Mon toit, mon jardin

Gestion des orages et des inondations, atténuation des îlots de chaleur urbains, maintien de la biodiversité, souci esthétique ou encore recherche de performances acoustiques et énergétiques… En ville, les éco-toits ont tout pour plaire. Et ils se multiplient. Exemple d’une réalisation très simple de type « économique ».

Roofing et zincs surchauffés à perte de vue, mornes surfaces bétonnées ou couvertes de gravier, égouttage vite débordés en cas d’orage… Ces scénarios appartiennent-ils bientôt au passé ? En ville, les toitures représentent pas moins de 20% des surfaces imperméabilisées. Depuis quelques temps, les pouvoirs publics, quoique de manière encore trop timides par chez nous, s’échinent à promotionner leur verdurisation: place à la flore, à la biodiversité !
Oh, rien de bien neuf sous les échafaudages : les toits végétalisés existent depuis que l’homme construit sa cabane. En Scandinavie, en Islande, ils sont – presque – banals. Les Vikings y avaient déjà recours, utilisant les matériaux locaux pour surmonter les intempéries du Grand Nord. De solides charpentes supportaient le poids de l’épaisse couche de tourbe et la végétation qui y poussait spontanément. Pour éviter le pourrissement de la structure porteuse, une feuille d’écorce ou un jeu de tuiles imputrescibles était couchée en guise d’interface. Aujourd’hui, la tradition des maisons scandinaves bien isolées a pris une longeur d’avance sur les nôtres et les entrepreneurs ont opté depuis longtemps pour des matières synthétiques. Quant aux solutions techniques, elles sont de plus en plus audacieuses.