Zéro pesticides : tout le monde est concerné !

Nous vous parlions, dans Valériane n°124, du désir, de plus en plus partagé, de voir la Wallonie devenir une terre sans pesticides. L’objectif est ambitieux, généreux. Il cherche à épargner bien des souffrances aux Wallons présents et à venir. Mais il y a parfois loin de la coupe aux lèvres et les résistances – comme les bonnes volontés, d’ailleurs – peuvent surgir là où on les attend le moins… Voici donc un premier effort prospectif, un effort d’imagination afin de nous laisser entrevoir ce qui nous attend…
Les pesticides sont bien un problème global de santé publique et d’environnement ; ils ne peuvent pas être réduits à une simple question de résidus dans un produit alimentaire. L’approche scientifique – et surtout toxicologique – demeure pourtant bien celle-là mais nous ne pouvons accepter d’y rester cantonnés, d’autant plus que cette approche est très limitative, qu’aucune réponse satisfaisante n’est apportée à de nombreux aspects de la question : ce qui est relatif aux « cocktails », par exemple, aux métabolites, aux co-formulants ou encore à la bio-accumulation, sans même évoquer strictement les dégâts sur l’environnement… Les pesticides – issus de la chimie organique de synthèse – posent problème depuis leur apparition et ils doivent être bannis pour l’ensemble de ces raisons. Ils sont à ce point toxiques que même la définition traditionnelle du poison – « c’est la dose qui fait le poison » – a dû être reconsidérée, pour prendre en compte notamment les effets des perturbateurs endocriniens.