L’ethnobotanique : un savoir du passé, du présent et de l’avenir
Créé au XVIe siècle, pour les besoins de la métallurgie locale, le lac de Virelles – on le qualifie plutôt aujourd’hui d’étang – fut longtemps une propriété des Princes de Chimay. Cette magnifique réserve de 140 hectares – dont 80 sont occupés par l’étang – appartient à une banque qui en confie la gestion, par le biais d’un bail amphythéotique, à l’association Virelles Nature, mieux connue sous la dénomination de sa principale activité : l’Aquascope de Virelles… Parmi les nombreuses activités de l’Aquascope se développe une toute nouvelle préoccupation : l’ethnobotanique.
Elle est bien révolue, l’époque touristique des années soixante où les pêcheurs du dimanche se pressaient sur les berges bétonnées, où l’on répandait de l’herbicide dans l’étang pour que leurs lignes ne se prennent pas dans les algues… Depuis une douzaine d’années, le milieu naturel sur la rive sud a été reconstitué grâce à des fonds européens.
« Virelles Nature a développé différents services, explique Emilie Hennot : le service conservation qui s’occupe de la gestion naturelle du site afin d’y améliorer la biodiversité, le service technique qui entretient le site, le service tourisme et sensibilisation qui accueille le grand public sur son parcours didactique et le service éducatif actif dans l’éducation à l’environnement. Il propose des animations pédagogiques, des classes vertes – ou plutôt des classes bleues puisqu’elle sont liées à l’étang -, des stages nature, des formations, des « aubes sauvages », etc. » Balades contemplatives et silencieuses, les « aubes sauvages » invitent les participants à s’aventurer sur l’étang en rabaska – une grande pirogue amérindienne -, une heure avant l’aube, afin d’y découvrir le lever du jour, les brumes du matin, le monde des oiseaux, le domaine du castor…