Le 26 novembre 2014, une première transhumance a eu lieu entre la Montagne Saint-Pierre, à Visé, et Rosa canina, la ferme de Francis Krauth et Muriel Vansimaeys, à Glons. Si elle n’avait certes pas l’ampleur des grandes transhumances qu’on voit en France, cette magnifique balade dans la jolie vallée du Geer a cependant permis d’attirer l’attention sur une piste de diversification importante aux yeux de nombreux éleveurs, de moutons principalement : l’éco-pâturage. Soyez attentifs si l’événement vous intéresse : la version 2015 est déjà annoncée !
« Notre transhumance est l’aspect festif, folklorique, de notre activité d’éco-pâturage, explique Francis Krauth. C’est pour nous une occasion unique de rencontrer les gens et de leur expliquer ce que nous faisons vraiment. Et c’est très important, notamment pour la vie des villages que nous traversons car il existe une réelle tradition bergère dans la vallée du Geer et dans la Basse-Meuse. L’événement met en relief le départ vers notre lieu de travail, la Montagne Saint-Pierre (1) que le troupeau s’en va entretenir, soit une marche d’une douzaine de kilomètres. En fait, je devrais plutôt dire le retour qui a lieu aussitôt qu’il n’est plus possible de laisser les animaux dehors : fin novembre ou parfois même début décembre tant que le temps est clément et que les moutons ont à manger. Nous ne faisons pas l’aller en transhumance car trop d’agneaux ne peuvent pas encore suivre le rythme, les moutons sont alors trop nerveux, les mères très têtues ne se laissent pas faire par les chiens… En montagne, les agneaux sont nés plus tôt dans la saison et les mères partent souvent sans eux à la montagne. Ou alors, ils sont plus grands et suivent déjà bien le troupeau… »