Trentième chapitre de cette rubrique qui entend nous familiariser avec ces plantes sauvages que notre ami François Couplan connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas apprendre, en effet, à mieux connaître et à mieux apprécier celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes » ?
François Couplan – revue 106 – page 34
1. Le pourpier (Portulaca oleracea)
Une jolie « mauvaise herbe » rampante
Le pourpier est une petite plante annuelle dont les tiges rougeâtres, charnues et succulentes, rampent sur le sol. Elles portent des feuilles épaisses, opposées vers le bas de la plante, alternes plus haut, puis groupées au sommet des rameaux. Elles sont plus larges au sommet qu’à la base. Les fleurs, isolées, possèdent cinq pétales jaunes et s’ouvrent de mai à octobre. Elles sont suivies de fruits sphériques, munis d’un couvercle, qui libèrent à maturité un grand nombre de petites graines rondes, noires et luisantes.
2. Le poireau sauvage (Allium polyanthum)
Un poireau dans les vignes
La plante ressemble à un poireau et, pour certains botanistes, il s’agit d’une sous-espèce sauvage du poireau cultivé. Mais il présente de nombreuses bulbilles souterraines à la base, au dessus des racines, et des feuilles engainantes. On ramasse encore fréquemment le poireau des vignes dans le Midi de la France, mais il faut faire attention car les vignes et les vergers où il pousse en abondance sont, le plus souvent, pollués par les divers traitements chimiques.
3. L’asperge sauvage (Asparagus acutifolius)
Une cousine de l’asperge cultivée
L’asperge à feuilles aiguës est une plante vivace, commune dans les buissons et les haies de la région méditerranéenne. À l’état adulte, elle se présente sous forme de touffes denses de tiges dressées, hérissées de pointes barbelées, et ne paraît guère comestible. Il faut aller chercher au pied de ces enchevêtrements épineux pour récolter les délicates pousses, ou « turions », de couleur sombre qui pointent au tout début du printemps.
4. Le panicaut (Eryngium campestre)
Chardon ou pas chardon ?
Le panicaut champêtre est commun dans les lieux arides, les coteaux secs et les bords des chemins. Ses grandes feuilles, raides et coriaces, sont divisées en lobes d’un vert blanchâtre bordés d’épines robustes. Les tiges dressées, raides et rameuses, portent des capitules ovoïdes ou arrondis de petites fleurs verdâtres entourés de bractées épineuses allongées. Malgré son aspect et son surnom de « chardon-roland », le panicaut est en fait un cousin de la carotte.