Cycle en terre : L’urgence de faire des semences

La demande de semences « non-industrielles » explose ! Les particuliers s’affairent et s’échangent fébrilement dans leurs « grainothèques » ou leurs « maisons de la semence. De nouvelles structures professionnelles s’organisent, cherchant la meilleure formule pour travailler. Voici les premiers moments d’une histoire qui devrait être longue, celle de Cycle en terre, depuis la prise de conscience jusqu’à la naissance récente d’une coopérative pleine d’ambition…

« Je suis partie en Australie après mes études secondaires, explique Fanny Lebrun. J’avais la volonté de vivre autre chose et, en tant que Wwoofer, j’ai rencontré Peter Coxhead qui vivait en autarcie dans les bois, en Tasmanie, avec sa propre source, son propre potager, sa propre électricité. Je suis restée là sept mois ; il m’a beaucoup parlé de la fin du pétrole et des grands problèmes environnementaux. Il m’a surtout parlé des semences et du fait que rien n’est possible sans elles. J’ai trouvé cela passionnant. Ma principale motivation est certainement née là-bas… »