Les plantes, source de vie
Vingt-huitième chapitre de cette rubrique qui nous familiarise avec ces plantes sauvages que notre ami François Couplan connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas apprendre, en effet, à mieux connaître et à mieux apprécier – notamment en cuisine – celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes » ?
1. La soude (Suaeda maritima)
Une halophyte typique
Un certain nombre de plantes se sont adaptées à la vie dans les vases des estuaires ou sur les « prés salés » régulièrement recouverts par les marées. Il leur faut résister au chlorure de sodium qui, en perturbant l’équilibre osmotique des cellules, fait rapidement périr toute végétal normalement constitué. Ces plantes héroïques qui parviennent à coloniser des milieux improbables sont nommées « halophytes », du grec hals, halos, sel, et phyton, plante.
2. La valériane (Valeriana officinalis)
Pour les humains et pour les chats
En latin, valeo signifie « être en bonne santé ». La valériane est donc la plante, par excellence, qui apporte la santé à l’organisme. Ce n’est pas faux car ses racines, à l’odeur caractéristique de violette et d’urine de chat, sont antispasmodiques, sédatives et stomachiques. La valériane est un très bon rééquilibrant du système nerveux et ses effets pourraient certainement s’avérer utiles à la majorité de nos contemporains. Pour bénéficier au mieux de ses vertus, il est préférable d’utiliser la plante fraîche. Les racines sont particulièrement attractives pour les félins qu’elles excitent singulièrement.
3. Le romarin (Rosmarinus officinalis)
Né sur les bords de la Méditerranée
Son nom provient de ros qui désignait le sumac, un arbrisseau méditerranéen aux fruits acidulés, et marinus, marin, car le romarin pousse souvent à proximité du littoral. Commun dans tous les pays bordant la grande mer intérieure, il est souvent cultivé comme plante condimentaire et pour former des haies en dehors de son aire d’origine – mais il aime les climats doux.
4. L’arbousier (Arbutus unedo)
Feuilles vertes, fleurs blanches, fruits rouges
L’arbousier est un arbrisseau de quelques mètres de hauteur, rarement un arbre pouvant atteindre environ huit mètres. On le reconnaît aisément à son tronc couvert d’une écorce lisse, d’un brun rougeâtre, et à ses feuilles persistantes, épaisses, d’un vert vif, qui ne sont pas sans rappeler celles du laurier. Les fleurs blanches évoquent celles du muguet par leur forme en grelot. Elles donnent, de la fin de l’automne à l’hiver, des fruits globuleux verts, puis orange, et rouge vif lorsqu’ils sont parfaitement mûrs. Leur surface est couverte de petits tubercules pyramidaux. Les trois couleurs évoquent le drapeau italien et l’arbousier fut choisi comme symbole lors de la création du pays en 1861.