Massette, Cirier, Myrtille – Les plantes, source de vie

Quarante-sixième et dernière épisode de cette rubrique avec laquelle François Couplan nous a familiarisés aux plantes sauvages qu’il connaît à merveille. De quoi faire bonne chère avec celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes »…

Massette
(Typha latifolia)
Le garde-manger des marais
Chez la massette, tout se mange : pour qui connaît les vertus de cette plante commune au bord des eaux, la survie est assurée. Les rhizomes charnus sont très riches en amidon et, de ce fait, très nutritifs. On peut simplement les mastiquer, puis en recracher les fibres. Pour en extraire l’amidon, on peut les hacher, puis les broyer dans un mixer avec de l’eau, filtrer cette dernière et la laisser reposer : en décantant délicatement le liquide surnageant, on obtient une fécule sans saveur marquée et pleine d’énergie.

Cirier
(Myrica gale)
Un condiment méconnu
Les feuilles du cirier étaient jadis utilisées comme condiment de la même façon que celles du laurier pour parfumer soupes, courts-bouillons, ragoûts, etc. Leur emploi pour aromatiser la bière était traditionnel sur notre continent avant que ne se généralise l’usage du houblon au Moyen-âge. On s’en sert parfois encore en Angleterre. Les petits fruits sphériques, d’un bleu blanchâtre, ont été utilisés comme épice en France.

Myrtille
(Vaccinium myrtillus)
Une baie bien connue
Les myrtilles sont l’un des fruits sauvages les plus communément récoltés. On les utilise partout où elles poussent en Europe, dans le nord et les montagnes sur terrain siliceux. Excellentes à l’état cru, les myrtilles servent le plus souvent à préparer des confitures, des gelées, des tartes et des gâteaux. On en extrait un jus pourpre qui produit du vin par fermentation et qui a servi, en France, à colorer le vin de raisin. Les myrtilles aromatisent des liqueurs. On peut aussi les faire sécher et les utiliser comme des raisins secs.

Poirier sauvage
(Pyrus sylvestris)
Diverses espèces différentes
À côté de notre poirier commun (Pyrus communis), d’origine hybride, cultivé depuis des temps immémoriaux et parfois échappé des vergers, se rencontrent dans la nature plusieurs espèces de poiriers sauvages indigènes.