Manger bio pour vivre et non vivre pour manger n’importe quoi. Toutes et tous, nous nous alimentons trois à quatre fois par jour. C’est un geste quotidien, un rituel pour certains… Il s’agit également d’un besoin vital.
Nous avons choisi de débuter notre série d’articles sur les piliers de la santé par l’alimentation car il s’agit d’une des thématiques principales de notre association, liée aussi directement à la raison d’être première de Nature & Progrès : le jardinage et l’agriculture biologique. En effet, pour pouvoir consommer une alimentation de cette qualité, il faut tout d’abord la produire, la cultiver, la récolter, même souvent la conserver.
Au fil des articles qui vont suivre – et dont le premier vous est proposé ici -, nous allons tenter de définir, à l’aide de propos théoriques – mais aussi avec des exemples concrets – ce qu’est une alimentation porteuse de vie et de santé, quels sont les nutriments dont nous avons besoin et en quelle quantité, de quelle façon les consommer, quels sont ceux à éviter ou à consommer avec modération… Bref, nous allons tenter de construire avec vous le premier pilier pour parvenir à vivre longtemps en harmonie avec la terre et la nature, à rester en bonne santé.
A la question de savoir quel « pilier de la santé », parmi l’alimentation, la respiration, la pratique du mouvement, le repos, etc., est le plus important, il n’y a pas vraiment de réponse. En effet, le mystère de la Vie, ce qui nous la rend tellement difficile à appréhender, au-delà de tous les efforts de recherche consentis durant des siècles par des civilisations successives, c’est précisément l’intrication indissoluble d’une multitude de processus vitaux que l’on essaie vainement de comprendre isolément, en dehors du contexte de la complexité du vivant. Le « zoom avant » de la science sur chaque détail du vivant est éminemment louable, mais n’aboutit pas vraiment, seul, à une compréhension globale, digne de ce nom. C’est que la compréhension du monde nécessite vraisemblablement un cerveau aussi vaste que le monde lui-même et qu’à notre échelle, nous avons peut-être plus à comprendre de l’approche globale de tous ces processus intriqués que de l’analyse isolée des phénomènes, tirés de leur contexte général et ainsi, au passage, vidés d’une bonne part de leur essence.
Michel Vanoudenhoven – revue 11 – page 54