Cet article est paru dans la revue Valériane n°175

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Les conseils de jardiniers bénévoles

de Nature & Progrès

recueillis par Sylvie La Spina,

rédactrice en chef chez Nature & Progrès

Produire ses légumes n’est pas réservé aux personnes qui disposent d’un grand jardin. En ville, en appartement ou dans une petite maison, il est aussi possible de faire pousser, en pots ou en bacs, une variété importante de plantes comestibles.

 

« On pourrait faire tout un potager en pots ! » s’enthousiasme Jean. A l’occasion de la porte ouverte du jardin didactique de Jambes, le samedi 21 juin, chacune et chacun a apporté des exemples de réalisations. Quelques conseils permettent d’augmenter les chances de succès des cultures.

Terrasse, appui de fenêtre…

Marie-Noëlle cultive des tomates en pots sur le muret de sa pergola, contre la maison. L’ombrage des plantes apporte un peu de fraicheur lorsque le soleil tape, de midi au soir. Elle a également investi une jardinière surélevée d’environ un mètre carré, où deux plants de courgettes ont été installés. En ce début juillet, les récoltes ont déjà bien commencé ! La coriandre, aussi cultivée en pot, lui sert à réaccommoder les restes de repas en bouillon asiatique. La jardinière cherche à s’approvisionner en foin pour protéger le terreau des rayons directs du soleil. C’est peut-être là un facteur limitant pour ceux qui habitent en ville : trouver le paillage qui couvrira le substrat.

Christian, quant à lui, habite en appartement. Il a la chance de disposer d’une terrasse, où sont cultivés en jardinière des salades, des radis et des aromates. L’exposition Est permet de bénéficier des rayons du soleil le matin ; les plantes se retrouvent ensuite à l’ombre lors des heures les plus chaudes. Il est utile d’ombrager les pots pour éviter leur échauffement et une évaporation excessive de l’eau.

Même s’ils disposent d’un jardin, Jean et Christine ont démarré trois bacs de culture cette année. Ils ont glissé une griffe d’asperge au centre de chacun, puis les ont entourées de betteraves et de tomates naines.

Arroser

L’arrosage doit être régulier. Chez Marie-Noëlle, il est réalisé quotidiennement. Les pots de tomates installés au jardin didactique de Nature & Progrès tiennent, quant à eux, une semaine sans arrosage. Un substrat riche en matières organiques retient l’eau à la manière d’une éponge, tandis que le paillage isole la terre des rayons du soleil et garde l’humidité près de racines. Attention, cependant, à ne pas noyer ces tendres radicules qui ont tendance à étouffer et à pourrir dans une terre détrempée. Il est donc préférable d’utiliser des contenants munis de trous de drainage laissant évacuer le trop-plein d’eau. On peut garnir le fond des jardinières non drainées de billes d’argile expansée et disposer, à la verticale contre une paroi, un tube plastique vide avant de remplir de terreau pour garder un œil sur le niveau d’eau.

Si on conseille le plus souvent d’arroser les plantes le soir, cette habitude est remise en question par certains jardiniers. En effet, la nuit, les plantes se mettent en pause. C’est tôt le matin que les besoins se font ressentir. Aussi, on parle souvent de risques de brûlures lors d’un arrosage matinal. Pourtant, aucun des jardiniers présents ne l’a encore expérimenté, et il arrive souvent qu’il pleuve le matin puis que le soleil tape le reste de la journée.

Nourrir les plantes

Pour Jean, le plus grand risque pour les plantes cultivées en pot est de manquer de nutriments. Le contenant doit être bien adapté aux plantes : il vaut mieux viser trop grand que trop petit ! Le jardinier recommande surtout d’éviter les terreaux pour semis et de choisir un substrat disposant d’une fertilisation longue durée. Encore mieux, on peut utiliser un compost mûr quand on a la chance de pouvoir en disposer. Il est possible d’apporter, en cours de saison, un engrais organique utilisable en bio pour donner un coup de pouce aux espèces les plus exigeantes comme les aubergines (très gourmandes), les tomates ou les cucurbitacées.

Choisir les variétés

Les semenciers proposent maintenant beaucoup de variétés naines. Jean affectionne la tomate basse japonaise, qui produit un mois durant de petits fruits. Dans un bac carré de 40 cm de côté, il en dispose quatre plants. Il recommande aussi la tomate cerise Sunviva, très résistante au mildiou et productive jusque début novembre. On peut la laisser pendre d’un pot suspendu de dix litres. Attention, les tomates trop mûres ont tendance à éclater, il faut donc les récolter régulièrement. Les pois nains peuvent aussi être cultivés en jardinière comme les Douce Provence. Pensons aussi aux légumes à couper : laitues, bettes – Jean les préfère à celles à cardes -, céleri, etc. Et bien sûr, aux aromatiques !

Enfin, une culture réalisable toute l’année, c’est celle des jeunes pousses ! Un peu comme les graines germées, ces plantes en démarrage procurent une importante dose de nutriments et de vitamines, un véritable concentré ! Nous développerons ce sujet dans l’une de nos prochaines revues Valériane.

 

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