Ferme du Peuplier

Ferme du Peuplier

Gwenael Du Bus

Légumes

Adresse 
Rue de la Bryle 59, 1390 Grez-Doiceau

Site internet
Ferme du Peuplier

E-mail
info@lafermedupeuplier.be

D’ingénieur agronome à producteur bio engagé

Gwenaël Dubus, ingénieur agronome diplômé en 2005, a toujours eu l’appel profond de la terre. Après des expériences en élevage laitier et plusieurs stages en fermes bio, il revient en Belgique pour s’installer en maraîchage bio en 2011 sur 3 hectares à Gottechain, baptisant son exploitation « la Ferme du Peuplier ». Sa vision s’appuie sur une agriculture biologique respectueuse des sols et des cycles naturels, dans une logique d’autonomie et de qualité. Depuis, la ferme s’est rapidement développée pour atteindre 30 hectares cultivés, avec une équipe de 35 personnes à temps plein ou saisonniers, et une commercialisation forte auprès des marchés bruxellois où la demande pour ses légumes bio ne cesse de croître.

Un sol vivant, clé de la qualité et de la durabilité

Au cœur des pratiques de la Ferme du Peuplier, la santé du sol est une priorité absolue. Gwenaël et son équipe nourrissent le sol avec 200 tonnes de fumier bio composté par an, complétées par les déchets de production. Le sol est presque toujours couvert, notamment par des paillages issus des 4 hectares d’engrais verts cultivés sur la ferme, qui protègent et régénèrent la vie microbienne du sol. Le travail mécanique est réduit au minimum, limitant le retournement aux premiers centimètres afin de préserver la vie et la structure du sol. Les rotations longues (5 à 7 ans) optimisent les ressources du sol et limitent la pression des ravageurs, intégrant une connaissance fine des interactions racinaires.

Grandir et promouvoir la biodiversité

La ferme produit 60 à 80 légumes différents, pour plus de 150 variétés, vendus majoritairement en direct sur 19 marchés, mais aussi via des coopératives et restaurateurs. Malgré une pratique importante d’achat-revente, Gwenaël cherche à tendre vers plus d’autonomie. L’exploitation met aussi l’accent sur la biodiversité : 10 km de haies protège les cultures et favorise les auxiliaires, tandis que fleurs et plantes condimentaires agrémentent les tunnels. La gestion de l’eau est optimisée avec récupération des eaux de pluie, circuits fermés pour le lavage des légumes et irrigation goutte-à-goutte. En structurant son équipe avec des chefs de culture et de récolte, la ferme allie efficacité et savoir-faire, tout en restant fidèle à ses valeurs environnementales et sociales.

Ferme du Muselbur

Ferme du Muselbur

Sébastien Noël

Boeuf

Adresse 
Hinter den Garten 1, 6700 Arlon

E-mail
seba.noel74@gmail.com

Un parcours atypique vers l’agriculture biologique

Sébastien Noël n’a pas grandi dans une famille d’agriculteurs, mais son désir profond d’être fermier l’a mené d’abord vers des études de chimie et une carrière en laboratoire. Cependant, le lien avec ses racines familiales l’a ramené à Sampont, en Gaume, où il a repris les terres héritées de son grand-père pour créer sa propre exploitation biologique. Dès le départ, Sébastien a décidé de s’engager fermement dans une agriculture respectueuse de l’environnement, refusant toute pratique conventionnelle. Soutenu par l’association Terre en Vue, il est parvenu à élargir sa surface de 12 à 35 hectares, en s’appuyant sur son réseau local pour consolider son projet.

Une ferme moderne et respectueuse du bien-être animal

Depuis trois ans, la Ferme du Muselbur élève un troupeau de 59 vaches Aubrac, une race rustique originaire du Massif Central. Connues pour leur docilité et leur robustesse, ces vaches brunes aux yeux cerclés de noir s’adaptent bien au climat gaumais. Sébastien a pu concevoir des installations modernes et optimisées : un hangar lumineux favorisant la circulation de l’air pour la santé des animaux et un confort accru pour le travail quotidien. La ferme est également attentive à son autonomie énergétique et hydrique, grâce à des citernes de récupération d’eau de pluie et à un puits, ainsi qu’à une réflexion sur l’énergie éolienne, privilégiée plutôt que le photovoltaïque. 

Vers un développement maîtrisé et une agriculture locale engagée

Si Sébastien commence seulement à vendre ses premières viandes en direct, il vise à stabiliser et développer son troupeau jusqu’à environ 70 vaches Aubrac, tout en consolidant un circuit de vente local et direct, gage d’une relation de proximité avec les consommateurs. En complément, il envisage l’installation prochaine d’un poulailler mobile pour diversifier les productions. Par ailleurs, la ferme accueille d’autres animaux familiaux comme chevaux, moutons, chèvres et lapins, qui participent à une gestion plus naturelle des prairies, bien que l’amélioration de la rotation pour limiter les parasites reste un chantier en cours. L’adhésion au label Nature & Progrès, recommandée par Terre en Vue, traduit son engagement dans une démarche cohérente, qui valorise la réflexion constante, l’autonomie et la qualité plutôt que la simple productivité. 

Ferme du Maustitchi

Ferme du Maustitchi

Virginie Durieux

Conserve maison, Fruits, Légumes, Oeufs, Pommes de terre

Adresse 
Rue E. Depré 13, 6142 Fontaine-l’Évêque

Site internet
Ferme du Maustichi

Une ferme familiale coopérative et diversifiée

Depuis 2012, la famille Durieux cultive une agriculture 100 % biologique sur environ 35 hectares, avec une organisation coopérative regroupant cinq co-gérants, dont Étienne, Christine et leurs trois enfants. L’exploitation emploie plusieurs personnes à temps plein et saisonniers, ce qui lui permet de gérer une production très diversifiée : maraîchage sur 30 hectares, cultures céréalières destinées à l’alimentation animale, prairies et engrais verts pour maintenir la fertilité des sols. Ils élèvent également une centaine de poules pondeuses et ont intégré des arbres fruitiers en demi-tige dans un système d’agroforesterie, en collaboration avec le CRAw de Gembloux, valorisant des variétés anciennes adaptées au climat local.

Valorisation locale et transformation durable

La ferme gère un magasin à la ferme où elle vend ses légumes ainsi que des produits bio et locaux comme des pains, fromages et bières, issus d’autres producteurs de la région. Pour limiter le gaspillage, la famille Durieux transforme aussi une partie de ses récoltes — tomates abîmées en coulis, fraises en confitures, légumes en quiches — avec un projet d’agrandissement du bâtiment pour développer cette activité. En complément, ils fournissent leurs clients via des groupements d’achats, des marchés bruxellois et des restaurateurs. Ils proposent aussi à la vente des plants à repiquer, achetés chez un pépiniériste local, pour encourager la production maraîchère à domicile.

Pratiques agroécologiques pour un système résilient

Respectueux de l’environnement, les Durieux appliquent des pratiques agricoles rigoureuses : rotations diversifiées avec céréales, luzernière et engrais verts, limitation du travail du sol, protection naturelle contre les ravageurs grâce à des traitements biologiques et à la plantation de haies. Leur système agroforestier, avec des arbres fruitiers intégrés et des haies, favorise la biodiversité et la protection des cultures. La ferme utilise aussi des méthodes économes en eau, comme l’irrigation au goutte-à-goutte et la récupération d’eau de pluie. Pour leur autonomie énergétique, ils ont installé 150 panneaux photovoltaïques, limitent l’usage des machines neuves et réfléchissent à un futur atelier de boulangerie-pâtisserie et à des infrastructures pour mieux conserver leurs légumes.

Ferme du Buis

Ferme du Buis

Véronique et Pierre Cossement-Monnart

Beurre, Boeuf, Farine, Fromages, Fruits, Lait, Légumes, Pommes de terre, Porc, Yaourt

Adresse 
Bois de la Haye 2, 7534 Tournai

Site internet
Ferme du Buis

Une ferme familiale en transition vers l’autonomie et le bio

La Ferme du Buis, ancrée dans le Tournaisis depuis plus de 200 ans et tenue par la famille Cossement depuis près de 80 ans, est aujourd’hui dirigée par Pierre et Véronique depuis une vingtaine d’années. Initialement une exploitation conventionnelle de bovins viandeux (Blanc-Bleu Belge) et laitiers (Holstein), la ferme a connu une profonde évolution entamée en 2008 avec la volonté de développer l’autonomie fourragère. Cette transition a impliqué l’abandon de la race Blanc-Bleu et l’introduction de croisements Holstein-Montbéliarde, avec un choix vers la monte naturelle pour renforcer l’autonomie animale. En parallèle, pesticides et traitements vétérinaires classiques ont été progressivement remplacés par des pratiques homéopathiques. La conversion bio s’est faite avec soin et patience, incluant une diversification des ateliers : transformation laitière, magasin à la ferme, maraîchage bio, élevage de cochons en plein air et production de céréales panifiables paysannes.

Une gestion respectueuse de la biodiversité et des ressources

La ferme pratique une agriculture tournée vers la biodiversité, avec un parcellaire peu morcelé favorisant un pâturage tournant dynamique sur environ 20 hectares. Les prairies abritent de nombreux arbres fruitiers (plus d’une centaine, principalement hautes tiges) et des haies vives récemment renforcées. Le respect du sol passe par une rotation longue et diversifiée, alternant prairies temporaires, céréales panifiables, maïs, légumineuses et cultures structurantes. L’approche phytosanitaire exclut totalement les pesticides, et l’usage de l’homéopathie permet d’éviter les antibiotiques depuis plusieurs années. Côté ressources, la ferme utilise principalement de l’eau de pluie collectée et exploite l’énergie solaire thermique. La ferme s’inscrit aussi dans une démarche sociale et humaine, accueillant stagiaires, wwoofers et personnes en situation de handicap, tout en veillant à une charge de travail équilibrée.

Un projet social et collectif, en quête de sens avec Nature & Progrès

Pierre et Véronique portent un projet agricole et social à taille humaine, avec 4,5 équivalents temps plein et une main-d’œuvre familiale complémentaire. La vente s’organise principalement via le magasin à la ferme, avec des produits laitiers transformés et des céréales valorisées par des moulins locaux, et un prix fixé en tenant compte de la charge de travail et des coûts énergétiques, afin de rester accessible à tous. La ferme participe aussi à des projets collectifs autour de la biodiversité et de la santé des sols, tels que le groupe « herbe et autonomie fourragère » du Parc Naturel des Plaines de l’Escaut et le projet Interreg Ecorurable. Sensibles à la certification participative, Pierre s’est rapproché de Nature & Progrès, convaincu par la dimension globale et éthique du label, au-delà des standards bio classiques, même si la visibilité du label reste à développer.

Ferme d’Esclaye

Ferme d’Esclaye

Marc-André, Anne-Laure, Jean-Philippe et Jean-Claude Hénin

Agneau, Beurre, Boeuf, Crème, Fromages, Lait, Porc

Adresse 
Rue d’Esclaye 24, 5574 Beauraing

Site internet
Ferme d’Esclaye

Une ferme familiale en bio depuis 2009

Installée à Pondrôme depuis 1929, la ferme Henin est aujourd’hui conduite par Marc-André, Jean-Philippe et Anne-Laure, avec le soutien de leur père Jean-Claude, désormais retraité. La ferme s’étend sur 125 hectares répartis entre prairies permanentes et temporaires, ainsi que des cultures céréalières destinées à l’alimentation animale et panifiable. L’élevage comprend environ 120 vaches laitières (Holstein, Montbéliarde et croisées), quelques taureaux, ainsi qu’un petit troupeau de moutons roux ardennais. La conversion à l’agriculture biologique débute en 2009, et l’adhésion au label Nature & Progrès suit en 2018, par volonté de rejoindre un mouvement alliant agriculture, bien-être animal et lien au consommateur.

Transformation à la ferme

Avec l’arrivée de la nouvelle génération, la ferme développe un atelier de transformation laitière, principalement porté par Anne-Laure. Huit fromages au lait cru (dont un au lait demi-écrémé) et du beurre cru y sont produits à partir de 60 000 L de lait transformés chaque année. La vente se fait via une trentaine de points de distribution en direct ou par grossistes (Ecodis, Paysan-Artisan, Delibio…), et une part minoritaire (moins de 10 %) se fait à la ferme. Une attention est portée à la qualité et à la diversité des produits : affinage en cave, travail du lait à basse température, et utilisation d’épices bio pour certaines variantes.

Un engagement fort pour l’agroécologie

La ferme combine autonomie, durabilité et ouverture vers l’avenir : autonomie fourragère, pâturage à l’herbe, production d’énergie solaire pour la fromagerie, et entretien du bocage et d’une zone humide de haute valeur écologique. Elle obtient un score A de biodiversité sur l’outil Natagriwal, entretient 9 à 10 km de haies, des mares, et possède environ 80 arbres fruitiers. Le groupement des vêlages permet d’adapter le rythme de travail, tout en renforçant la résilience de l’écosystème. En 2021, la famille Hénin a lancé sur sa ferme une expérience d’engraissement des veaux laitiers, au lait maternel et fourrage de la ferme, jusqu’au sevrage. Leurs objectifs : donner plus de sens à leur métier en améliorant le bien-être animal, la gestion écologique des prairies, leur qualité de vie au travail, tout en produisant de la viande comme co-produit de l’élevage laitier. A terme, la famille souhaiterait pouvoir installer un abattage à la ferme si la législation l’autorise.

Ferme des Reines des Prés

Ferme des Reines des Prés

Thibaut Goret

Boeuf

Adresse 
Rue des Stappes 23, 5570 Beauraing

E-mail
parthenaisesfamenne@gmail.com

Élever des Parthenaises au service de la nature

Thibaut Goret a choisi d’élever une race rustique et emblématique, la Parthenaise, cousine de l’Aubrac, dans un contexte où l’élevage devient un outil actif de gestion environnementale. Bioingénieur de formation, Thibaut n’a pas grandi dans une ferme traditionnelle, mais dans une famille qui a toujours nourri un profond respect pour la nature et l’élevage, avec des chèvres, moutons, poules et lapins. Son parcours professionnel, riche en expériences variées dans la gestion agro-environnementale (conseiller, coordinateur de projets LIFE, agronome), l’a amené à combiner ses compétences techniques avec son envie d’élever de manière responsable. Depuis 2017, avec une vingtaine de Parthenaises, il gère son élevage bio en lien étroit avec la préservation des prairies Natura 2000, participant ainsi au maintien d’habitats naturels tout en valorisant un pâturage extensif sous vergers haute tige.

Une ferme à taille humaine dédiée à l’autonomie et au respect écologique

La Ferme s’étend sur environ 45 hectares de prairies et 3 hectares de cultures, le tout conduit en agriculture biologique. Thibaut pratique un pâturage tournant sur des parcelles de 2 à 6 hectares, ce qui permet de préserver la richesse floristique et faunistique des zones protégées. Les vaches, nourries essentiellement à l’herbe durant la saison, sont rentrées à l’étable pendant l’hiver, où elles vêlent. Le foin est produit sur place, à partir de prairies de fauche situées notamment en réserve naturelle domaniale. Les quelques hectares de céréales sont semés avec des mélanges paysans traditionnels en rotation avec des prairies temporaires, renforçant l’autonomie alimentaire de la ferme. Cette gestion à faible charge animale garantit la préservation des sols, la biodiversité locale, et respecte les exigences des mesures agro-environnementales dont Thibaut est bénéficiaire.

Perspectives et défis pour un projet en plein essor

Thibaut vise avant tout à renforcer la vente directe, aujourd’hui déjà à 40 % de sa production, en proposant des colis de viande issus de son élevage éthique. La demande grandit, et il peine à suivre le rythme avec son emploi à temps partiel actuel. Il souhaite donc consacrer plus de temps à la ferme afin d’augmenter la part de production commercialisée directement et ainsi maîtriser entièrement le parcours de ses animaux, plutôt que de les vendre au marchand pour engraissement. Un défi technique reste à relever : l’accès à l’eau en prairie, actuellement assuré par un remplissage manuel d’abreuvoirs à l’eau de ville. Thibaut réfléchit à installer un système de récupération d’eau de pluie et à créer des points d’eau permanents comme des mares pour améliorer le bien-être animal et réduire son empreinte écologique. Il attend également le développement d’une chaîne de découpe bio locale, à Gedinne, pour compléter la traçabilité de son circuit court.

Ferme du Pré Bosquay

Ferme du Pré Bosquay

Olivier Bailly

Boeuf

Adresse 
Burtonville 12d, 6690 Vielsalm

E-mail
baillyolivier2@gmail.com

Un rêve d’éleveur devenu réalité

Olivier Bailly n’est pas issu d’une famille d’agriculteurs, mais sa passion pour l’élevage a toujours été au cœur de ses projets. Après des études en agronomie à Huy, il s’est d’abord orienté vers le métier de couvreur. Pourtant, l’élevage bovin a toujours occupé son temps libre, avec un intérêt particulier pour les races locales comme le Texel et le Roux ardennais, qu’il a même étudiées dans le cadre de son mémoire de fin d’études. Le déclic est venu début des années 2010 lorsqu’il a pu acheter deux hectares de prairies dans son village natal, Burtonville, ainsi que deux taurillons Galloway, initiaux points de départ de sa ferme bio. Depuis, Olivier a agrandi progressivement son troupeau et ses terres, avec aujourd’hui une soixantaine de bovins Galloway élevés 100 % à l’herbe, sans engraissement de finition. Cette aventure, menée en parallèle de son activité professionnelle, témoigne de sa détermination et de son amour profond pour l’élevage.

Durabilité et autonomie

La Ferme du Pré Bosquay s’étend sur 48 hectares de prairies en Hautes-Ardennes, où les vaches Galloway paissent dans un environnement préservé et adapté. Les prairies, souvent ressemées avec un mélange développé par l’agronome Michel Censier, sont amendées avec du fumier composté et du compost de déchets verts, permettant de préserver la fertilité des sols pauvres de la région. Les animaux passent l’hiver en étable, construite en grande partie en matériaux renouvelables et de récupération par Olivier lui-même, démontrant un fort engagement dans l’autoconstruction et la sobriété écologique. L’élevage est mené dans le respect des cycles naturels, avec des vêlages presque tous sans assistance, et une alimentation basée presque exclusivement sur l’herbe, avec très peu de compléments extérieurs. Ce mode de fonctionnement garantit une viande de qualité, reconnue et appréciée par une clientèle locale fidèle.

Une démarche globale d’autonomie familiale et d’ancrage local

Au-delà de la ferme, Olivier et sa famille ont construit un mode de vie cohérent avec leurs valeurs environnementales et d’autonomie. Leur maison, également autoconstruites, intègre des systèmes écologiques comme la récupération d’eau de pluie, un traitement des eaux grises par lagunage, et un potager pour l’autosuffisance alimentaire. Olivier est aussi apiculteur depuis ses 25 ans, avec neuf ruches dont il partage le miel localement. Côté commercial, la ferme pratique la vente directe de colis de viande de taurillons, avec une liste d’attente qui témoigne de la demande importante. Olivier s’implique également dans la création d’une coopérative locale pour faciliter la distribution de produits bio et locaux à Vielsalm.  

Ferme de Stée

Ferme de Stée

Marc, Cyrille et Marie-Claire Wylock

Agneau, Beurre, Fromages, Glace, Lait, Lapin, Légumes, Poulet, Yaourt

Adresse 
Rue de Stée 61, 5590 Ciney

Facebook
Ferme de Stée 

Email
marieclairewylock@gmail.com

Une transition radicale vers l’autonomie et la diversification

Depuis les années 60, la Ferme de Stée fonctionnait en élevage intensif de vaches laitières Holstein et de bovins Blanc Bleu Belge, avec une centaine de laitières traites trois fois par jour. Mais les 80 hectares ne suffisaient pas à produire l’alimentation nécessaire aux 350 animaux, rendant la ferme dépendante d’aliments achetés. La crise économique de 2009 a été un tournant : pour survivre, la ferme a radicalement changé de cap. Réduisant son troupeau laitier à une quarantaine de vaches croisées avec des races plus rustiques (Montbéliarde, Simmental), elle a adopté la monotraite et s’est engagée dans une transformation complète de son lait sur place, produisant fromages, yaourts, beurre et crèmes glacées. L’élevage s’est aussi diversifié avec l’ajout de chèvres et brebis laitières.

Une ferme entièrement autonome dans son alimentation animale

La ferme exploite 45 hectares de prairies permanentes sur terrains accidentés et 35 hectares en rotation entre prairies temporaires et cultures céréalières (orge-vesce, froment-avoine-vesce, triticale-avoine-vesce). Afin de nourrir tous ses animaux (vaches, chèvres, brebis, porcs Duroc), elle produit sur place fourrages et céréales, remplaçant le pois par la vesce, mieux adaptée localement et moins sensible aux sangliers. La ferme est ainsi autonome à 100 % dans l’alimentation de ses troupeaux, sans apport de minéraux complémentaires. La diversification inclut aussi porcs, agneaux, chevreaux, poulets, lapins et même la valorisation de la laine via une filature locale.

Une production locale valorisée et un modèle durable

Passée en agriculture biologique en 2012, la ferme emploie aujourd’hui sept personnes et propose une large gamme de produits locaux de qualité. Malgré une situation géographique isolée, 20 % de la production est vendue via un magasin à la ferme, le reste étant distribué par des groupements d’achats, restaurants et magasins bio, ainsi que des boulangers artisanaux qui utilisent notamment son beurre. Cette réussite reflète l’engagement fort de Marie-Claire et de son équipe dans une agriculture plus autonome, diversifiée et valorisée, qui redonne sens et fierté au métier.

Ferme de Neubempt

Ferme de Neubempt

Vera et Remi Hardy

Boeuf, Fromages, Jus, Lait, Légumes, Oeufs, Pommes de terre, Porc, Yaourt

Adresse 
Marveld 84, 4850 Plombières

SIte internet
Ferme de Neubempt

Un engagement progressif vers l’autonomie et le bio

Rémi Hardy reprend la ferme familiale en 1985 à Moresnet, sans véritable passion initiale ni connaissances techniques approfondies. Face au modèle conventionnel et ses excès (beurre industriel, poudre de lait), il franchit le pas vers l’agriculture biologique en 1998, encouragé par la rencontre avec l’agronome Michel Sencier, fervent défenseur de l’autonomie des fermes. Ce tournant marque une véritable révélation qui va guider ses pratiques. Dès les années 2000, la petite surface agricole (30 ha) pousse à diversifier les activités. Avec Vera, qui n’est pas issue du milieu agricole, ils développent la transformation à la ferme (yaourts, fromages, viande), la vente directe et la production de pommes de terre et jus de fruits, permettant de renforcer la résilience économique et l’indépendance de la ferme.

Une ferme polyvalente entre élevage et cultures durables

Aujourd’hui, la Ferme Neumbempt exploite environ 40 hectares, majoritairement en prairie permanente et pré-verger, avec une rotation culturale de 7 ans et une culture de pommes de terre (variété Nicola) sans traitement chimique contre le mildiou, ce qui témoigne d’une approche rigoureuse en bio. L’élevage laitier compte une trentaine de vaches, principalement de race Blanc-Dos, issue d’une sélection pour allier production laitière et qualité de viande. L’élevage est conduit en plein air, avec une alimentation basée sur le pâturage et les prairies, un complément modéré en tourteaux bio, et des soins naturels limitant les interventions vétérinaires. La valorisation du lait et de la viande est réalisée en grande partie en direct, avec une transformation à la ferme dans un conteneur aménagé.

Une commercialisation diversifiée et des projets d’avenir

La commercialisation repose sur un système innovant de libre-service à la ferme, complété par des groupements d’achats, magasins bio et grossistes locaux, permettant une distribution efficace et une fidélisation de la clientèle. La diversification des débouchés assure une certaine stabilité économique malgré l’augmentation progressive de la production. Rémi et Vera valorisent la transformation non seulement pour des raisons économiques, mais aussi par passion du travail bien fait et du contact direct avec les consommateurs. Pour gagner en confort de vie et mieux gérer leur temps, ils ont adopté la monotraite et recruté du personnel. Enfin, ils envisagent l’autoconstruction d’un local de transformation plus spacieux et d’un magasin à la ferme, afin d’élargir encore leur offre et renforcer leur ancrage local.

Ferme de Moranfayt

Ferme de Moranfayt

Bernard Brouckaert

Beurre, Cochon, Fromages, Lait, Pommes de terre, Yaourt

Adresse 
Rue Cauderloo 14, 7370 Dour

E-mail
Bernard.brouckaert@skynet.be

Une histoire engagée

À Dour, Bernard et Sylvia Brouckaert sont agriculteurs et éleveurs certifiés BIO Nature & Progrès. Ils ont repris la ferme familiale en 1999, dans la continuité de la démarche bio initiée par les parents de Bernard dès 1975. Joseph, le père de Bernard, l’a accompagné dans la reprise, avec une volonté commune de produire au plus proche du naturel. Bernard affirme : « Bien sûr qu’on peut faire sans pesticides, ça fait 45 ans qu’on fait sans ici ! ». Leur vision du bio repose sur la qualité. Bernard préfère un lait riche, issu de vaches en bonne santé, à une production intensive. Ses vaches donnent 4 000 à 5 000 litres de lait par lactation, soit deux fois moins qu’en conventionnel, mais avec un lait idéal pour fabriquer beurre et fromages. Le bien-être animal est central : cornes conservées, monte naturelle privilégiée (pour sa vitalité selon les principes biodynamiques), logement confortable sur paille (6 m² par vache) et pâturage dès que possible. Les vaches taries sont isolées de la salle de traite pour stopper naturellement leur production.

 Diversité et autonomie

L’élevage se compose d’environ 80 vaches laitières issues de croisements variés (bleue mixte, pie rouge, pie noire, normande), d’une centaine de poules, de quelques moutons et d’une truie. L’objectif est l’autoproduction des fourrages. Sur les 80 hectares de la ferme, 10 sont cultivés en céréales et 10 en pommes de terre ; le reste est en prairies permanentes et temporaires. Les céréales sont semées avec des légumineuses (pois), ce qui enrichit le sol en azote et améliore l’apport protéique des rations. La ferme abrite aussi une soixantaine de pommiers. Les premières pommes servent au pâturage, les suivantes sont pressées en jus et vendues à la ferme. Le froment panifiable est moulu aux moulins de Oosterzele et Moerbeke ; les farines sont également vendues sur place ou directement via le meunier. La ferme tend vers une consommation plus sobre : récupération d’eau de pluie, 96 panneaux solaires installés qui couvrent près de la moitié des besoins. 

Transformation et vente directe : une filière maîtrisée

Dès le départ, la ferme a proposé du beurre en vente directe. Le fromage « Moranfayt nature » a été créé dans les années 1980. Aujourd’hui, presque tout le lait est transformé sur place (yaourts, beurre, fromages, lait battu), sauf un petit excédent estival (mai à juillet) repris par la Laiterie des Ardennes. Sylvia a repris la main sur la transformation, après avoir été formée par sa belle-mère Michelle. La quasi-totalité des produits est vendue directement à la ferme, via le magasin (géré par Sylvia), une Ruche Qui Dit Oui à Bruxelles, et deux distributeurs automatiques accessibles 24h/24 (pommes de terre, beurre, fromage). Bernard ne souhaite pas faire les marchés. Selon lui : « C’est un autre métier ! »

Ferme de l’Espinette

Ferme de l’Espinette

Claire et Oscar Ghaye

Farine, Légumes, Pain

Adresse 
Frm de l’Espinette, 1320 Beauvechain

Un engagement familial et une transition réfléchie vers le bio

Claire et Oscar Ghaye, tous deux issus de familles agricoles, s’installent en 1972 à la ferme de l’Espinette, à Tourinnes-la-Grosse, dans la commune de Beauvechain. Plutôt que l’élevage, ils choisissent de se consacrer aux grandes cultures, un secteur où ils souhaitent appliquer leurs valeurs de travail naturel. Confrontés aux pratiques conventionnelles imposant de plus en plus d’intrants chimiques, ils ressentent un profond décalage avec leur idéal agricole. Malgré une période de doute et d’hésitation, ils franchissent le cap de la conversion à l’agriculture biologique en 2014, avec l’aide précieuse de l’UNAB (Union des Agriculteurs Biologiques) et de Biowallonie. Cette transition s’inscrit dans une volonté de rupture avec des pratiques héritées de leurs parents, pour se réapproprier une agriculture respectueuse de la terre et des équilibres naturels.

Une diversification progressive et une implication intergénérationnelle

Depuis la conversion, la ferme de l’Espinette s’est progressivement agrandie pour atteindre près de 100 hectares cultivés. Le projet s’est aussi diversifié avec la production de céréales panifiables, légumes destinés à la conserverie, céréales fourragères et luzerne, ainsi que l’élevage de 50 poules en poulailler mobile, garantissant une production d’œufs bio et respectueuse du bien-être animal. La dynamique familiale s’est renforcée avec l’engagement croissant des cinq enfants de Claire et Oscar, apportant un souffle nouveau au projet. En 2022, la ferme a franchi une étape majeure en installant un moulin Astrié, permettant la production de farines bio sur place, un élément clé pour envisager l’ouverture future d’une boulangerie à la ferme, renforçant ainsi le circuit court et la valorisation locale.

Un modèle durable ancré dans la communauté locale

L’Espinette illustre un modèle d’exploitation biologique intégrée, alliant respect des sols, diversité des cultures et approches innovantes comme le poulailler mobile, qui contribue à la fertilité naturelle des parcelles. En favorisant la transformation à la ferme (mouture, futur pain) et la vente en circuits courts, la famille Ghaye renforce les liens avec la communauté locale et valorise une alimentation saine et responsable. Cette démarche place L’Espinette comme un acteur exemplaire dans la transition agroécologique en Wallonie, avec une attention particulière portée à la transmission familiale et à l’adaptation des pratiques agricoles face aux enjeux environnementaux contemporains.

Ferme de la Sarthe

Ferme de la Sarthe

Damien Jacquemart

Beurre, Boeuf, Crème, Fromages, Légumes, Porc

Adresse 
Rue de la Sarthe 3, 5640 Mettet

E-mail
lafermedelasarthe@gmail.com

Des racines familiales à la transmission

L’histoire de la Ferme de la Sarthe remonte aux arrière-grands-parents de Valentine, qui cultivaient la terre et élevaient quelques animaux. Le père de Valentine, Damien, reprend la ferme alors qu’elle est en fin d’activité. Convaincu par les principes de la biodynamie, il se forme auprès de pionniers belges et français, expérimente diverses productions (élevage caprin, petits fruits, plants à repiquer) avant de se concentrer sur les vaches laitières et les céréales. Damien et son épouse obtiennent parmi les premiers en Belgique la mention Nature & Progrès. Son frère David s’associe, puis la ferme se scinde en deux branches : Damien pour le lait, David pour les cultures. Après des études d’éco-conseillère, Valentine crée une activité de maraîchage avant de rejoindre officiellement la ferme en 2020, en pleine pandémie, et d’en reprendre la direction en 2025. Elle souligne les défis de la transmission familiale : différences de vision, difficulté de prendre le temps d’échanger, mais aussi richesse de l’expérience transmise par son père.

Une association humaine et professionnelle

Aux côtés de Valentine, Thomas Huyberechts, ingénieur agronome sans origine agricole, rejoint la ferme il y a quatre ans, d’abord en stage, puis avec la perspective de s’installer. L’association implique le rachat par Thomas de 50 % du capital d’exploitation (troupeau, machines, stocks) sans reprise immédiate des bâtiments et terres. Cette formule lui permet de s’impliquer pleinement tout en évitant un lourd investissement immobilier. Ensemble, ils rédigent un règlement de travail et une convention d’association pour clarifier la prise de décision et prévenir les conflits. La transition des responsabilités se fait progressivement, avec l’ambition future de structurer davantage le partage des tâches, tout en conservant la polyvalence propre au métier. Des projets sont déjà en réflexion, comme l’amélioration de la génétique du troupeau (actuellement Rouge Pie) pour mieux valoriser l’herbe et l’installation de panneaux solaires pour réduire la dépendance énergétique.

Un modèle résilient et ancré localement

La ferme dispose d’une trentaine d’hectares de surface agricole utile, dont cinq en céréales et prairies temporaires. Les productions se diversifient : fromages et autres produits laitiers transformés sur place, colis de viande issus de l’engraissement de veaux laitiers mâles castrés et de cochons nourris au petit-lait de la fromagerie. La vente en circuits courts (magasin à la ferme, coopératives Agricovert et Paysans-Artisans) limite la dépendance aux marchés mondiaux, renforce le lien avec la communauté locale et assure un ancrage territorial fort. Les jeunes repreneurs visent à poursuivre l’œuvre familiale tout en préservant un équilibre de vie, conscients que la transmission des fermes est un enjeu majeur pour la souveraineté alimentaire wallonne. 

Ferme de la Roussellerie

Ferme de la Roussellerie

Francis Dumortier

Farine, Pommes de terre

Adresse 
Rue de la Roussellerie 101, 7712 Moeskroen

Des racines familiales solides

À la Ferme de la Roussellerie, près de Mouscron, la production est 100 % BIO et les Dumortier sont signataires de la charte Nature & Progrès depuis de nombreuses années. C’est une ferme familiale que Francis a reprise à son père, transmise de génération en génération. Autrefois, l’activité était centrée sur l’élevage et l’autoconsommation, avec quelques cultures pour nourrir le bétail. En 2000, les vaches quittent définitivement la ferme, marquant un tournant vers une diversification des cultures : pommes de terre, céréales panifiables ou non, et prairies temporaires. Malgré les difficultés propres à la culture bio dans la région (comme les pertes causées par les pigeons friands de grains non traités), Francis et Christine tiennent bon et s’apprêtent à fêter bientôt leurs 50 ans en agriculture biologique.

Du champ au magasin

Depuis la reprise, l’esprit de la ferme est resté fidèle à ses origines : cultiver, transformer et vendre en direct. Mais les horizons se sont élargis pour répondre à la demande croissante. Le magasin de 150 m² propose à la fois les productions de la ferme et des produits bio sélectionnés via un grossiste avec lequel ils collaborent depuis le début. La rotation culturale, soigneusement planifiée, commence par la pomme de terre, suivie de céréales panifiables (trois variétés de blés), puis de céréales secondaires comme le seigle, l’épeautre ou le triticale, avant du sarrasin et enfin des prairies temporaires riches en légumineuses. Le lien direct entre les champs et la clientèle est renforcé par la présence d’un moulin à la ferme, en service « depuis aussi longtemps que Francis s’en souvienne ».

Le savoir-faire meunier, entre tradition et précision

Le moulin de la Roussellerie utilise une pierre à meule de la Ferté-sous-Jouarre, récupérée dans les années 1970 dans un ancien moulin à poivre. Entretenue chaque année par un artisan, elle tourne aujourd’hui à 95 tours par minute pour produire jusqu’à 175 kg de farine par heure. Les étapes de nettoyage et de tri sont rigoureuses : séchage à l’air chaud extérieur, dépoussiérage, tamisage, brossage du blé, et séparation des variétés pour un contrôle qualité optimal. La farine, ensuite tamisée selon le type voulu, est vendue sur place ou aux boulangers locaux. Ce travail artisanal, qui demande d’écouter « la chanson de la meule » pour éviter de trop chauffer le grain, est au cœur de la philosophie de Francis et Christine, pour qui le circuit court et la solidarité entre producteurs bio sont des valeurs essentielles.

Ferme de Jambjoûle

Ferme de Jambjoûle

Bernard Convié et Valérie Calicis

Agneau, Beurre, Boeuf, Cochon, Crème, Fromages, Lait, Légumes, Porc

Adresse 
Rue de Jambjoûle 2, 5580 Rochefort

Site internet
Ferme de Jambjoûle

Un projet qui prend racine

En 2003, Bernard et Valérie saisissent l’opportunité de reprendre la Ferme de Jambjoûle, à Jamblinne (Rochefort), mise en location par la Donation royale avec ses 43 hectares de prairies. Les bâtiments sont alors vides et nécessitent de lourdes rénovations. Bernard démarre avec quelques vaches Jersey, tandis que Valérie transforme le lait dans une petite fromagerie improvisée dans la maison. Dès 2004, ils développent un troupeau ovin grâce à un partenariat de gestion de réserves naturelles, et expérimentent plusieurs productions avant de se recentrer sur l’élevage laitier et la transformation fromagère. Labellisés Nature & Progrès depuis 2007, ils gèrent aujourd’hui un cheptel diversifié et une ferme en plein essor, créatrice d’emplois et ouverte aux stagiaires.

Transformation et circuits courts

Installée au cœur de la Famenne, sur des terres peu généreuses, la ferme vise l’autonomie en fourrages, complétée par des achats de céréales locales et d’aliments issus de partenariats avec d’autres producteurs, comme la Brasserie de la Lesse ou la ferme Baré. Tout le lait est transformé sur place en yaourts, fromages, crèmes, un peu de beurre, et vendu en direct ou via des circuits courts. Les veaux, agneaux et cochons sont valorisés en colis de viande. Le magasin à la ferme reste un point de rencontre essentiel avec les clients, même si la commercialisation se diversifie via la coopérative « Fermes en Vie » à Marche-en-Famenne et des réseaux comme Agricovert. Cette maîtrise de la production à la vente permet à Bernard et Valérie de conserver un lien fort avec leurs consommateurs et de garantir la qualité et la traçabilité de leurs produits.

Un élevage diversifié dans un cadre naturel préservé

Nichée dans une vallée entourée de bois et de haies, la Ferme de Jambjoûle intègre de nombreuses mesures agro-environnementales : mares, arbres isolés, prairies de haute valeur biologique et plantations réalisées par leur fils Jonas, qui enrichissent le paysage et favorisent la biodiversité. Le troupeau compte aujourd’hui une trentaine de vaches Jersey et croisées, réputées pour la richesse de leur lait, ainsi que deux races ovines locales menacées, le Roux ardennais et le Mergelland. Par choix, les vaches ne sont pas écornées et les soins font largement appel aux plantes et huiles essentielles. Des panneaux solaires alimentent la fromagerie, tandis que des systèmes de récupération d’eau de pluie complètent l’approvisionnement en eau. Attachés à des pratiques agricoles respectueuses et à une agriculture vivante, Bernard et Valérie poursuivent leur chemin en lien étroit avec leur territoire et dans l’esprit de Nature & Progrès.

Ferme Champignol

Ferme Champignol

Marie et Dimitri Burniaux

Beurre, Fromages, Fruits, Légumes, Plants

Adresse 
Rue de la Brasserie 20, 5600 Philippeville

Site internet
Ferme Champignol

Une ferme familiale qui traverse les générations

À Surice, au cœur de la Famenne, la ferme Champignol incarne huit générations de la famille Burniaux. Son nom vient de la culture de pleurotes initiée par Marcel, le père de Dimitri, activité aujourd’hui arrêtée mais restée dans la mémoire collective. Dimitri rejoint son père en 1996 et prend en charge les cultures et l’élevage, tandis que ses parents gèrent la transformation laitière. À l’époque, la ferme produit uniquement du lait, du beurre et la boulette de Surice, issus d’un élevage Holstein en système conventionnel. En 2011, avec Marie, ils initient la conversion en agriculture biologique, obtenue en 2013. Aujourd’hui, la ferme associe élevage laitier, cultures et maraîchage, tout en restant ancrée dans la vente directe et dans une dynamique d’innovation.

Diversification et valorisation des productions

La ferme s’étend sur 80 hectares, dont prairies permanentes, temporaires et terres à céréales. L’alimentation des vaches, majoritairement produite sur place, est complétée par quelques achats extérieurs, avec des essais pour tendre vers plus d’autonomie, notamment grâce à la luzerne. Le lait est transformé sur place, enrichissant la gamme traditionnelle avec des fromages comme le Louché de Champignol, le Petit Fleuri ou l’Ami des salades, en plus du beurre et de la boulette de Surice. Depuis dix ans, le maraîchage complète l’offre avec légumes et plants à repiquer, dans un cadre favorisant la biodiversité : haies, fleurs, aromatiques, prairies de haute valeur biologique et même un début d’agroforesterie avec des vergers haute-tige.

Une ferme autonome et ouverte sur son territoire

Ferme pilote en matière d’énergie renouvelable, Champignol accueille une unité de biométhanisation dont Dimitri est le gérant. Alimentée par des sous-produits agricoles et déchets verts locaux, elle produit l’équivalent de deux fois la consommation électrique du village et fournit aussi la chaleur pour les serres, le séchage du foin et les habitations proches. Les projets ne manquent pas : participation à la coopérative Coopesem, rénovation d’une ancienne étable pour accueillir des groupes et organiser ateliers, débats et animations. Du logement rénové en écobioconstruction aux choix agricoles, tout reflète l’esprit de Nature & Progrès, auquel Marie et Dimitri sont attachés, convaincus de l’importance d’être représentés au sein du mouvement paysan et écologique.