Après avoir déjà abordé dans cette série d’articles consacrés à l’alimentation et aux grandes familles de nutriments les éléments énergétiques – glucides et lipides -, les éléments biocatalytiques – vitamines, oligo-éléments et enzymes – et, enfin, les protéines en tant qu’éléments bâtisseurs, éléments de structure de nos cellules, voici venu le moment d’évoquer les éléments complétant les protéines dans leur rôle structurel, à savoir les minéraux.
Comme les vitamines, les minéraux sont des substances indispensables au fonctionnement de nos organismes. La plupart se trouvent en quantité illimitée dans la nature, dans le sol et l’eau. On en compte au moins vingt-deux, composant au total à peu près 4% de notre masse corporelle et qui sont classés en deux catégories : les minéraux majeurs, véritables sujets de cet article, et les oligoéléments dont il fut question dans l’article consacré aux éléments biocatalytiques. Les besoins en minéraux majeurs correspondent à des apports supérieurs à cent milligrammes par jour ; cela concerne le calcium, le magnésium, le potassium, le phosphore, le soufre, le sodium et le chlore. Les oligoéléments représentent ensemble moins de quinze grammes de notre masse corporelle totale ; il s’agit des éléments suivants : le fer, le zinc, le cuivre, le fluor, l’iode, le chrome et le sélénium.
Découverte des minéraux au XIXe siècle
On a commencé à comprendre l’importance des minéraux au XIXe siècle avec la démonstration que certains d’entre eux étaient essentiels pour la croissance de certains micro-organismes. Ensuite découvrira-t-on que la privation de fer provoque l’anémie. Enfin, des spécialistes montrent que des sols et des plantes pauvres en éléments traces spécifiques peuvent causer des maladies de carence chez l’être humain. Leurs découvertes ont aidé les médecins à reconnaître les fonctions de ces éléments traces chez l’homme et l’effet de leurs excès et /ou déficiences sur sa santé.