Les plantes, source de vie

Et de quarante-deux ! Autant de fois que notre ami François Couplan a déjà entrepris de nous familiariser avec ces plantes sauvages qu’il connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas mieux les connaître et mieux apprécier celles que nous nommons trop souvent « mauvaises herbes » ?

1. Luzerne
(Medicago sativa)
Une herbe pour les lapins ?
La luzerne est originaire du Moyen-Orient, plus précisément de Médie, c’est-à-dire de l’ancienne Perse, comme l’indique son nom scientifique, Medicago. Elle est cultivée depuis l’Antiquité, principalement comme fourrage pour les animaux. Très riche en protéines, en vitamines et en minéraux, la luzerne est très appréciée, mais elle risque de faire gonfler les ruminants et de se montrer trop nutritive pour les lapins…

2. Marguerite
(Leucanthemum vulgare)
Effeuillons la marguerite…
Eh bien non, ce ne sont pas les feuilles que l’on effeuille, ni même les pétales de la fleur mais de jolis fleurons blancs ou « ligules » entourant un cœur de fleurons jaunes, ou « tubes », qui sont les véritables fleurs. L’ensemble forme un « capitule », caractéristique de la grande famille des Astéracées, jadis nommées Composées du fait de cette particularité.

3. Scorsonère
(Scorzonera hispanica)
Il y a scorsonère et salsifis
On confond souvent ces deux plantes et l’on vend facilement la première sous le nom du second. La différence est pourtant facile à faire : la racine de salsifis a une peau brun clair, tandis que celle de la scorsonère a une écorce noire, d’où le nom du végétal, dérivé de scorza nera.

4. Rue
(Ruta angustifolia)
Vous avez dit « fétide » ?
La rue à laquelle il est le plus souvent fait référence est une espèce originaire du Proche-Orient, Ruta graveolens. On traduit habituellement ce nom par « rue fétide », alors que l’épithète signifie en latin « à l’odeur lourde », ce qui n’est pas pareil. Si beaucoup la trouvent désagréable, ce n’est pas le cas de tout le monde, puisqu’en Italie, par exemple, elle parfume couramment la grappa. C’était aussi l’un des condiments favoris des Romains qui en aromatisaient le moretum, un condiment puissant à base de fromage de chèvre fort, d’huile d’olive, d’ail et de rue.