Cette année 2016 a été riche en débats dans la sphère politique wallonne. Parmi les mesures visées par nos ministres, l’objectif Wallonie zéro-pesticides suscite de nombreux débats. Les différents acteurs – particuliers, gestionnaires publics et privés, et agriculteurs – adhèreront-ils au mouvement ? Pourquoi le « zéro-pesticides » et pas le « 100 % bio » ? Le développement du « zéro-pesticides » est-il une menace pour l’agriculture biologique ? Vouloir supprimer les phytos, est-ce réaliste ? Pourquoi ne pas d’abord les réduire ? Comment faire du « zéro-pesticides » un projet rassembleur pour la Wallonie ? Voici quelques éclairages sur ce projet que soutient Nature & Progrès…
L’agriculture biologique est en plein essor en Wallonie ! Nous fêtons, cette année, les vingt-cinq ans du label bio européen. Depuis 1991, l’agriculture biologique n’a cessé de prendre de l’ampleur en Wallonie : d’une cinquantaine de producteurs, nous sommes passés à plus de mille trois cents, soit un agriculteur wallon sur dix. De 807 hectares, nous en comptons actuellement plus de soixante-trois mille, soit 8,7 % de la surface agricole de notre belle région. Les magasins bio se multiplient dans les villes et les campagnes, tentant de répondre à la demande toujours croissante des consommateurs. Parallèlement, le Centre de recherches agronomiques wallon et l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité se sont dotés d’un plan et de moyens spécifiques pour l’agriculture biologique, tandis que les écoles et centres de formation ont intégré le bio dans leurs cursus. C’est indéniable : l’agriculture biologique est aujourd’hui bien implantée en Wallonie ; elle est reconnue comme une pratique agricole d’avenir pour notre planète. Etre vus comme des farfelus, c’est fini ! Les producteurs bio développent des techniques toujours plus innovantes pour se passer des produits de synthèse et stimuler la vie du sol. Ces méthodes inspirent aujourd’hui l’agriculture conventionnelle : désherbage mécanique, compostage, gestion des pâturages… Les filières biologiques s’organisent et se diversifient. Nos politiques soutiennent l’agriculture biologique avec l’objectif d’en doubler les surfaces d’ici 2020. Bref, le développement de la bio est garanti. Pour notre grande satisfaction à tous !