ciney. Il nous expliquait les fondements philosophiques de cette forme d’agriculture, certes très marginale, mais dont les produits surprennent toujours par leur qualité irréprochable. Voyons à présent les moyens que la biodynamie met en oeuvre et l’importance de voir la ferme comme un organisme autonome, considération qui donnera un écho tout particulier, dans ce numéro de Valériane, à l’article qui précède…

« Nous vivons dans une société où les gens attendent le mode d’emploi de toute chose, dit Jacques Paris. Ils veulent qu’on leur explique à chaque instant ce qu’ils doivent faire, ce qui est bon pour eux… Aux yeux des biodynamistes, le plus important est de se mettre en situation d’évaluer la relation entre l’homme qui cultive, la terre et les cultures, tout cela dans le but de mobiliser et d’harmoniser l’ensemble des « forces vitales » présentes. Nous devons donc apprendre à observer intimement les phénomènes qui ont lieu et faire confiance à notre propre relation avec l’organisme jardin, ou avec l’organisme ferme. Le coeur de la biodynamie, c’est l’organisme d’une part et les préparations de l’autre. Des choix tels que le type de travail du sol ou les rotations, par exemple, sont laissés à l’entière appréciation de l’agriculteur. Celui-ci fait confiance à la sagesse de la nature et s’efforce d’interférer le moins possible. Mais si la récolte est en jeu, le côté matériel des choses doit évidemment être également pris en compte. Car il faut bien vivre… »

 – revue 121 – page 42