Patriotes et citoyens : l’Arbre et la Nation (4e partie et fin)

Dans le sillage d’une première conquête française, éphémère (1792-1793), puis d’une seconde (1794-1799), plus durable, des arbres de la Liberté ont été plantés, abattus et replantés par dizaines dans nos contrées. Symboles des valeurs républicaines, ils ont fini par céder la place aux arbres Napoléon ou arbres Bonaparte, témoins de l’extraordinaire aura du Consul, bientôt Empereur des Français (1799-1814). Ces arbres sont les ancêtres de nos arbres commémoratifs, ceux-là mêmes qui balisent l’avènement, puis les jubilés de notre Indépendance.

De fait, la défaite de Bonaparte à Waterloo (1815) allait signer la fin définitive de l’emprise française sur nos provinces, rattachées aux Pays-Bas de Guillaume Ier d’Orange à la suite du Congrès de Vienne. Le nouveau monarque imposa le néerlandais comme langue officielle, laïcisa l’enseignement au grand dam des Catholiques, et indisposa tout le monde par son autoritarisme. En une quinzaine d’années, Guillaume Ier parvint à faire l’unanimité contre lui : « l’union des oppositions » entre bourgeois catholiques et libéraux…