Dans le contexte européen où les politiques privilégient largement l’agriculture de type intensif, la Belgique – francophone ! – est dans le peloton de tête des pays qui tentent de laisser une place à l’agriculture à petite échelle… De façon très insuffisante, certes, mais en menant, ici et là, certaines initiatives pertinentes : révision du bail à ferme, subsides pour les formations en agro-écologie, aides à la transition, etc. Mais que fait notre pays en matière de coopération au développement ?
Sur le plan de la coopération au développement, la Belgique s’est également distinguée en affichant, dans sa politique sectorielle Agriculture et sécurité alimentaire, la nécessité de soutenir, en priorité, l’agriculture paysanne durable dans les pays en voie de développement. Cette politique sectorielle, adoptée en 2011, est le fruit d’une large concertation entre le gouvernement et la société civile dont la Belgique peut se targuer… Sauf que, dans les faits, cette priorité accordée au soutien de l’agriculture familiale ne semble pas s’imposer à tous les secteurs de la coopération, et particulièrement pas à un acteur du développement largement financé par le Belgique : la Banque mondiale !
Pas moins de cent trente millions d’euros du budget de la coopération sont attribués tous les ans à la Banque Mondiale ! Cette enveloppe en fait le premier destinataire de la coopération belge au développement…