Mais quel âge peut bien avoir ce vieil arbre ? (7 et fin)

Passée l’émotion de la rencontre initiale, de nombreuses questions se pressent au pied d’un arbre ancien : serait-il vraiment « millénaire » ? Si l’arbre lui-même nous révèle certains indices, d’autres sources permettent de les compléter…

Retrouver un arbre remarquable familier représenté dans une gravure ou un tableau ancien est un plaisir rare. Et si les archives locales conservent la trace de nombreuses mentions d’arbres de plaids, comme on l’a vu, déchiffrer ces documents anciens, en particulier ceux remontant au delà du XVIIIe siècle, exige un apprentissage long et patient.
D’autres documents à caractère juridique évoquent souvent quantité d’arbres : les cerclemenages, actes officiels de nature cadastrale consignant l’opération par laquelle le nouveau titulaire d’une seigneurie dénombrait les droits qui s’y rattachaient et parcourait les limites de son domaine afin d’en prendre possession et de prévenir ou trancher tout litige. On s’aperçoit que les arbres fruitiers étaient souvent utilisés pour désigné un point précis sur les limites d’une seigneurie, mais rares sont les fruitiers assez longévifs pour être parvenus vivants jusqu’à nous. Seul le poirier pourrait y prétendre car il peut atteindre trois siècles d’âge.