Ferme de la Roussellerie

Ferme de la Roussellerie

Francis Dumortier

Farine, Pommes de terre

Adresse 
Rue de la Roussellerie 101, 7712 Moeskroen

Des racines familiales solides

À la Ferme de la Roussellerie, près de Mouscron, la production est 100 % BIO et les Dumortier sont signataires de la charte Nature & Progrès depuis de nombreuses années. C’est une ferme familiale que Francis a reprise à son père, transmise de génération en génération. Autrefois, l’activité était centrée sur l’élevage et l’autoconsommation, avec quelques cultures pour nourrir le bétail. En 2000, les vaches quittent définitivement la ferme, marquant un tournant vers une diversification des cultures : pommes de terre, céréales panifiables ou non, et prairies temporaires. Malgré les difficultés propres à la culture bio dans la région (comme les pertes causées par les pigeons friands de grains non traités), Francis et Christine tiennent bon et s’apprêtent à fêter bientôt leurs 50 ans en agriculture biologique.

Du champ au magasin

Depuis la reprise, l’esprit de la ferme est resté fidèle à ses origines : cultiver, transformer et vendre en direct. Mais les horizons se sont élargis pour répondre à la demande croissante. Le magasin de 150 m² propose à la fois les productions de la ferme et des produits bio sélectionnés via un grossiste avec lequel ils collaborent depuis le début. La rotation culturale, soigneusement planifiée, commence par la pomme de terre, suivie de céréales panifiables (trois variétés de blés), puis de céréales secondaires comme le seigle, l’épeautre ou le triticale, avant du sarrasin et enfin des prairies temporaires riches en légumineuses. Le lien direct entre les champs et la clientèle est renforcé par la présence d’un moulin à la ferme, en service « depuis aussi longtemps que Francis s’en souvienne ».

Le savoir-faire meunier, entre tradition et précision

Le moulin de la Roussellerie utilise une pierre à meule de la Ferté-sous-Jouarre, récupérée dans les années 1970 dans un ancien moulin à poivre. Entretenue chaque année par un artisan, elle tourne aujourd’hui à 95 tours par minute pour produire jusqu’à 175 kg de farine par heure. Les étapes de nettoyage et de tri sont rigoureuses : séchage à l’air chaud extérieur, dépoussiérage, tamisage, brossage du blé, et séparation des variétés pour un contrôle qualité optimal. La farine, ensuite tamisée selon le type voulu, est vendue sur place ou aux boulangers locaux. Ce travail artisanal, qui demande d’écouter « la chanson de la meule » pour éviter de trop chauffer le grain, est au cœur de la philosophie de Francis et Christine, pour qui le circuit court et la solidarité entre producteurs bio sont des valeurs essentielles.

Ferme de Jambjoûle

Ferme de Jambjoûle

Bernard Convié et Valérie Calicis

Agneau, Beurre, Boeuf, Cochon, Crème, Fromages, Lait, Légumes, Porc

Adresse 
Rue de Jambjoûle 2, 5580 Rochefort

Site internet
Ferme de Jambjoûle

Un projet qui prend racine

En 2003, Bernard et Valérie saisissent l’opportunité de reprendre la Ferme de Jambjoûle, à Jamblinne (Rochefort), mise en location par la Donation royale avec ses 43 hectares de prairies. Les bâtiments sont alors vides et nécessitent de lourdes rénovations. Bernard démarre avec quelques vaches Jersey, tandis que Valérie transforme le lait dans une petite fromagerie improvisée dans la maison. Dès 2004, ils développent un troupeau ovin grâce à un partenariat de gestion de réserves naturelles, et expérimentent plusieurs productions avant de se recentrer sur l’élevage laitier et la transformation fromagère. Labellisés Nature & Progrès depuis 2007, ils gèrent aujourd’hui un cheptel diversifié et une ferme en plein essor, créatrice d’emplois et ouverte aux stagiaires.

Transformation et circuits courts

Installée au cœur de la Famenne, sur des terres peu généreuses, la ferme vise l’autonomie en fourrages, complétée par des achats de céréales locales et d’aliments issus de partenariats avec d’autres producteurs, comme la Brasserie de la Lesse ou la ferme Baré. Tout le lait est transformé sur place en yaourts, fromages, crèmes, un peu de beurre, et vendu en direct ou via des circuits courts. Les veaux, agneaux et cochons sont valorisés en colis de viande. Le magasin à la ferme reste un point de rencontre essentiel avec les clients, même si la commercialisation se diversifie via la coopérative « Fermes en Vie » à Marche-en-Famenne et des réseaux comme Agricovert. Cette maîtrise de la production à la vente permet à Bernard et Valérie de conserver un lien fort avec leurs consommateurs et de garantir la qualité et la traçabilité de leurs produits.

Un élevage diversifié dans un cadre naturel préservé

Nichée dans une vallée entourée de bois et de haies, la Ferme de Jambjoûle intègre de nombreuses mesures agro-environnementales : mares, arbres isolés, prairies de haute valeur biologique et plantations réalisées par leur fils Jonas, qui enrichissent le paysage et favorisent la biodiversité. Le troupeau compte aujourd’hui une trentaine de vaches Jersey et croisées, réputées pour la richesse de leur lait, ainsi que deux races ovines locales menacées, le Roux ardennais et le Mergelland. Par choix, les vaches ne sont pas écornées et les soins font largement appel aux plantes et huiles essentielles. Des panneaux solaires alimentent la fromagerie, tandis que des systèmes de récupération d’eau de pluie complètent l’approvisionnement en eau. Attachés à des pratiques agricoles respectueuses et à une agriculture vivante, Bernard et Valérie poursuivent leur chemin en lien étroit avec leur territoire et dans l’esprit de Nature & Progrès.

Ferme Champignol

Ferme Champignol

Marie et Dimitri Burniaux

Beurre, Fromages, Fruits, Légumes, Plants

Adresse 
Rue de la Brasserie 20, 5600 Philippeville

Site internet
Ferme Champignol

Une ferme familiale qui traverse les générations

À Surice, au cœur de la Famenne, la ferme Champignol incarne huit générations de la famille Burniaux. Son nom vient de la culture de pleurotes initiée par Marcel, le père de Dimitri, activité aujourd’hui arrêtée mais restée dans la mémoire collective. Dimitri rejoint son père en 1996 et prend en charge les cultures et l’élevage, tandis que ses parents gèrent la transformation laitière. À l’époque, la ferme produit uniquement du lait, du beurre et la boulette de Surice, issus d’un élevage Holstein en système conventionnel. En 2011, avec Marie, ils initient la conversion en agriculture biologique, obtenue en 2013. Aujourd’hui, la ferme associe élevage laitier, cultures et maraîchage, tout en restant ancrée dans la vente directe et dans une dynamique d’innovation.

Diversification et valorisation des productions

La ferme s’étend sur 80 hectares, dont prairies permanentes, temporaires et terres à céréales. L’alimentation des vaches, majoritairement produite sur place, est complétée par quelques achats extérieurs, avec des essais pour tendre vers plus d’autonomie, notamment grâce à la luzerne. Le lait est transformé sur place, enrichissant la gamme traditionnelle avec des fromages comme le Louché de Champignol, le Petit Fleuri ou l’Ami des salades, en plus du beurre et de la boulette de Surice. Depuis dix ans, le maraîchage complète l’offre avec légumes et plants à repiquer, dans un cadre favorisant la biodiversité : haies, fleurs, aromatiques, prairies de haute valeur biologique et même un début d’agroforesterie avec des vergers haute-tige.

Une ferme autonome et ouverte sur son territoire

Ferme pilote en matière d’énergie renouvelable, Champignol accueille une unité de biométhanisation dont Dimitri est le gérant. Alimentée par des sous-produits agricoles et déchets verts locaux, elle produit l’équivalent de deux fois la consommation électrique du village et fournit aussi la chaleur pour les serres, le séchage du foin et les habitations proches. Les projets ne manquent pas : participation à la coopérative Coopesem, rénovation d’une ancienne étable pour accueillir des groupes et organiser ateliers, débats et animations. Du logement rénové en écobioconstruction aux choix agricoles, tout reflète l’esprit de Nature & Progrès, auquel Marie et Dimitri sont attachés, convaincus de l’importance d’être représentés au sein du mouvement paysan et écologique.

Ferme au Vivier

Ferme au Vivier

Zoë Roger et Cyrille Larock

Beurre, Boeuf, Crème, Fromages, Lait, Yaourt

Adresse 
Rue Duchêne 12, 4120 Neupré

Site internet
Ferme au Vivier

Facebook 
Ferme au Vivier

De l’élevage à la fromagerie

Fils d’éleveur, Cyrille grandit au rythme de la ferme familiale. En 2015, il relance la fromagerie tout en continuant à aider dans l’élevage bovin. Trois ans plus tard, Zoë arrive dans le cadre d’une formation en biodynamie et découvre le lieu. Leur collaboration débute ainsi, nourrie par une vision commune d’une agriculture respectueuse des animaux et des sols. En 2022, ils s’associent officiellement, construisent un nouveau bâtiment d’élevage et poursuivent ensemble la diversification des productions. En lien étroit avec la ferme Larock, les fromages sont vendus au magasin à la ferme. 

Un élevage en harmonie avec le milieu

Cyrille conserve à la reprise le troupeau Blanc Bleu Mixte historique, qu’il diversifie ensuite avec des races plus rustiques, comme la Simmental, appréciée pour ses qualités à la fois laitières et bouchères. Les soixante bovins pâturent sur environ 37 hectares, principalement en prairies permanentes, avec seulement 2,5 hectares de terres arables pour produire une partie des céréales et fourrages. Les éleveurs recherchent l’autonomie alimentaire, tout en visant des circuits d’approvisionnement plus locaux. Les fertilisations sont réalisées uniquement avec le fumier composté de l’exploitation, et l’organisation du pâturage autour du bâtiment favorise la sortie régulière des animaux.

Du lait transformé à la ferme pour des produits d’exception

Zoë et Cyrille se définissent comme « paysans-fromagers » : ils transforment l’intégralité du lait de leurs vaches, en préservant sa qualité dès la traite au bidon et en travaillant au chaudron de cuivre. Ils proposent une gamme variée — fromages à pâte semi-cuite, maquée, beurre, yaourts — tous élaborés à partir de leur propre lait cru (sauf les yaourts, pasteurisés). Leur production suit le rythme des vêlages de printemps, assumant ainsi un vide saisonnier dans les ventes, en cohérence avec les cycles naturels. Les produits sont distribués en vente directe pour la viande et via plusieurs magasins coopératifs pour les produits laitiers, ancrant leur démarche dans une économie locale et solidaire.

Ferme à l’Arbre de Liège

Ferme à l’Arbre de Liège

Henri Pâque

Boeuf, Charcuterie, Fruits, Légumes, Oeufs, Pain, Porc, Poulet, Viennoiseries

Adresse 
Rue de Liège 43, 4450 Ans

Site internet
Ferme à l’Arbre

Une ferme bio emblématique en région liégeoise

Installée à Saint-Nicolas, la Ferme à l’Arbre de Liège – plus connue sous le nom de « ferme Paque » – est une référence du bio wallon depuis plus de 40 ans. Aujourd’hui dirigée par Michel Paque, fils des fondateurs Henri et Michelle, elle perpétue un modèle de polyculture-élevage diversifié et autonome. L’exploitation s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares, avec des ateliers complémentaires : maraîchage, élevage de bovins Blondes d’Aquitaine, porcs, poules pondeuses, culture de céréales, houblon et moutarde. Toute la production est commercialisée en circuit court, principalement via le magasin et la boucherie sur place, ainsi que le restaurant bio attenant.

Diversification et autonomie alimentaire

Michel a su moderniser et diversifier la ferme tout en conservant l’esprit familial. Le fumier des différents animaux fertilise les champs, réduisant les intrants extérieurs. Les bovins sont nourris essentiellement à l’herbe et au foin produits sur place ; les porcs reçoivent un mélange orge-avoine de la ferme, complété par un aliment bio. Le maraîchage, lui, s’appuie sur des semences de fournisseurs bio de confiance. La ferme produit aussi du houblon pour la Brasserie Coopérative Liégeoise et des céréales panifiables pour des boulangers locaux. Cette organisation permet de maintenir un haut degré d’autonomie et de proposer aux clients des produits frais, locaux et de saison.

Respect du vivant et engagement bio

Sous l’impulsion de Michel, la ferme continue de mettre la biodiversité et le bien-être animal au cœur de ses pratiques : haies, arbres fruitiers, prairies permanentes, parcours extérieurs pour les poules, absence d’écornage des bovins, veaux élevés au pis… La ferme emploie aujourd’hui une trentaine de personnes entre la production, la boucherie, le magasin et le restaurant. Fidèle aux valeurs de Nature et Progrès, Michel défend une vision du bio qui va au-delà d’un cahier des charges : un engagement global pour le respect de la vie et la transmission d’un modèle agricole durable aux générations futures.

De la Fleur au Fruit

De la Fleur au Fruit

Pierre-Marie Laduron

Fruits, Jus, Légumes

Adresse 
Rue Albert Dekkers 65, 4608 Dalhem

Email
info@delafleuraufruit.be

Une ferme fruitière bio de longue date

À Warsage, Pierre-Marie Laduron cultive des fruits dans la tradition familiale. Son grand-père pratiquait déjà l’agriculture biologique bien avant sa reconnaissance officielle. Reprise en 1996, la ferme est certifiée bio depuis 2003. Elle compte aujourd’hui dix hectares consacrés à l’arboriculture, principalement des pommes et des poires, avec quelques fruits à noyaux. Son fils Jean-Pierre s’est installé sur l’exploitation afin de lancer une production légumière. Son magasin, De la fleur au fruit, permet de valoriser en direct la diversité de ses cultures.

Lien avec les rythmes du vivant

Diversification variétale, adaptation au climat, lutte biologique et approche biodynamique : Pierre-Marie travaille sans relâche pour rendre son verger résilient. Sensible à la vitalité des sols et aux équilibres naturels, il s’inspire de la biodynamie, qu’il explore à travers des expérimentations avec des préparations végétales. Il cultive une large palette de variétés, comme les pommes Ducasse, Elise ou Delbard, et des poires comme la Conférence ou la Durondeau. Pour lutter contre les maladies, il privilégie la taille et la biodiversité plutôt que les traitements. Il teste également des poules sous ses vergers.

Stockage des fruits : sobriété énergétique et technicité fine

Entre août et novembre, les fruits sont récoltés manuellement, triés, puis stockés en chambre froide. L’électricité nécessaire est en partie produite par des panneaux solaires. Les pommes et poires sont conservées séparément, avec une gestion fine des températures et de l’hygrométrie. Cette maîtrise permet de conserver les fruits plusieurs mois sans perte de qualité.

Chèvrerie du Moulin du Wez

Chèvrerie du Moulin du Wez

Margot Moreau

Fromages, Légumes

Adresse 
Mièrchamps 14, 6980 La Roche-en-Ardenne

Email
payzane@gmail.com

La relève de la chèvrerie

Depuis quelques années, c’est Margot Moreau qui assure la gestion quotidienne de la Chèvrerie du Moulin du Wez, à Mierchamps. Elle a repris le flambeau de son père Bernard, installé depuis plus de 30 ans en agriculture biologique. Margot poursuit le choix d’une ferme à taille humaine, où l’autonomie alimentaire, énergétique et matérielle prime sur la recherche de rendement. Sur 8 ha, elle cultive en maraîchage et élève des chèvres, en respectant les sols grâce à la traction animale et au non-labour.

Une approche sensible de l’élevage

Margot a choisi de maintenir un lien direct avec ses animaux, notamment en revenant à la traite manuelle. Les chèvres ne sont pas seulement une source de production : elles sont au cœur d’une relation attentive, où l’observation et le respect de leurs besoins priment. Dans l’étable en bois qu’elle partage avec chats et poules, chaque geste traduit un engagement pour une ferme harmonieuse, où cultures et élevage se complètent dans un cycle vertueux.

Transmettre et former 

Sous l’impulsion de Margot, la ferme reste un lieu de formation au sein du réseau de l’École Paysanne Indépendante. Chaque saison, elle accueille des apprenants qui participent à toutes les étapes de la vie de la ferme : soins aux chèvres, transformation fromagère, maraîchage, traction animale. Margot souhaite ainsi démontrer, par l’exemple, qu’il est possible de vivre sur une petite ferme, tout en cultivant autonomie, partage et respect des équilibres naturels.

Chèvrerie de la Croix de la Grise

Chèvrerie de la Croix de la Grise

Vincent Delobel

Fromages

Adresse 
Rue Bois de l’Allemont 231, 7531 Havinnes

Une ferme familiale en constante adaptation

Vincent, sociologue de formation, a repris en 2016 la ferme familiale installée depuis plusieurs générations. Après un passé en élevage laitier intensif, ses parents se sont convertis au bio en 1997, motivés par des problèmes agronomiques et un accident lié aux pesticides. Après l’arrêt du troupeau bovin en 2001, la ferme s’oriente vers les chèvres, d’abord pour un fromager, puis en développant sa propre fromagerie et un accueil pédagogique. Aujourd’hui, Vincent gère 20 ha et un troupeau d’environ 70 chèvres Saanen, dans un système qui allie production, autonomie et ouverture vers le public.

Un système pensé pour l’autonomie et la résilience

La ferme se distingue par son organisation : prairies permanentes et temporaires, céréales, haies fourragères, agroforesterie et mares. Vincent vise l’autonomie en fourrages et céréales, sans labour depuis 2015 et avec un fumier ensilé enrichi au lactosérum. Il privilégie un pâturage tournant pour limiter le parasitisme et s’adapter aux sécheresses. La transformation fromagère permet de valoriser toute la production laitière, tandis que la gestion des chevreaux, bien que coûteuse et exigeante, est pensée dans le respect de l’animal.

Lien social et engagement militant

La Chèvrerie de la Croix de la Grise est aussi un lieu d’accueil et de transmission, recevant écoles, étudiants et stagiaires. Vincent privilégie les circuits courts, en fournissant restaurants, pizzerias et marchés locaux, et s’implique dans des réseaux agricoles et citoyens (MAP, FUGEA, ceinture alimentaire du Tournaisis). Membre de Nature & Progrès depuis 2006, il voit dans ce label une exigence sociale et environnementale plus forte que la certification bio officielle, avec un idéal d’autonomie paysanne qu’il défend au quotidien.

Chèvrerie de Borlon

Chèvrerie de Borlon

Géraldine Jourdan

Fromages

Adresse 
Tier de Viné 3, 6941 Durbuy

De la passion d’enfance à la Chèvrerie de Borlon

Géraldine nourrit depuis toujours un lien fort avec les chèvres. Dès l’enfance, elle rêvait de devenir chevrière et de fabriquer ses propres fromages, un projet qu’elle a mûri au fil des années. Après des études de chimie et plusieurs expériences à l’étranger, notamment en Amérique du Sud et au Burkina Faso, elle s’est formée à la fromagerie auprès de Daniel Cloots, producteur Nature & Progrès. Installée depuis 13 ans à Borlon avec son compagnon Olivier et leurs trois enfants, elle a débuté son élevage en 2010 avec seulement deux chèvres. Le cheptel a grandi progressivement, jusqu’à atteindre aujourd’hui une cinquantaine d’animaux, et l’activité est devenue professionnelle en 2017. Depuis décembre 2019, la ferme est certifiée bio et s’inscrit pleinement dans une démarche familiale et conviviale.

Une ferme diversifiée et respectueuse du vivant

La Chèvrerie de Borlon s’étend sur 12 hectares, dont 2,5 hectares de prairies à haute valeur biologique. Les chèvres, nourries principalement à l’herbe, bénéficient d’un mode d’élevage attentif à leur bien-être, avec une première mise bas seulement à deux ans, afin de renforcer leur robustesse et leur longévité. Le lait, issu d’une monotraite quotidienne, est intégralement transformé à la ferme en une large gamme de fromages, vendus principalement en circuit court dans un rayon de 20 km. Géraldine élève également d’autres animaux — cochons, volailles, âne, et même une génisse Jersey — pour l’autonomie alimentaire et la gestion écologique des prairies. La ferme accueille aussi des Wwoofeurs, contribuant à un esprit d’échange et de solidarité.

Des valeurs partagées avec Nature & Progrès

Satisfaite de la taille actuelle de son troupeau, Géraldine envisage l’avenir sans recherche d’agrandissement, mais avec l’idée de développer la coopération et la diversification grâce à l’accueil d’autres entrepreneurs agricoles. Elle aspire aussi à traire en prairie pour limiter les déplacements du troupeau. Si elle a choisi d’adhérer à Nature & Progrès, c’est parce que le label correspond à ses valeurs de respect de l’environnement, d’agriculture à taille humaine et d’engagement collectif. Pour elle, N&P est avant tout une communauté de passionnés et un réseau d’entraide, capable de l’accompagner dans l’évolution de son projet tout en garantissant une production authentique et durable.

Brasserie Dupont

Brasserie Dupont

Olivier Dedeycker

Bières, Fromages

Adresse 
Rue Basse 5, 7904 Leuze-en-Hainaut

Site internet 
Brasserie Dupont

Facebook
Brasserie Dupont

Une brasserie familiale au service d’une tradition vivante

Installée dans une ancienne ferme du XVIIIe siècle à Tourpes, la brasserie Dupont incarne près de deux siècles de tradition brassicole. Fondée en 1844 comme ferme-brasserie, elle est reprise en 1920 par Alfred Dupont pour son fils Louis, qui relance la production d’une bière de saison, aujourd’hui emblématique : la Saison Dupont. Depuis lors, la passion du brassin se transmet de génération en génération, jusqu’à Olivier Dedecker, ingénieur brasseur et bioingénieur, qui assure la gestion de l’entreprise familiale depuis 2002. Accompagné de son épouse Pascale, docteure en microbiologie, il veille sur la précieuse souche de levure maison, cultivée et transmise avec soin . Le magasin ouvert en 2014 permet à la cinquième génération de faire ses premiers pas dans cette entreprise où se conjuguent histoire, famille et savoir-faire.

Pionnière du BIO, entre fidélité aux recettes et rigueur des pratiques

La brasserie Dupont est une référence dans le paysage brassicole belge, et notamment en matière de bière BIO. Dès 1990, elle fut la première en Belgique à lancer une gamme certifiée, bien avant que le BIO ne devienne tendance. Aujourd’hui, 6 des 16 bières produites sont BIO (environ 30 % du volume), dont la Saison Dupont BIO, la Moinette BIO et la Biolégère. Olivier Dedecker insiste sur l’importance de la cohérence : chaque recette BIO est distincte des versions conventionnelles, sans adaptation ni dérogation. Le houblon BIO reste difficile à trouver avec les profils aromatiques recherchés, ce qui limite l’élargissement de la gamme — mais jamais aux dépens de la qualité. Les recettes historiques font partie intégrante de l’identité de la brasserie : elles sont respectées, même si leur reproduction en version BIO n’est pas envisageable aujourd’hui.

Entre modernité technique et engagements écologiques concrets

À la brasserie Dupont, tradition ne rime pas avec immobilisme. L’outil de production évolue avec soin : on y trouve encore des cuves en cuivre chauffées au feu nu, à côté d’installations modernes moins énergivores. Toutes les bières sont refermentées en bouteilles, dans le respect de la tradition belge. Le personnel, au cœur de la dynamique de l’entreprise (30 employés), n’a jamais été remplacé par des machines, mais soutenu par des équipements conçus pour soulager les tâches les plus pénibles. La brasserie continue de croître, à raison de 1 à 2 engagements par an. Sur le plan environnemental, l’eau est puisée à 85 m de profondeur, exempte de nitrates, et réutilisée en circuit fermé quand cela est possible. Les drêches sont valorisées en alimentation animale, les levures épandues sur les terres voisines, et les matières premières sont majoritairement locales : sirop de blé belge pour le sucre, lait de la fromagerie issu d’une ferme voisine, houblon BIO acheté en direct à un producteur allemand.

Brasserie de la Lesse

Brasserie de la Lesse

Julien Collard

Bières

Adresse 
Rue du Treux 4, 5580 Rochefort

Une aventure brassicole collective

La Brasserie Coopérative de la Lesse est née d’un groupe d’amis passionnés de bière artisanale autour de Rochefort. En 2011, ils reprennent une ancienne brasserie à Eprave, qu’ils rénovent en écoconstruction avec l’appui de centaines de coopérateurs. Depuis 2012, la production ne cesse de croître, portée par une gouvernance démocratique et une volonté de redynamiser le territoire rural. Aujourd’hui, la brasserie compte 6 travailleurs permanents, 7 administrateurs, et plus de 500 coopérateurs.

100 % BIO par choix

Certifiée BIO depuis 2018, la brasserie s’engage à produire exclusivement des bières artisanales 100 % biologiques, sans compromis. Toutes les recettes ont été reformulées pour répondre au cahier des charges, et l’équipe souhaite aller encore plus loin en produisant un jour ses propres levures. L’approvisionnement reste un défi, notamment pour le malt bio local, mais des collaborations naissantes avec des producteurs wallons laissent entrevoir une filière brassicole encore plus locale.

Une brasserie résolument locale et durable

Le local est au cœur du projet : houblon de Poperinge, bois de chauffage de la commune, distribution concentrée sur Rochefort et ses environs. Les drêches servent d’aliment aux fermes voisines, dont l’une est membre de Nature & Progrès. L’impact environnemental est réduit au maximum grâce à la récupération de chaleur, une chaudière à bois, une réduction drastique de la consommation d’eau, et bientôt des panneaux photovoltaïques et un système de lagunage. Plus qu’une brasserie : un modèle de cohérence avec la charte Nature & Progrès.

Brasserie Coopérative Liégeoise

Brasserie Coopérative Liégeoise

Stany Herman

Bières

Adresse 
Av. de l’Expansion 4, 4432 Ans

Une bière, une histoire humaine

Tout commence avec « La Deux Nigauds », une bière artisanale brassée à façon par un groupe d’amis liégeois. En 2015, sous l’impulsion de Frédéric Muratori, le projet prend de l’ampleur et devient une coopérative à finalité sociale : la Brasserie Coopérative Liégeoise (BCL). Hébergée à la Ferme à l’Arbre de Liège, la brasserie produit son premier brassin de la Badjawe en 2017, rapidement suivi par le retour de la bière brune fondatrice. Dès le départ, l’objectif est clair : allier production artisanale et biologique, valeurs sociales et ancrage local. Aujourd’hui, la BCL rassemble environ 430 coopérateurs et reste une microbrasserie à taille humaine, portée par une équipe soudée et passionnée.

Construire une filière locale et bio

La BCL incarne une démarche profondément coopérative et locale. L’orge brassicole est produite par la ferme Schiepers à Wanze, malter à façon via Cultivae et Dingemans, tandis que l’houblonnière bio — la première du genre en Wallonie — a vu le jour grâce à un chantier participatif sur les terres de la Ferme à l’Arbre de Liège. Le tri du houblon, réalisé à la main la première année, témoigne de l’implication collective du projet. Si les malts spéciaux ne peuvent encore être tracés à 100 % pour des raisons de volumes minimums, la BCL suit de près l’émergence de micro-malteries wallonnes. La cohérence locale se retrouve également dans les débouchés, avec une distribution régionale et une présence forte dans les commerces bio et coopératifs.

Un ancrage fort à Nature & Progrès

Le lien entre la BCL et Nature & Progrès est organique, porté par des valeurs communes. Proximité, agriculture biologique, autonomie et résilience des filières : autant de principes au cœur du projet. La collaboration avec la Ferme à l’Arbre de Liège, signataire historique de la Charte, s’est révélée déterminante : accueil des locaux, fourniture de froment bio pour la Badjawe, ancrage agricole solide. La BCL a ainsi rejoint Nature & Progrès dans une volonté assumée de soutenir un modèle agroécologique et coopératif.

Brasserie Caracole

Brasserie Caracole

François Tonglet

Bières

Adresse 
Côte Marie-Thérèse 86, 5500 Dinant

Site internet
Brasserie Caracole

Une brasserie au feu de bois, héritière d’un savoir-faire ancien

Installée à Falmignoul, près de Dinant, la Brasserie Caracole est l’une des dernières en Europe à brasser ses bières artisanalement au feu de bois dans des cuves en cuivre d’origine. Fondée en 1765 par la famille Moussoux, elle a cessé toute activité en 1971 avant d’être rachetée en 1992 par François Tonglet et ses associés. Après un an de travaux, le premier brassin sort en 1994, fidèle aux méthodes traditionnelles : chauffage au bois, absence d’automatisation et respect des gestes d’autrefois. Cette authenticité donne aux bières Caracole une personnalité unique, reconnue par les amateurs.

Des bières entre tradition et agriculture biologique

La brasserie produit aujourd’hui neuf bières différentes, dont quatre sont certifiées Nature & Progrès et Agriculture biologique : Caracole BIO, Saxo BIO, Nostradamus BIO et Troublette BIO. Les bières bio sont brassées sur place avec du malt belge, du houblon bio de Poperinge, du sucre et des épices issus de l’agriculture biologique. La gamme conventionnelle, toujours présente, perpétue les recettes historiques plébiscitées par une partie fidèle de la clientèle. Entre 1 200 et 1 600 hectolitres sont produits chaque année sur place.

Un lieu vivant et engagé

La Brasserie Caracole est plus qu’un lieu de production : c’est un espace de rencontre, de partage et de transmission. Ouverte toute l’année, elle accueille les visiteurs pour des dégustations et des visites guidées, et forme régulièrement des stagiaires. Fonctionnant en coopérative, elle privilégie le contact humain et des méthodes artisanales à faible mécanisation. L’eau est déchlorée naturellement, la chauffe se fait au bois et la consommation d’eau est maîtrisée. François Tonglet, proche de Nature & Progrès depuis longtemps, souhaite renforcer la place du bio dans la gamme et développer à l’avenir des projets d’efficacité énergétique pour inscrire encore davantage la brasserie dans une démarche durable.

Boulangerie Legrand

Boulangerie Legrand

Angela Cara

Biscuits, Pain, Pâtisseries, Viennoiseries

Adresse 
Rue Emile Cuvelier 18, 5000 Namur

Site internet
Boulangerie Legrand

Une tradition familiale bien pétrie

Depuis 1831, la famille Legrand pétrit son histoire dans la farine : Dominique incarne la 7e génération de boulangers, héritiers d’une lignée débutée en France dans la meunerie. En 2009, après une reconversion réfléchie et un changement de cap assumé, Dominique et son épouse Angela s’installent à Namur pour y fonder une boulangerie artisanale 100 % BIO. Leur intuition s’avère juste : 15 ans plus tard, leur fournil namurois est une référence, apprécié pour sa régularité, son éthique et son attachement au bon pain.

Levain vivant et filières engagées

Le pain se prépare ici dans le respect des gestes lents : levain maison entretenu depuis 60 ans, longues fermentations, façonnage à la main. Dominique travaille avec son fils Alexandre à la boulangerie, pendant que leur fille Pamela officie en pâtisserie. Les matières premières sont choisies avec soin : farines BIO wallonnes du Moulin de Montigny, blés anciens de la Ferme du Hayon, ou variétés rares issues de la coopérative sicilienne Valdibella. Une attention particulière est portée à l’origine des ingrédients.

Une évidence Nature & Progrès

Depuis leur installation à Namur, Angela et Dominique sont membres du label Nature & Progrès, dont ils partagent pleinement les valeurs. Ils participent chaque année au salon Valériane, où leur stand attire une clientèle fidèle. Leurs pains sont aujourd’hui distribués dans plusieurs magasins de proximité en Wallonie et à Bruxelles, comme chez Paysans-Artisans, The Food Hub ou La Biosphère. Pour les Legrand, le pain reste avant tout un lien humain, une histoire de terroir… et de transmission.

Boulangerie Le Pont

Boulangerie Le Pont

Sabrina Atquet

Biscuits, Pain, Pâtisseries, Viennoiseries

Adresse 
Rue Joseph Potier 11, 4140 Sprimont

Site internet
Boulangerie Le Pont

Le savoir‑faire artisanal au cœur de l’atelier

Au sein de l’atelier du Pont, chaque pain, chaque viennoiserie ou pâtisserie est élaboré à la main, avec une attention particulière portée aux méthodes traditionnelles : levains naturels, pétrissages lents, fermentations longues et respect des temps de repos. En complément de la boulangerie, Le Pont propose une petite épicerie bio où l’on retrouve des produits locaux et de saison, issus majoritairement de producteurs et d’artisans de la région, renforçant ainsi le lien direct entre le consommateur et les filières locales.

La force humaine

Le Pont est bien plus qu’une boulangerie : c’est une entreprise de formation par le travail (EFT) agréée par la Région wallonne. Au sein d’un projet social fort, des adultes peu qualifiés se forment concrètement aux métiers de la boulangerie‑pâtisserie et de la vente. Ils apprennent sur le terrain, dans un environnement structuré incluant modules théoriques, suivi psychosocial, stages en entreprise et accompagnement à la recherche d’emploi. Cette approche pédagogique fait de chaque produit vendu un symbole de transmission, de reconstruction et d’ambition humaine.

Un leadership engagé et collectif

L’ASBL Le Pont existe depuis le 21 septembre 1984. Elle est administrée par un conseil composé de: Stéphane Mostenne, Angélique Vangossum, Annie Lambrecht et Benoît Detry, chacun apportant sa vision de la mission sociale et éducative de l’entreprise. Cette gouvernance orientée collectif se reflète dans la dynamique interne : une équipe jeune et dynamique encadre les stagiaires dès leur arrivée, tout en assurant un accompagnement personnalisé pour leur insertion professionnelle.