Avant de parler plus en détail des rapports que les microbes ont avec nous, avec notre corps ou avec notre nourriture, nous donnons un bref aperçu de leur nature. Dans Valériane n°111, nous avons vu la place qu’ils occupent au sein du vivant, quelques-unes de leurs principales caractéristiques et comment ils se reproduisent… Poursuivons cette présentation.
La cellule bactérienne comme celle d’un colibacille contient au milieu de son cytoplasme un chromosome et des plasmides, qui sont constitués de molécules circulaires d’ADN. Nous pouvions donc nous demander si les bactéries, dépourvues de noyaux, pouvaient subir des mutations. Il est aujourd’hui avéré qu’elles peuvent subir des changements plus ou moins ponctuels et aléatoires de l’information génétique d’une de leurs cellules provenant d’erreurs durant la réplication de l’ADN ou de l’exposition à des agents mutagènes. Le taux de mutation varie grandement selon les espèces ou les souches bactériennes, et selon l’agent mutagène. Or ces mutations sont souvent défavorables à la cellule et, même si elles sont récessives, elles s’expriment dans les cellules haploïdes, comme c’est le cas des bactéries. Donc, au bout de plusieurs milliards de divisions cellulaires, avec une accumulation d’erreurs lors de la réplication du génome, les bactéries auraient dû progressivement péricliter. Mais la nature a résolu le problème…