A qui profitent réellement les richesses en République Démocratique du Congo ?
La République Démocratique du Congo (RD Congo) fait actuellement face à de nouveaux enjeux. Depuis la promulgation du nouveau code minier, début 2018, le sujet suscite des désaccords entre les différentes parties prenantes. Censée accroître les recettes publiques pour contribuer au développement du pays, la nouvelle réforme a été accueillie positivement par la société civile. Elle a en revanche été vivement contestée par les entreprises minières. Mais quels changements contient ce nouveau code minier ? Et à qui bénéficiera-t-il réellement ?
La RD Congo est un pays aux ressources naturelles riches et variées. Son sous-sol regorge de minerais et de métaux. Le pays dispose, par exemple, de plus de la moitié des réserves mondiales en cobalt, minerai rare et convoité car indispensable à la fabrication de nombreux objets de haute technologie et à la transition énergétique (1). Malgré cela, le pays reste l’un des plus pauvres au monde et avec un indicateur de développement humain parmi les plus bas – avec un indice de 0,457 le pays était 176e sur 189 en 2018 (2). L’informalité, l’opacité et la mauvaise gouvernance du secteur minier, les exportations illégales ou encore la fraude fiscale, conjuguées au fait que l’ancien code minier était très libéral, sont des éléments qui expliquent le fait que les ressources naturelles ne profitent que très peu à la population congolaise et au développement du pays.