Avec ce premier texte consacré au deuxième pilier de la santé – le sommeil -, je souhaite donner les raisons pour lesquelles il est aberrant qu’aujourd’hui encore, on fasse travailler la nuit et qu’on change l’heure deux fois par an – ce qui vient pécisément de nous arriver en cette fin octobre. Je veux parler du respect du sommeil et des rythmes biologiques dont nous sommes tous dépendants…
Dans le cycle cardiaque, chacun des soixante à quatre-vingt battements du coeur entraîne une séquence d’événements : systole auriculaire, systole ventriculaire et diastole. Lui et l’alternance de la veille et du sommeil se reproduisent régulièrement. Ce sont les rythmes circadiens – c’est-à-dire la faculté d’intégrer un rythme biologique d’une durée de vingt-quatre heures et de faire la différence entre le jour et la nuit – ; certains sont très discrets et devenus détectables seulement depuis que les techniques d’analyse permettent de les identifier. La température du corps, par exemple, s’élève le jour tandis que les divisions cellulaires de l’épiderme, en particulier, ont lieu la nuit. L’activité cérébrale est diurne – pendant la veille -, mais les lymphocytes sont plus nombreux dans le sang la nuit. La teneur en magnésium dans l’urine augmente la nuit, etc. Il y a aussi des rythmes circumannuels, parmi lesquels il y a la floraison au début de l’été, puis la fructification, enfin la chute des feuilles en automne. Chez l’homme, l’hormone de croissance, l’activité sexuelle et, corrélativement, la sécrétion de testostérone et la production de spermatozoïdes sont maximales en automne, tandis que d’autres sécrétions endocrines se localisent surtout au printemps.