L’utilisation des pesticides par les jardiniers amateurs est devenue une pratique courante dans la deuxième moitié du XXe siècle. Les rayons des jardineries consacrés aux produits phytosanitaires nous montrent que le moindre problème de jardinage a aujourd’hui sa solution chimique.
Mais le tout récent « Appel de Paris » alerte, à nouveau, les autorités et le public sur la gravité de la dégradation de l’environnement et sur les dangers que constituent les pollutions chimiques pour l’Homme. Sur invitation de Nature & Progrès Belgique, le professeur Dominique Belpomme, un des instigateurs de cet appel et cancérologue à l’université Paris-V, est venu donner une conférence à Bruxelles.
« Notre santé, a-t-il dit, et celle plus fragile de nos enfants, est menacée par les quantités et la multiplicité des produits chimiques. Les générations futures sont en danger et, si rien ne change, d’ici un siècle, soit quatre générations pour l’Homme, l’espèce humaine risque de disparaître ! » Il précise que c’est là son avis mais aussi celui de beaucoup d’autres scientifiques signataires de l’appel et dont certain sont bien plus pessimistes encore.
Or les jardiniers bio se passent aisément de ces tueurs sournois ; ils ont développé un savoir-faire propre et simple « pour notre santé et celle de la terre ». Le présent dossier n’a pas d’autre ambition que de faire un bref tour d’horizon de ces précieuses techniques.