Adresse
Rue des Fawes 56A, 4141 Sprimont
Email
mm@licortisdesfawes.be
Du maraîchage au polyculture-élevage
Issu d’une famille d’agriculteurs et formé en horticulture à La Reid, Michel démarre en 1990 un petit maraîchage bio avec vente directe à la ferme. Souhaitant retrouver la complémentarité plante-animal, il débute avec quelques moutons roux ardennais et quatre vaches Blondes d’Aquitaine, agrandissant peu à peu troupeaux et bâtiments, construits en partie en auto-construction. Aujourd’hui, la ferme s’étend sur 29 ha, dont 0,8 ha de maraîchage sous tunnels et en plein champ, et compte une dizaine de bovins et 45 brebis de race Ile de France. Michel, seul sur l’exploitation, répartit les travaux selon les saisons : maraîchage l’été et l’automne, élevage en hiver et au printemps avec les agnelages et vêlages. Depuis 2015, Marianne gère et développe le magasin de la ferme, devenu une épicerie bio complète ouverte deux jours par semaine.
Être ouvert à la nature
Pour Michel, le bio n’est pas une option mais une ligne de conduite, qui prime même sur le local lorsque les deux ne peuvent pas être conciliés. Fidèle aux valeurs de Nature & Progrès, il cultive et élève en accord avec les cycles naturels, sans chercher la productivité à tout prix. Travaillant seul, il fait des choix réalistes, privilégiant ce que la nature et son sol peuvent lui offrir. Les cultures sont adaptées à la demande du magasin, mais aussi aux conditions naturelles : certaines sont abandonnées si la pression des ravageurs devient trop forte, car aucun traitement — même naturel — n’est appliqué. Plutôt que de combattre les nuisibles, Michel favorise les équilibres écologiques et la présence d’auxiliaires. Cette philosophie se traduit par une biodiversité riche, soutenue notamment par une haie diversifiée qu’il entretient depuis plus de 30 ans et par une zone sauvage laissée intacte.
En toute indépendance pour plus d’autonomie
À « Li cortis des fawes », les sols sont nourris uniquement avec le fumier composté et le lisier produits sur place, et seules la paille — achetée quasi entièrement en bio — et l’eau potable pour les animaux viennent de l’extérieur. Après récolte, des céréales sont semées comme couvert végétal, puis pâturées par les moutons et le cheval familial avant la remise en culture. L’autonomie passe aussi par la maîtrise complète de la commercialisation : 100 % de la production est vendue au magasin de la ferme, qu’il s’agisse de légumes ou de viande (veau, bœuf, agneau). Proche de ses animaux, Michel veille à leur offrir une vie paisible et valorise au maximum chaque bête, parfois par l’adoption des brebis réformées les plus dociles. L’eau d’irrigation provient de trois citernes totalisant 90 000 litres d’eau de pluie, suffisants pour les cultures sous tunnels, tandis que le plein champ se passe d’arrosage.