Comment ça marche ?
Les plantes médicinales ont le vent en poupe. Elles soigneraient tout aussi bien que les médicaments chimiques et seraient sans effet secondaire. Elles sont « naturelles » et forment une ressource renouvelable, quasiment inépuisable. Il s’agirait là d’une véritable panacée ! Pour d’autres, en revanche, les plantes n’ont qu’une action symbolique : on ne peut guère les considérer davantage que comme des placebos bons à utiliser par ces obscurantistes qui rejettent la médecine moderne…
Ce sont d’ailleurs souvent ces mêmes personnes qui – sans peur de la contradiction – mettent en garde contre la toxicité des végétaux et poussent à légiférer, de façon de plus en plus restrictive, pour interdire la vente et l’utilisation des plantes médicinales. Et, malheureusement, les accidents survenant parfois suite à une automédication « sauvage » sembleraient leur donner raison… D’autre part, les personnes conscientes de la dégradation de notre environnement mettent l’accent sur la menace qui pèse sur de nombreuses espèces, du fait de leur utilisation excessive pour le bien-être des Occidentaux.
Bref, ce sujet qui semble a priori très simple, que l’on soit pour ou contre les plantes médicinales, s’avère en fait extrêmement complexe dès qu’on s’y intéresse de près. Les enjeux sont nombreux et importants : segment de marché de plus en plus rentable pour les grands groupes et les petits producteurs qui tous voudraient avoir leur part, développement de la recherche scientifique, santé publique, état de l’environnement, conception de la nature et de la vie, etc. Je vais donc tenter de clarifier la situation des plantes médicinales dans notre monde actuel qui est, nous l’avons vu, plutôt confuse.