Une Wallonie sans pesticides L’air vicié de nos campagnes

Une Wallonie sans pesticides, nous y croyons !, voilà ce que proclame Nature & Progrès, depuis le début de cette année. Christian Baeke, membre fondateur de notre association, nous a, par conséquent, interpellés sur le cas de sa commune de Fernelmont. Nous nous y sommes rendus pour mieux comprendre les souffrances que les pesticides infligent quotidiennement à la population wallonne. A celle qui vit en zone agricole, en tout cas, sous le vent mauvais de l’agriculture intensive…

Vaste commune rurale constituée d’une dizaine de villages, Fernelmont se trouve au nord-est de Namur. Un article paru dans le quotidien L’Avenir – 1er septembre – avait déjà retenu toute notre attention. On pouvait y lire que « le professeur responsable du laboratoire de Phytopharmacie de Gembloux Agro-Bio Tech, Bruno Schiffers, a découvert la présence d’une trentaine de pesticides différents dans la cour de l’école de Cortil-Wodon. » Le professeur Schiffers n’était évidemment pas arrivé par hasard à Cortil-Wodon, un des villages qui compose Fernelmont. Il y est, bien sûr, venu en voisin – une quinzaine de kilomètres à peine – mais surtout parce que la petite école avait déjà dû déplorer le décès soudain d’un de ses instituteurs âgé de quarante-quatre ans, les leucémies de plusieurs élèves et d’autres pathologies possiblement liées aux PPP, les « Produits de Protection des Plantes » – c’est le joli nom que l’industrie donne aux pesticides… On imagine la terrible inquiétude que pareils événements engendrèrent alors qu’officiellement il n’y avait pas, aux yeux des pouvoirs locaux, matière à prendre des mesures particulières.