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Ferme Renaud

29, Juil 2025

Ferme Renaud

Fabian Renaud

Beurre, Boeuf, Crème, Fromages, Lait, Oeufs, Porc

Adresse 
Grand-Route 60, 6990 Hotton

Site internet
Ferme Renaud

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Ferme Renaud

Un élevage familial diversifié et bio

La Ferme Renaud s’étend sur 49 hectares où sont élevés 60 bovins (principalement Montbéliardes et Blondes d’Aquitaine), 30 cochons Landrace-Piétrain et 70 poules pondeuses. L’exploitation combine pâturages bio et élevages diversifiés en agriculture familiale. Fabian, mécanicien de formation et gérant actuel de la ferme, souhaite développer un élevage de poulets de chair en poulailler mobile. La gestion de la ferme est familiale, avec Joseph, son père, fondateur passionné, et Anne, la femme de Fabian, responsable de la commercialisation.

Un parcours de résilience

L’activité agricole familiale a débuté dans les années 1970 avec Joseph qui a repris la tradition de son père en achetant une première vache. Le cheptel s’est progressivement agrandi, permettant à Joseph de devenir agriculteur à temps plein en 1986. En 2010, la ferme a connu une difficulté liée à la perte de terres de pâture, réduisant fortement le cheptel. Avec le soutien de Terre en Vue et la solidarité des coopérateurs, 9 hectares de prairies bio ont été acquis en 2014, permettant de relancer et développer l’activité. Aujourd’hui, la ferme est reconnue pour sa diversification et sa production biologique.

Valorisation locale et transformation artisanale

La ferme transforme intégralement son lait sur place, produisant yaourts, beurre, crème, fromage blanc, et vend aussi une partie en lait cru. La totalité des produits — viande bovine et porcine, œufs et produits laitiers — est commercialisée localement, au magasin de la ferme et dans des épiceries de proximité. Cette autonomie et cette valorisation en circuit court illustrent la démarche familiale et durable. L’élevage respecte les normes biologiques, assurant bien-être animal, qualité des produits et maintien d’une agriculture paysanne enracinée dans son territoire.

Ferme de Yannick Hostie

27, Juin 2025

Ferme de Yannick Hostie

Yannick Hostie

Fruits, Légumes

Adresse 
Rue Mauvinage 98, 7830 Silly

E-mail
fc816376@skynet.be

Un maraîchage passionné 

Après avoir réduit sa surface cultivée de 2 ha à 15 ares derrière chez lui, Yannick poursuit sa passion du maraîchage avec détermination. Travaillant principalement à la main, il cultive un jardin diversifié comprenant 3 serres et des planches permanentes. Malgré ses contraintes, il cherche un emploi stable pour pouvoir continuer sereinement son activité indépendante.

Fertilisation et gestion de l’eau

Pour maintenir la fertilité de ses sols, Yannick utilise un compost maison enrichi de paille, farine de sang et fumier. L’irrigation reste un défi, surtout en période de sécheresse, le puits ne suffisant pas et nécessitant un recours à l’eau de ville pour alimenter son système goutte-à-goutte. Il expérimente différents paillages pour conserver l’humidité, mais la réduction de la surface de serres reflète cette contrainte.

Qualité plutôt que quantité

Sur ses 15 ares, Yannick produit une gamme classique de légumes qu’il vend en circuit court (marché de Silly et magasins locaux), sans achat-revente. Sa spécialité reste les anciennes variétés de tomates, même si leur rentabilité est difficile face à la concurrence industrielle. Sa priorité demeure la qualité, quitte à renoncer aux cultures moins performantes.

Vert2Terre

27, Juin 2025

Vert2Terre

Jean Lemaire

Légumes, Oeufs

Adresse 
Av. du Centre 196, 4821 Dison

Facebook
Vert2Terre

E-mail
jeanlemairejn209@gmail.com

Un système diversifié et autonome sur petite surface

Depuis 2018, Jean Lemaire développe à Andrimont une exploitation polyculture-élevage sur 5 ha, combinant maraîchage sur 0,75 ha et élevage d’environ 200 poules pondeuses sur prairie permanente en pâturage tournant. Ce système favorise l’autonomie en fertilisation grâce à l’apport de fumier de poules et autres matières végétales, tout en maintenant une grande biodiversité avec haies, mares et arbres fruitiers. Jean travaille seul, avec une main-d’œuvre saisonnière limitée, et applique des pratiques proches de la biodynamie, sans labellisation.

Autonomie en fertilisants, eau et énergie

La fertilité des sols est entretenue par des couches d’engrais organique naturel composées de fumier, branchages et feuilles mortes, et la présence de bandes enherbées limite l’érosion, même sur ce terrain pentu. Une grande mare de 2000 m³ récupère les eaux pluviales pour l’irrigation, garantissant une autonomie en eau. L’exploitation est également partiellement autonome en énergie grâce à des panneaux solaires et une maison bioconstruit avec des matériaux naturels, chauffée par une pompe à chaleur utilisant la chaleur de la mare et un poêle à bois de masse.

Vente directe et collaboration locale

Jean commercialise ses légumes en circuit court via un magasin à la ferme ouvert trois jours par semaine, proposant aussi des produits complémentaires achetés auprès d’une coopérative locale et de maraîchers bio voisins partageant la même philosophie. Cette approche permet d’offrir une gamme variée toute l’année à des prix accessibles, attirant une clientèle fidèle attachée à la qualité, la durabilité et la proximité des produits.

Sosève

27, Juin 2025

Sosève

Malice Sandrine

Sève de bouleau

Adresse 
Rue des Fours à Chaux 8, 5330 Assesse

Site internet
SoSève

Facebook
SoSève

La genèse d’une filière durable

Nutritionniste de formation, Sandrine s’intéresse depuis plus de 20 ans aux méthodes naturelles de bien-être, notamment aux cures de sève de bouleau. En 2016, grâce à l’achat d’un bois familial à Oignies-en-Thiérache, elle découvre une forêt naturelle de bouleaux et décide de créer une filière locale de production durable. Malgré le scepticisme initial, elle obtient le soutien du Département de la Forêt et de la Nature ainsi que du garde forestier, et se forme en France aux techniques de récolte et de conservation. La première récolte a lieu en 2017.

Une production respectueuse 

La sève est prélevée au pied de jeunes arbres sains, en perçant un ou deux trous, rebouchés après extraction. La récolte se fait de mi-février à fin mars, pendant 4 à 6 semaines. Le matériel utilisé est de qualité alimentaire, stocké en froid puis filtré dans l’atelier à Assesse. Sandrine privilégie la lactofermentation pour conserver la sève jusqu’à 18 mois, valorisant ainsi ses bienfaits naturels. Sa démarche artisanale et certifiée bio garantit le respect des arbres et des sols, avec une rotation des parcelles et un impact minimal sur la forêt.

Une équipe engagée et une gamme élargie

Si Sandrine pilote la production avec deux collaboratrices, une quinzaine de saisonniers rejoint l’équipe pendant la récolte, dans une ambiance conviviale. Pour diversifier ses produits, elle enrichit la sève de bouleau avec des extraits de bourgeons d’autres arbres comme le cassis ou le noisetier. Ainsi, la filière combine savoir-faire artisanal, respect de l’environnement et qualité, au service de la santé.

So Bake it

27, Juin 2025

So Bake it

Soheila Sadraee

Biscuits, Farine, Pain, Pâtisseries

Adresse 
Rue des Combattants 76, 1310 La Hulpe

Site internet
So Bake it

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So Bake it

Une gourmandise sans compromis

C’est de sa propre expérience que Soheila Saadi a tiré l’idée de créer So Bake It. Intolérante au gluten et attachée à une alimentation bio de qualité, elle ne trouvait aucun produit répondant à ses valeurs. Elle décide alors de se lancer et développe une gamme de pâtisseries et produits de boulangerie certifiés bio et agréés pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque. Chaque recette est conçue pour allier plaisir gustatif, qualité nutritionnelle et respect de l’environnement.

Des filières locales

Si les farines sans gluten qu’elle utilise ne proviennent pas encore de cultures belges – faute de filière existante, Soheila veille à sélectionner soigneusement l’origine de ses ingrédients. Elle s’investit également dans la création d’une filière de sarrasin garanti sans gluten en collaboration avec la Ferme qui Bouge, exploitée par la famille Debouge à Clavier. Ce partenariat illustre sa volonté de rapprocher production et transformation, tout en soutenant les agriculteurs locaux.

Une présence proche du public

En plus de son comptoir de vente à La Hulpe, Soheila partage son savoir-faire et ses créations sur différents événements. Les visiteurs du Salon Valériane peuvent la rencontrer sur le stand qu’elle occupe conjointement avec la Boulangerie Belge et Bio, un lieu d’échange où elle transmet sa passion pour une alimentation gourmande, saine et responsable. So Bake It n’est pas seulement une marque : c’est un engagement pour que manger sans gluten rime avec saveur et authenticité.

Semailles

27, Juin 2025

Semailles

Aude Voortman, Pierre-Alexandre Péters et Antoine de Thibault

Semences

Adresse 
Rue du Bois-Gilot 12, 5336 Assesse

Site internet
Semailles

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Semailles

Un héritage semencier préservé

Créée en 2000 par Catherine Andrianne à Faulx-les-Tombes, Semailles s’est donnée pour mission de sauvegarder un patrimoine légumier menacé, dont près de 90 % avait disparu en Belgique. Spécialisée dans les semences biologiques et paysannes, reproductibles et locales, la société a développé un catalogue riche de plus de 700 variétés, disponibles en Belgique et en France via un réseau de 150 revendeurs et son site internet. Aujourd’hui, six personnes travaillent à maintenir cette diversité végétale, en cultivant environ 300 variétés sur place et en collaborant avec un réseau de producteurs multiplicateurs. 

Vers une nouvelle génération

En 2025, Catherine Andrianne, à 61 ans, a choisi de transmettre son entreprise à un trio de trentenaires passionnés : Pierre-Alexandre Péters, Antoine de Thibault et Aude Voortman. Les deux premiers sont déjà connus dans le monde agricole pour avoir repris le domaine viticole de Mellemont, en Brabant wallon. Leur motivation ? S’investir dans un projet « porteur de sens » associant préservation du patrimoine semencier, agriculture biologique et promotion de la culture potagère. Catherine Andrianne accompagnera cette transition pendant un an avant de poursuivre ses engagements auprès du Centre technique horticole (CTH) de Gembloux.

Une ambition renforcée pour l’avenir

Affichant un chiffre d’affaires proche de 2 millions d’euros, Semailles veut consolider ses réseaux et accroître la visibilité des semences locales et bio, aussi bien auprès des consommateurs que des décideurs politiques. Les nouveaux propriétaires comptent investir davantage en Belgique, y compris en Flandre, et poursuivre le travail de sensibilisation sur l’importance de la biodiversité cultivée. Soutenus financièrement par CBC et Namur Invest, ils entendent préserver l’ADN de l’entreprise : offrir des semences de qualité, issues de pratiques respectueuses de l’environnement, et maintenir un lien direct avec le monde agricole local.

Oasis des Saveurs

27, Juin 2025

Oasis des Saveurs

Alain Jassogne

Thés et tisanes

Adresse 
Rue Gaston Dancot 41, 5310 Éghezée

Site internet
Oasis des Saveurs

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L’oasis des Saveurs

La passion du thé

Alain Jassogne, formé en diététique, découvre le monde des infusions via le salon Valériane et, plus particulièrement, grâce à sa rencontre avec le tisanier allemand Oasis. Au début des années 1990, il commence à conditionner les thés et tisanes dans sa chambre familiale, aidé par ses parents. Cette activité artisanale gagne peu à peu en ampleur et véhicule les premières convictions autour d’une production naturelle et responsable.

Une entreprise bio en mutation

Passionné et désireux de franchir une nouvelle étape, Alain crée à la fin des années 2000 « L’Oasis des Saveurs SPRL », officialisant ainsi sa marque L’Oasis des Saveurs et lui donnant une véritable structure professionnelle. Sa gamme s’étoffe au fil de ses voyages dans les jardins de thé (Japon, Chine, Vietnam, Inde, Afrique du Sud), lui permettant d’enrichir son expertise et ses références thématiques et aromatiques.

Éthique, proximité et durabilité

L’Oasis des Saveurs se distingue par son engagement envers les petits producteurs, avec lesquels Alain collabore depuis plusieurs décennies. Fidèle à ses principes, il adhère à la WFTO (World Fair Trade Organization), une certification qui promeut des valeurs plus adaptées aux petits acteurs, tout en garantissant un prix juste pour chaque maillon de la chaîne. En cohérence avec son orientation écoresponsable, ses sachets sont conçus pour être 100 % recyclables, alliant écologie et qualité

Maison Marchand Charcuterie – La Bouch’Bio

27, Juin 2025

Maison Marchand Charcuterie – La Bouch’Bio

Stéphane Marchand

Agneau, Boeuf, Charcuterie, Cochon

Adresse 
Pl. de Saint-Marc 8, 5003 Namur

Site internet
Maison Marchand Charcuterie – La Bouch’Bio

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Maison Marchand Charcuterie – La Bouch’Bio

Un pionnier de la boucherie-charcuterie bio en Belgique

Depuis près d’un quart de siècle, Stéphane s’impose comme l’un des premiers artisans bouchers à avoir relevé le défi du bio en Belgique. À ses débuts, l’approvisionnement relevait de l’exploit : il parcourait parfois plus de 500 km dans la journée pour récupérer ses carcasses. Peu à peu, il a construit un réseau de partenariats locaux, tant pour la viande que pour les ingrédients annexes, afin de garantir traçabilité et qualité. Le métier de charcutier, pour lui, « commence dès la prairie », et il maîtrise toute la filière : de l’élevage à la transformation complète de la carcasse, en valorisant toutes les parties, jusqu’aux tendons et nerfs destinés à la fabrication de fricadelles.

Artisanat pur : sans additifs et avec respect du produit

Stéphane a toujours refusé les additifs chimiques dans ses préparations. Ses jambons, d’abord gris et moins vendeurs auprès du grand public, sont aujourd’hui délicatement colorés au céleri, source naturelle de nitrates. Connaissant les risques potentiels liés aux nitrosamines, il adapte ses procédés pour éviter toute surchauffe, et conseille même la consommation de vitamine C pour neutraliser d’éventuelles traces. Sa gamme inclut également des charcuteries sans gluten, des plats traiteurs maison et des recettes cuisinées avec des épices fraîches garanties sans additifs. Chaque produit est pensé pour préserver vitamines et minéraux, dans un souci constant de qualité nutritionnelle et gustative.

Une entreprise locale, formatrice et durable

Entouré d’une équipe de bouchers, cuisiniers et vendeurs, Stéphane accueille aussi des apprentis afin de transmettre son savoir-faire. L’approvisionnement se fait au maximum en direct : bovins de trois fermes partenaires, porcs élevés en plein air bio, agneaux, volailles de coopératives locales, légumes, fromages, œufs et épices soigneusement sélectionnés. Même ses charcuteries italiennes et espagnoles proviennent de contacts directs avec les producteurs. Côté énergie, la Bouch’BIO dispose de panneaux photovoltaïques couvrant un quart de ses besoins électriques, et gère l’eau avec soin malgré les contraintes sanitaires. 

Ma Forêt

27, Juin 2025

Ma Forêt

Gilles Duvivier

Sève de bouleau, Thés et tisanes

Adresse 
Av. Général Dubois 4, 1380 Lasne

Site internet
Ma Forêt

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Ma Forêt

L’éveil à la forêt

Après des études en philosophie et anthropologie et plusieurs années consacrées aux arts (sculpture, musique, théâtre), Gilles Duvivier découvre les vertus des plantes sauvages via un livre sur les comestibles à la librairie Nature & Progrès. Cela marque le début d’un projet familial d’autonomie alimentaire, enrichi par son expérience personnelle de maladie de Lyme en 2004, qui l’amène à se soigner avec des plantes comme la sève de bouleau, réputée pour ses vertus détoxifiantes.

Récoltes sauvages pour le bien-être

Son projet « Ma Forêt » prend forme avec l’acquisition, en 2017-2018, d’un bois de 10 ha à Ben-Ahin venant complété la parcelle exploitée en Brabant wallon. Il y récolte chaque année de la sève de bouleau pure et fraîche, ayant des qualités dépuratives, diurétiques et drainantes. D’autres produits forestiers sont également récoltés : des tisanes et teintures mères, comme la cardère, préparés à partir de plantes des bois.

Une approche humaine, conviviale et engagée

Plus qu’une offre de produits, Ma Forêt se distingue par des collaborations humaines et authentiques : Gilles complète ses références avec celles d’autres producteurs, comme du miel de Slovénie ou de la camomille de Croatie, en valorisant les liens humains avant les relations commerciales. Il participe encore régulièrement, pour la 3e année consécutive, au Salon Valériane, et favorise le partage des savoirs, notamment au travers de conférences autour de la maladie de Lyme ou d’initiatives éducatives pour les enfants dans son environnement forestier

Li Cortis des Fawes

27, Juin 2025

Li Cortis des Fawes

Michel Monseur

Agneau, Boeuf, Légumes

Adresse 
Rue des Fawes 56A, 4141 Sprimont

Email
mm@licortisdesfawes.be

Du maraîchage au polyculture-élevage

Issu d’une famille d’agriculteurs et formé en horticulture à La Reid, Michel démarre en 1990 un petit maraîchage bio avec vente directe à la ferme. Souhaitant retrouver la complémentarité plante-animal, il débute avec quelques moutons roux ardennais et quatre vaches Blondes d’Aquitaine, agrandissant peu à peu troupeaux et bâtiments, construits en partie en auto-construction. Aujourd’hui, la ferme s’étend sur 29 ha, dont 0,8 ha de maraîchage sous tunnels et en plein champ, et compte une dizaine de bovins et 45 brebis de race Ile de France. Michel, seul sur l’exploitation, répartit les travaux selon les saisons : maraîchage l’été et l’automne, élevage en hiver et au printemps avec les agnelages et vêlages. Depuis 2015, Marianne gère et développe le magasin de la ferme, devenu une épicerie bio complète ouverte deux jours par semaine.

Être ouvert à la nature

Pour Michel, le bio n’est pas une option mais une ligne de conduite, qui prime même sur le local lorsque les deux ne peuvent pas être conciliés. Fidèle aux valeurs de Nature & Progrès, il cultive et élève en accord avec les cycles naturels, sans chercher la productivité à tout prix. Travaillant seul, il fait des choix réalistes, privilégiant ce que la nature et son sol peuvent lui offrir. Les cultures sont adaptées à la demande du magasin, mais aussi aux conditions naturelles : certaines sont abandonnées si la pression des ravageurs devient trop forte, car aucun traitement — même naturel — n’est appliqué. Plutôt que de combattre les nuisibles, Michel favorise les équilibres écologiques et la présence d’auxiliaires. Cette philosophie se traduit par une biodiversité riche, soutenue notamment par une haie diversifiée qu’il entretient depuis plus de 30 ans et par une zone sauvage laissée intacte. 

En toute indépendance pour plus d’autonomie

À « Li cortis des fawes », les sols sont nourris uniquement avec le fumier composté et le lisier produits sur place, et seules la paille — achetée quasi entièrement en bio — et l’eau potable pour les animaux viennent de l’extérieur. Après récolte, des céréales sont semées comme couvert végétal, puis pâturées par les moutons et le cheval familial avant la remise en culture. L’autonomie passe aussi par la maîtrise complète de la commercialisation : 100 % de la production est vendue au magasin de la ferme, qu’il s’agisse de légumes ou de viande (veau, bœuf, agneau). Proche de ses animaux, Michel veille à leur offrir une vie paisible et valorise au maximum chaque bête, parfois par l’adoption des brebis réformées les plus dociles. L’eau d’irrigation provient de trois citernes totalisant 90 000 litres d’eau de pluie, suffisants pour les cultures sous tunnels, tandis que le plein champ se passe d’arrosage.

Les pousses vertes

27, Juin 2025

Les pousses vertes

Grégoire Pochet

Légumes

Adresse 
Rue de Humain 27, 5580 Rochefort

Site internet
Les Pousses vertes

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Les Pousses vertes

De la passion à l’engagement social

Agronome de formation, Grégoire Pochet ne vient pas d’un milieu agricole mais a toujours aimé cultiver son potager. Après plusieurs années en recherche fondamentale et en bureau d’études environnementales, il décide de s’engager concrètement dans le maraîchage. Un déclic lui vient après avoir découvert le modèle d’une ferme-école sociale, ce qui l’amène à devenir formateur en maraîchage pour une entreprise de formation par le travail (EFT). Suite à une expérience à l’étranger, il revient en Belgique pour créer son propre projet à Havrenne, au sein d’un habitat groupé, mêlant maraîchage diversifié sur petite surface et accompagnement de personnes en réinsertion sociale.

Une production adaptée et solidaire

Depuis 2014, Grégoire cultive son maraîchage bio sur environ un hectare, adaptant son plan de culture à la demande locale, bien que cette dernière varie d’année en année. Son exploitation s’appuie sur un partenariat avec un centre de réinsertion, accueillant stagiaires et offrant formations. La production est majoritairement écoulée via des paniers en points de dépôt, des GASAP et un magasin à la ferme. Pour limiter le gaspillage, les invendus sont consommés sur place ou donnés à des associations locales. En plus des légumes, quelques animaux (cochons, moutons, poules, vache) entretiennent les prairies et apportent un complément pour la communauté.

Une ferme en harmonie avec la nature

L’habitat groupé de Havrenne, dans un cadre rural typique de la Famenne, s’étend sur 6 hectares, dont une grande partie est classée Natura 2000. Le maraîchage est conduit sans labour, avec un travail du sol réduit et un désherbage manuel. Les amendements combinent fumier animal, compost local et fumier déshydraté acheté. En maraîchage bio, Grégoire privilégie les traitements naturels et un usage minimaliste des pulvérisations, notamment contre le doryphore, son principal ravageur. L’ensemble s’inscrit dans un projet durable, à la fois écologique et social, où la nature est véritablement associée à l’activité agricole.

Les Pieds verts

27, Juin 2025

Les Pieds verts

Fanny Rion

Fruits, Légumes, Plants

Adresse 
Amcômont 31/1, 4990 Lierneux

Site internet
Les Pieds Verts

E-mail
fannyrion@hotmail.com

Un parcours enraciné dans l’humain et la nature

Fanny Rion, éducatrice spécialisée de formation, a toujours entretenu un lien profond avec la terre. Avant de se lancer dans l’aventure des « Pieds Verts », elle a œuvré en tant que formatrice chez Cynorhodon ASBL, une organisation dédiée à l’insertion socio-professionnelle en agriculture et gestion des espaces verts, en mettant l’accent sur des pratiques respectueuses de l’environnement. En 2013, elle décide de concrétiser sa passion en créant sa propre activité maraîchère à Amcômont, un hameau pittoresque de Lierneux, à 450 mètres d’altitude. Elle y développe une petite exploitation familiale, cultivant des légumes de saison, des plants à repiquer et même quelques fruitiers, le tout en agriculture biologique certifiée

Des pratiques agricoles respectueuses et artisanales

Fanny privilégie des méthodes de culture artisanales et respectueuses de l’environnement. La mécanisation est proscrite, et le travail du sol se fait grâce à la traction animale, notamment avec l’aide de chevaux. Elle applique les principes de la permaculture et de l’agroécologie, en portant une attention particulière à la biodiversité et à l’esthétique de ses jardins. En plus des légumes frais et de saison, Fanny propose une large gamme de plants rustiques, adaptés au climat ardennais, incluant des variétés anciennes, des plantes aromatiques, médicinales, des fleurs comestibles et des légumes insolites. 80 % de ses plants sont semés et rempotés à la main, selon leur propre rythme de croissance, garantissant ainsi des produits de qualité cultivés avec passion.

Une dimension communautaire et durable

« Les Pieds Verts » ne se limite pas à une simple exploitation agricole ; c’est un projet de vie ancré dans la communauté. Fanny et sa famille s’investissent également dans l’ASBL « Les Fjords de la Lienne », fondée il y a plus de 20 ans, qui gère des réserves naturelles grâce au pâturage d’animaux rustiques tels que le poney Fjord et le mouton roux ardennais. Cette initiative contribue à la préservation de la biodiversité locale et offre des balades à cheval pour tout public. En outre, Fanny collabore avec d’autres maraîchers du groupement « Ardenne Paysanne » pour proposer ses produits sur le marché du terroir de Vielsalm, renforçant ainsi les liens au sein de la communauté locale

Les Pieds sur Terre

27, Juin 2025

Les Pieds sur Terre

Marc Maréchal

Légumes, Oeufs

Adresse 
Luzery 195, 6600 Bastogne

Facebook
Les pieds sur Terre

E-mail
marcmarechal@live.be

Un retour passionné à la terre et au maraîchage biointensif

Marc, après des études en sylviculture et une expérience en recherche, a choisi de renouer avec la nature en lançant son projet agricole à Bastogne. Accompagné de sa femme Delphine, il développe « Les Pieds sur Terre », une ferme mêlant maraîchage biointensif et élevage de poules pondeuses en poulailler mobile. Cette première saison marque le début d’une aventure visant à offrir une production locale et durable, en harmonie avec les principes de Nature & Progrès.

Des pratiques au service de l’autonomie et de la biodiversité

Le projet de Marc intègre des méthodes respectueuses de l’environnement, comme la récupération des eaux de pluie, le travail minimal du sol et l’utilisation réfléchie de bâches plastiques réutilisables. Il mise aussi sur une gestion harmonieuse du paysage avec des haies coupe-vent, des plantes mellifères et des zones naturelles favorisant les insectes auxiliaires. L’élevage de poules permet en plus de produire un fumier organique précieux, bouclant ainsi le cycle naturel de la ferme.

Une vision durable portée par une agriculture responsable

Au-delà de la production alimentaire, « Les Pieds sur Terre » incarne un engagement vers un modèle agricole différent, combinant écologie, économie locale et bien-être animal. Le poulailler mobile, alimenté en bio et équipé de panneaux solaires, illustre cette volonté d’innovations durables. Pour Marc et Delphine, cette démarche est aussi une invitation à construire un foyer familial écologique, ancré dans la terre qu’ils cultivent avec soin.

Les paniers verts

27, Juin 2025

Les paniers verts

Valérie Torton et Didier Crick

Légumes, Plants

Adresse 
Rue du Ctre 71, 1404 Nivelles

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Les paniers verts

E-mail
lespaniersverts.ferme@gmail.com

Consommer autrement

Pour Valérie Torton et Didier Crick, le maraîchage est bien plus qu’un métier : c’est une véritable passion. Aux Paniers Verts, à Bornival, ils cultivent une ferme maraîchère bio qui privilégie la vente directe en circuit court, pour offrir des légumes de qualité, savoureux et respectueux de l’environnement. Après une transition engagée débutée en 2007, ils ont progressivement délaissé la production horticole conventionnelle pour se consacrer à une agriculture à taille humaine, proche de la terre et de leurs clients. Leur démarche vise à reconnecter les consommateurs à une alimentation locale, durable et diversifiée.

Travailler en harmonie avec la nature

Autour des parcelles cultivées, haies, arbres têtards et fleurs mellifères favorisent la biodiversité locale, abritant oiseaux, amphibiens et insectes utiles. Valérie et Didier protègent notamment des larves de papillons et scarabées, qu’ils élèvent avant de les relâcher, et maintiennent deux ruches pour soutenir les pollinisateurs. Leur ferme utilise également un fumier bio produit sur place par deux chevaux garantissant un sol vivant et fertile. Une grande citerne récupère l’eau de pluie, gérée de façon responsable pour éviter le gaspillage. Le sol est préservé par un travail réduit, une couverture permanente et des apports organiques issus de la ferme.

Un lien fort avec les clients et la communauté locale

Valérie et Didier cultivent une relation privilégiée avec leurs clients, qu’ils considèrent comme des partenaires engagés dans une consommation responsable. Ils restent disponibles pour partager leurs connaissances et échanger autour du maraîchage bio. Leur magasin à la ferme propose aussi des produits d’autres petits producteurs locaux, comme des œufs bio issus d’une collaboration équitable. Ils développent des projets pédagogiques, notamment avec l’école du village, pour transmettre le goût du jardinage et des pratiques écologiques aux enfants. Par cette implication, ils souhaitent montrer que consommer autrement est possible, porteur de sens et bénéfique pour tous.

 

Les Jardins d’à coté – JADAC

27, Juin 2025

Les Jardins d’à coté – JADAC

Pierre Bertieaux

Légumes, Plants

Adresse 
Rue de Dave 238, 5100 Namur

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JADAC

E-mail
Jadac.jambes@gmail.com

Cultiver la ville : un projet agroécologique à Dave

Agronome de formation, Pierre Bertiaux a d’abord travaillé dans la certification forestière en Afrique centrale avant de revenir en Belgique avec une ambition claire : relocaliser l’alimentation là où les enjeux sociaux, écologiques et économiques sont les plus forts — en milieu urbain. À Namur, dans le quartier de Dave, il transforme des jardins privés en potagers urbains. Après une première expérience dans la production de micro-pousses et de mini-légumes pour la restauration, il opère un virage en 2024 en mettant en place un système de CSA (agriculture soutenue par la communauté), plus stable et plus solidaire. Il cultive aujourd’hui 70 ares, dont 300 m² de serre, pour nourrir 130 mangeurs.

Maraîchage manuel et circuits courts solidaires

Les légumes sont proposés trois jours par semaine dans un petit magasin partagé, qui offre aussi d’autres produits locaux pour permettre une alimentation complète. Les surfaces cultivées étant prêtées par des particuliers, le projet reste fragile, mais il incarne une revalorisation précieuse de l’espace urbain. Pierre cultive sans machines, uniquement à la main, avec des outils manuels comme la grelinette. Il veille à limiter les pertes : les excédents sont donnés au restaurant social Les Sauverdias ou revendus à bas prix à une ASBL. Des bénévoles commencent à se former à ses côtés — une dynamique prometteuse pour imaginer, à terme, un accompagnement à l’installation de nouveaux maraîchers urbains.

Une agriculture urbaine vivante et engagée

Adhérer à Nature & Progrès, pour Pierre, c’est intégrer un réseau cohérent avec ses valeurs : respect du sol vivant, production locale, souveraineté alimentaire et lien social. À travers cette mention, il trouve une reconnaissance, mais aussi un appui collectif pour développer une agriculture de proximité, exigeante et durable. Il envisage d’élargir son engagement à travers des actions d’éducation permanente en partenariat avec l’association, afin de renforcer l’autonomie alimentaire des territoires urbains. À Dave, son projet témoigne qu’une autre agriculture est possible, même en pleine ville, pour peu qu’on lui laisse de la place — et du sens.