L’aneth et L’aspérule odorante

1. L’aneth

Originaire du bassin méditerranéen et de l’Asie Centrale, on la connaît sous le nom de dill, fenouil bâtard ou faux anis, mais son nom officiel est Anethum graveolensAnethum vient du grec Anethôn qui vient, lui-même, de l’ancienne Egypte ; Graveolens a pour origine les mots gravis, qui veut dire lourd, et olens, senteur. Vous l’aurez compris : l’aneth est une plante à odeur forte. Elle fait partie de la famille des Apiacées, anciennement Ombellifères, et comme la plupart des plantes de cette famille, elle est mellifère.
L’aneth est déjà mentionnée dans un traité médical de l’ancienne Egypte, mais c’est bien plus tard qu’elle arrive en Europe : les Anglais ne la cultiveront qu’à partir du XVIe siècle. Très appréciée en Scandinavie, c’est l’épice nationale de la Finlande. Elle entre aussi dans la fabrication de l’aquavit, boisson typique de ces régions.
Beaucoup de coutumes et de légendes se rapportent à cette plante. Dans la Rome Antique, elle symbolisait la joie et le plaisir. Au XVIe siècle, on lui attribuait des qualités aphrodisiaques : sa consommation, pensait-on, dynamisait le pouvoir d’attraction sur le sexe opposé. Dans le langage des fleurs, elle a deux significations : d’une part, offre de protection et, d’autre part, incrédulité…

2. L’aspérule odorante

Voilà une plante dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Les premiers écrits concernant cette petite merveille remontent au IXe siècle ! En 854, Wandalbert, moine bénédictin de l’abbaye de Prüm, écrit que la reine des prés, l’aspérule, est la base de la boisson de mai que nous connaissons sous le nom de maitrank. Cette petite plante vivace n’est pas toujours appelée aspérule mais aussi reine des bois, petit muguet, muguet des bois, mère des forêts, belle étoile, aspérinette, gaillet odorant… Son nom latin, qui était Asperula odorata, est actuellement Gallium odorata. Elle fait partie de la grande famille des Rubiacées, très grande famille qui reprend aussi les gaillets et la garance. Elle n’a jamais été cultivée mais est traditionnellement récoltée dans les sous-bois et en lisières de forêt où elle pousse spontanément. On ne la trouve que dans les régions tempérées et jusqu’à mille six cents mètres d’altitude.