Roquette des vignes, Chardon Marie, poirier sauvage

Quarante-et-unième chapitre de cette rubrique par laquelle François Couplan nous familiarise à ces plantes sauvages qu’il connaît sur le bout des doigts. Apprenons à mieux connaître celles que nous nommons encore si souvent « mauvaises herbes »…

1. Roquette des vignes
(Diplotaxis erucoides)
Roquette ou pas roquette ?
Plusieurs plantes sont connues comme « roquettes ». Ce sont toutes des Crucifères, cousines de la moutarde et piquantes comme cette dernière, d’où leur nom, dérivé d’eruca, lui-même tiré du verbe latin urere, brûler – qui a également donné « urine » et « ortie ». Notre plante est également nommée « fausse roquette » ou « roquette blanche ».

2. Chardon-Marie
(Silybum marianum)
Des taches d’un blanc virginal
Le chardon-Marie a été dédié à la Vierge du fait des larges taches blanches qui maculent ses feuilles d’un vert profond. Le blanc est la couleur de la pureté et il évoque le lait dont Marie nourrissait l’enfant Jésus.

3. Poirier sauvage
(Pyrus pyraster)
Il y a poirier et poirier
Nos poiriers cultivés sont des hybrides issus du croisement sur plusieurs millénaires entre diverses espèces originaires d’Asie centrale, du Proche-Orient et d’Europe. En outre, le poirier commun (Pyrus communis) a donné naissance, par sélection et greffage, à des centaines de variétés différentes. Dans la nature se rencontrent plusieurs espèces sauvages, tels le poirier épineux (P. spinosa), le poirier à feuilles de sauge (P. salvifolia) et le poirier sauvage.

4. Bois de Sainte Lucie
(Prunus mahaleb)
Un cousin du cerisier
Le bois de Sainte Lucie est un petit cerisier sauvage qui abonde dans les lisières des bois et des haies sur les terrains calcaires secs. Il se reconnaît à son écorce grise striée horizontalement, à ses larges feuilles et à ses petits fruits rouges, puis noirs, de la taille d’un pois.

François Couplan – revue 117 – page 34