Vingt-troisième partie de cette rubrique qui souhaite mieux nous familiariser avec ces plantes sauvages que notre ami François Couplan connaît à la perfection ! Pourquoi ne pas apprendre, en effet, à mieux connaître et à mieux apprécier celles que nous nommons encore trop souvent « mauvaises herbes » ?
Le silène enflé (Silene vulgaris)
Nommé d’après un dieu grec
Silène était un satyre, père adoptif du dieu de la vigne, Dionysos, devenu Bacchus chez les Romains. Vu sa propension à la bonne chère, on le représente habituellement avec un ventre démesurément enflé. Or le calice de notre plante est renflé de façon caractéristique : les botanistes, culturellement baignés de mythologie antique, lui ont donc donné ce nom qu’ils jugeaient approprié. Les enfants, plus pragmatiques, nomment le silène « pétard », car ils s’amusent à faire claquer contre leur main le calice gonflé d’air.
La chicorée (Cichorium intybus)
Le chicon sauvage
La chicorée sauvage, cultivée en champs depuis plusieurs siècles et forcée à l’obscurité vers la fin du dix-neuvième, donne les fameux chicons – que les Français nomment « endives », par confusion avec une espèce voisine, la Cichorium endivia, qui fournit en fait la scarole ou la chicorée frisée.
L’aster maritime (Aster tripolium)
Une plante qui aime la vase…
L’aster maritime se plaît, comme son nom l’indique, au bord de la mer où il se rencontre dans les vases salées des estuaires. Il y forme parfois de belles colonies, superbes à la floraison, en été et au début de l’automne.
L’amélanchier (Amelanchier ovalis)
La parure des coteaux secs…
Lorsque les fleurs des amélanchiers déploient au printemps leurs cinq pétales blancs en lanières, les lieux calcaires et rocheux qu’affectionnent ces arbustes s’illuminent pour quelques semaines. Ces derniers sont surtout fréquents dans le Midi de la France.