Aux yeux de nombreux gestionnaires d’espaces verts, les cimetières sont, par excellence, les lieux où le renoncement aux pesticides est difficile, voire impossible. Le moindre brin d’herbe indésirable est considéré comme une insulte à la propreté, jugée propice au recueillement et au souvenir. A la faveur de l’objectif « Zéro phyto » en 2019, de plus en plus de communes ne l’entendent plus de cette oreille. Elles font le pari qu’il est possible d’aménager des lieux de sépulture à la fois respectueux des morts et des vivants – familles, proches… – mais aussi de la vie sauvage. Une révolution des mentalités qui touche à l’intime.