Mais quel âge peut bien avoir ce vieil arbre ? (5)

Passée l’émotion de la rencontre initiale, de nombreuses questions se pressent au pied d’un arbre ancien : serait-il vraiment « millénaire » comme on le prétend ? L’arbre lui-même nous révélera-t-il le secret de son âge ?

Les chênes et les tilleuls forment l’essentiel de nos arbres anciens. Mais sous nos latitudes, au climat doux et humide, les vétérans manifestent une très nette propension à se creuser peu à peu. Certains d’entre eux deviennent même de véritables cheminées à ciel ouvert. D’autres ne subsistent plus que sous forme de parois ligneuses séparées les unes des autres, à l’instar de l’antique tilleul de Maibelle, à Assesse, l’un des plus vieux du pays – voir Valériane n°99, de janvier – février 2013. Ce délabrement progressif des arbres anciens, partiellement ou totalement évidés, exclut donc le prélèvement d’un échantillon fiable susceptible de nous aider à reconstituer leur histoire à partir du nombre de cernes inscrit au plus profond de leurs vieilles écorces. À défaut de dater précisément l’âge des patriarches, il demeure toutefois possible de proposer une estimation vraisemblable de l’ancienneté de certains d’entre eux…