Arguments pour un étiquetage des denrées alimentaires provenant d’animaux « nourris sans OGM » et expériences avec de tels labels en Europe
Tour & Taxis, 26 janvier 2017
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Nature & Progrès et la question des OGM
Aurions-nous trouvé notre « tête de Turc » ? Nos amis turcs nous pardonneront cette malheureuse expression, plus ou moins synonyme de « bouc émissaire », mais il existait bien naguère, dans nos fêtes foraines, de gros bonshommes enturbannés sur lesquels on venait taper du poing pour mesurer sa force… Ferions-nous la même chose, obstinément, avec les OGM, alors qu’il est très clair désormais qu’aucun consommateur n’en veut ? Taper sur les OGM, vous savez, « cela ne mange pas de pain« …
La question est beaucoup plus intéressante qu’il n’y paraît. Avec elle, nous nous trouvons confrontés, depuis plus de quinze ans, à l’obstination perverse de l’agro-industrie mondiale – et des capitaux qui la soutiennent – à cultiver, envers et contre tout, des plantes que personne ne veut manger. Et, après toutes ces années, après d’interminables errements parmi les arcanes d’une science qui se refuse viscéralement au citoyen, c’est toujours la même vieille et entêtante question qui se pose à nouveau : chimique ou pas chimique ? Comme si un gros demi-siècle d’agriculture biologique n’avait pas déjà apporté une éclatante réponse à cette question.