Les plantes, source de vie : pourpier de mer, rocambole, fraise…

Trente-troisième volet de cette rubrique qui souhaite nous familiariser avec ces plantes sauvages que notre ami François Couplan connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas apprendre, en effet, à mieux connaître et à mieux apprécier celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes » ?

François Couplan – revue 109 – page 34

1. Le pourpier de mer (Atriplex halimus)
Un faux pourpier

Notre plante est une arroche, proche cousine de l’épinard et des chénopodes. Elle n’a rien à voir avec le pourpier (Portulaca oleracea), plante grasse adventice des jardins, si ce n’est que ses feuilles sont légèrement charnues. Les noms populaires sont souvent trompeurs…

2. Le rocambole (Allium scorodoprasum)
Un ail-poireau rocambolesque

Scorodon est le nom d’un ail chez Hérodote et Aristophane. Prason désignait chez les Grecs le poireau cultivé. Scorodoprason signifie donc « ail-poireau ». Quant à « rocambole », il dérive du nom allemand de la plante, composé sans raison bien claire de l’ancien allemand Rocken (ou Roggen), « seigle » et Bolle, « oignon ». Le terme français, apparu dans notre langue vers 1680, a donné son nom à un célèbre personnage créé au siècle dernier par Ponson du Terrail.

3. La fraise (Fragaria vesca)
Une fraise ou des fraises ?

Trois espèces différentes se rencontrent à l’état sauvage dans nos régions : la fraise des bois (Fragaria vesca), la fraise verte (F. collina) et la fraise musquée (F. moschata). La fraise cultivée (F. x ananassa) est un hybride créé au XIXe siècle par croisement entre deux espèces américaines, la fraise de Virginie (F. virginiana) et la fraise de Chiloé (F. chiloensis).

4. La framboise (Rubus idaeus)
Des fruits composés…

Les framboises sont formées de nombreux petits fruits collés ensemble. Chacun de ces fruits est une drupe, semblable à une minuscule cerise à la chair extrêmement juteuse.