Désinvestir du fossile : la Belgique à la traîne

Retirer aux industries du fossile les moyens de leur business… L’idée progresse un peu partout dans le monde et en Europe. En Belgique, seuls quelques frémissements agitent des cercles très réduits. Leurs cibles : les banques et les universités. Et, plus tard, les syndicats et les fonds de pension ?

Détourner l’argent des industries du fossile. Et, si possible, convaincre ceux qui la gèrent d’investir prioritairement dans les énergies renouvelables… Telle est la ligne conductrice du mouvement pour le désinvestissement qui, un peu partout dans le monde « riche », entend faire pression sur les détenteurs de capitaux afin qu’ils ne financent plus les activités émettrices de CO2 . L’idée est interpellante. Depuis quatre ou cinq ans, aux États-Unis, elle convainc de plus en plus d’universités, de fondations et d’Églises d’inclure les industries du fossile – charbon, gaz, pétrole… – dans la liste des secteurs frappés d’ostracisme, au même titre que l’industrie de l’armement, les OGM, le nucléaire, etc. Bien accueillie dans le monde anglo-saxon et jusque sur certains campus australiens, elle commence à faire parler d’elle dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Norvège… On relira, à ce sujet, l’article paru dans le précédent numéro de Valériane.