Trente-troisième volet de cette rubrique qui souhaite nous familiariser avec ces plantes sauvages que notre ami François Couplan connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas apprendre, en effet, à mieux connaître et à mieux apprécier celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes » ?
François Couplan – revue 112 – page 34
1. L’oxyria (Oxyria digyna)
Une plante acide
Son nom indique sa saveur : en effet, oxys, signifie « acide » en grec – terme que l’on retrouve dans « oxydation » ou dans « oxygène ». Et la première bouchée le confirme : l’oxyria est acide comme l’oseille, sa cousine. L’épithète digyna signifie « à deux styles », ce qui est le cas – même s’il faut la loupe pour observer ses petites fleurs.
2. La canneberge (Vaccinium oxycoccus)
Une cousine des myrtilles
La canneberge appartient au même genre, Vaccinium, que la myrtille (V. myrtillus) ou l’airelle rouge (V. vitis-idaea). L’épithète oxycoccus signifie, en grec, « boule acide » et décrit, à la fois, la forme et la saveur du fruit.
3. Le cakilier (Cakile maritima)
En bord de mer
L’épithète de son nom l’affirme à juste titre : le cakilier est maritime. Il pousse dans le sable, à la limite supérieure de l’estran, la zone régulièrement couverte et découverte par les marées. Son aptitude à se développer dans un substrat meuble et sec, soumis aux embruns salés est remarquable. Pour survivre, la plante a mis au point un système de stockage du sel dans des cellules spécialisées où il ne peut gêner son métabolisme.
4. Le calament népéta (Calamintha nepeta)
Une belle menthe ?
Le nom de « calament » vient du grec et se réfère à la menthe, minthê. Pour certains, on y aurait associé l’adjectif kala, beau : belle menthe. Pour d’autres, ce serait le nom kalamos, roseau, pour une raison moins évidente…