Les Compagnons du Samson

Les Compagnons du Samson

Astrid Genette

Fruits, Légumes

Adresse 
Ry dèl Vau 5, 5340 Gesves

Un modèle solidaire et participatif

Les Compagnons du Samson fonctionnent selon le principe du GASAP (Groupe d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne), un système alimentaire alternatif qui privilégie la vente directe entre producteur·rice·s et consommateur·rice·s. Ce partenariat à taille humaine repose sur la transparence et la solidarité : les consommateur·rice·s s’engagent à payer à l’avance un prix juste, permettant aux producteur·rice·s de vivre dignement de leur travail tout en partageant les aléas de la production. Plus qu’un simple panier bio, c’est une relation de confiance et d’engagement mutuel qui se construit, saison après saison.

Des paniers locaux

Les abonnements proposés par les Compagnons du Samson permettent de recevoir chaque semaine un panier de légumes bio issus des cultures locales et de partenaires maraîchers de la région, incluant aussi bien des variétés traditionnelles que des légumes oubliés. En complément, un panier de fruits est proposé en option, composé de productions belges et européennes bio, privilégiant la saisonnalité. Ce système favorise l’économie locale tout en offrant une alimentation saine, variée et respectueuse de l’environnement, sans recours aux produits chimiques, conformément à la charte Nature & Progrès.

Un projet social engagé et ancré dans la communauté

Porté par le C.P.A.S. de Gesves, le projet des Compagnons du Samson vise aussi la réinsertion socioprofessionnelle de personnes en difficulté des communes environnantes. Encadrés et formés au maraîchage biologique, les apprenants retrouvent confiance en eux et renouent avec le rythme et la rigueur du travail. Cette dimension sociale est une valeur forte, qui s’allie à l’exigence écologique. Avec la transition récente vers un système d’abonnement plus flexible et solidaire, les Compagnons du Samson continuent d’évoluer tout en restant un acteur clé de l’alimentation durable et locale dans la région.

Les Co&Co’s de Néné

Les Co&Co’s de Néné

Daphné Wislez

Oeufs, Pâtes, Porc, Poulet

Adresse 
Rue de Mont 17, 4160 Anthisnes

Email
lescocosdenene@gmail.com

Une reconversion engagée pour une ferme à taille humaine

En 2022, Daphné Wislez quitte son emploi dans le service public pour fonder sa propre ferme à Anthisnes : Les Co&co’s de Néné. Elle y élève environ 1.300 poules pondeuses, quelques lots de poulets de chair ainsi que des porcs de race Duroc. Dès le départ, elle fait le choix d’un élevage attentif au bien-être animal : les poules disposent d’un hectare de parcours extérieur, de perchoirs allongés, d’une faible densité d’occupation et d’un éclairage adouci. Pour maintenir des parcours de qualité, elle pratique le sursemis et plante haies, arbres fruitiers et petits fruits. À travers une présence quotidienne, elle cultive un lien étroit avec ses animaux, dont le bon état sanitaire témoigne du soin apporté.

Produire moins, mais mieux : œufs, viande et transformation artisanale

Les œufs des débuts de ponte sont transformés en pâtes bio à base de petit épeautre et de blé dur par des ateliers artisanaux indépendants. La viande porcine est vendue en direct en colis de viande et valorisée en pâtés. Daphné compte développer et diversifier cet atelier avec des salaisons notamment. Les poulets sont élevés en petits lots jusqu’à 90 à 100 jours, un âge rare dans l’élevage moderne, permettant d’obtenir une viande plus ferme et goûteuse. Daphné accompagne ses volailles jusqu’à l’abattoir coopératif de Rhisnes, où elle participe elle-même aux opérations et assure l’emballage. Elle vend en direct, via un distributeur local et un petit point de vente à la ferme, mais écoule surtout ses œufs via une trentaine de magasins et restaurants.

Vers plus d’autonomie et une maîtrise accrue de l’élevage

Pour aller plus loin dans son autonomie, Daphné envisage de produire elle-même une partie de l’alimentation de ses volailles, en reprenant des terres à cultiver. Elle réfléchit aussi à accueillir des poussins de chair plus jeunes, dans un espace chauffé et adapté, inspirée par un éleveur du Gers rencontré lors d’un voyage organisé par Biowallonie. Cette transition pourrait lui permettre d’introduire une race plus rustique, issue d’une filière plus cohérente avec ses valeurs. Militante de longue date au sein de Nature & Progrès, elle apprécie le lien entre producteurs, la défense de l’artisanat et les principes qui fondent l’agriculture biologique à visage humain.

La Pommeraie

La Pommeraie

Aurélie et Guillaume Berbers

Cidre, Compotes, Fruits, Jus

Adresse 
Chaussée de Namur 73, 5030 Gembloux 

Site internet
www.lapommeraie.be

Un verger urbain à l’esprit pionnier

Installés depuis peu à Gembloux, en bordure de la chaussée de Namur, Guillaume et Aurélie Berbers ont repris La Pommeraie, un verger de 12 hectares certifié bio depuis 2017. Héritiers d’une démarche novatrice en matière de lutte intégrée, ils poursuivent cette orientation tout en l’approfondissant. Le verger comprend aujourd’hui quatre hectares de pommiers répartis en 18 variétés, huit hectares de poiriers (6 variétés), ainsi que quelques vignes et raisins de table, tous conduits en basse-tige. Les fruits sont commercialisés en frais ou transformés en jus, sirops ou confitures en partenariat avec des artisans locaux. La vente directe s’effectue via leur magasin à la ferme, ouvert d’août à février, et à travers des circuits courts, avec un souci d’accessibilité : vente en vrac, formats familiaux et mise à disposition des petits calibres pour les écoles.

Une biodiversité fonctionnelle

Pour protéger leurs arbres, Guillaume et Aurélie misent sur des méthodes de lutte biologique préventive. Nichoirs, perchoirs et haies accueillent rapaces et chauves-souris, précieux auxiliaires contre les ravageurs. La confusion sexuelle est pratiquée contre le carpocapse, tandis que la bouillie bordelaise, le kaolin et les extraits d’algues assurent la protection des cultures. Le couple souhaite aller plus loin en plantant des bandes fleuries pour les pollinisateurs, et en testant des préparations naturelles, comme les purins ou les huiles essentielles, à la suite d’une formation spécifique. Le pâturage hivernal par des moutons, de fin septembre à fin février, complète cette approche agroécologique : il contribue à l’entretien du couvert végétal, à l’apport de fertilité, et à la régulation naturelle des ravageurs.

Nature & Progrès : une mention à la hauteur de leurs valeurs

Très attachés à la qualité de leurs produits et à leur lien direct avec les consommateurs, Guillaume et Aurélie trouvent dans la mention Nature & Progrès une reconnaissance cohérente de leur engagement. Leur démarche vise autant à protéger le vivant qu’à valoriser le fruit de leur travail de manière artisanale et respectueuse. Le verger est aussi un acteur économique local important, en accueillant jusqu’à 19 personnes pour la récolte manuelle. Affichée en magasin et sur leurs étiquettes, leur adhésion à Nature & Progrès s’inscrit dans un projet global : offrir des fruits sains et savoureux, tout en contribuant activement à une agriculture durable en milieu périurbain.

La Grigne de Gauthier

La Grigne de Gauthier

Gauthier Nyssen

Pain

Adresse 
Rue Albert Billy 44, 5370 Havelange

Un parcours initiatique entre voyage et apprentissage artisanal

Après avoir entamé des études à l’école d’agronomie de Gembloux, Gauthier décide à 20 ans d’interrompre son cursus pour partir à la rencontre du monde. Son premier arrêt est un séjour de trois semaines dans un collectif longo maï, dans le sud de la France, où il découvre le travail des variétés anciennes de céréales et la fabrication du levain. Cette immersion le marque profondément et l’incite à voyager à vélo, levain en sacoche, pour rencontrer artisans boulangers, producteurs et meuniers. Il poursuit son expérience au sein d’une communauté en Andalousie, où il passe huit mois à faire du pain au four à bois, avant de revenir en Belgique et de parfaire son savoir-faire en woofing chez David Jacquemart, avec qui il travaillera deux ans.

De l’emploi salarié à l’indépendance artisanale

Souhaitant formaliser ses compétences, Gauthier suit ensuite les cours du CEFOR à Namur et obtient son diplôme. Il intègre alors Agribio, où il travaille cinq ans avant de décider de gagner en autonomie. Grâce à une couveuse d’entreprises, il saisit l’opportunité de louer un local proposé par le Fournil du Loup, lieu où il commence sa production. Il construit récemment son propre atelier à Porcheresse, La Grigne de Gauthier, où il produit environ 500 à 600 pains par semaine, intégralement au levain naturel, sans levure ajoutée, utilisant uniquement des variétés anciennes et des graines biologiques soigneusement sélectionnées auprès de fournisseurs locaux ou spécialisés.

Une production engagée et des projets tournés vers l’avenir

Gauthier privilégie la qualité, la proximité et le lien avec ses clients, qu’il sensibilise à l’artisanat et aux spécificités de ses pains. Il organise ses livraisons dans un rayon de 40 km, avec des points de vente bien ancrés dans son territoire. Soucieux d’accessibilité, il maintient des prix raisonnables et réfléchit à des modèles solidaires comme le pain suspendu ou des tarifs différenciés. Impliqué dans la transmission, il accueille des stagiaires, anime des ateliers, et collabore avec le Réseau d’Actions Boulangères. Parmi ses projets futurs : ouvrir une mini-épicerie locale, développer davantage d’ateliers, et intégrer une dimension solidaire plus affirmée dans sa politique tarifaire.

La Bourrache

La Bourrache

Françoise Vandalem

Légumes

Adresse 
Rue Chaussée 46, 4342 Awans

Site internet
La Bourrache

Facebook
La Bourrache

Une entreprise sociale et écologique reconnue

Fondée en 2003 (plutôt que 2005) à Hognoul, l’ASBL La Bourrache est un Centre d’Insertion Socioprofessionnelle (CISP), précédemment désigné comme EFT, agréé par la Région Wallonne. Son double objectif : former des demandeurs d’emploi en maraîchage biologique et entretien écologique, tout en produisant des légumes bio locaux. L’ASBL met l’accent sur des pratiques respectueuses de l’environnement — production de paniers, aménagements paysagers écologiques — et entretient un lien direct avec le consommateur.

Une formation pratique et humaine

Sous la direction de Françoise Vandalem, l’équipe compte aujourd’hui une quinzaine de personnes, réparties entre formateurs en maraîchage (Yvonick et Guillaume), responsables jardins (dont David, Marjorie, Raphaël…), équipe administrative, psychologues, et un ouvrier maraîcher. Chaque année, plus de 50 à 60 stagiaires suivent une formation mêlant pratique agricole (semis, entretien, récolte) et accompagnement psychosocial Ils apprennent à travailler la terre mais aussi à entretenir des espaces verts, à travers un modèle où socialité et écologie sont indissociables.

Production locale et distribution diversifiée

La production maraîchère s’étend sur 2 à 3 hectares où sont cultivés des légumes diversifiés. Chaque semaine, 225 paniers sont distribués aux abonnés via des dépôts en région liégeoise (coins de Liège, Jupille…). La Bourrache travaille également en partenariats avec des magasins bio de Liège, des écoles et entreprises. Le site fournit aussi des recettes hebdomadaires en ligne pour encourager une utilisation variée de ses produits.

Jean flore

Jean flore

Nicolas Bette

Huiles essentielles

Adresse 
Rue de l’Industrie 1, 5330 Assesse

Site internet
Jeanflore

E-mail
jeanflore.be@gmail.com

Une passion botanique enracinée

Nicolas Bette, formé en agronomie à Ciney, a vu naître sa passion pour les huiles essentielles dès son travail de fin d’études. Initialement tenté par une carrière de conseiller, il a orienté son projet vers une agriculture de proximité : reconnecter les gens aux plantes locales. Sa formation auprès du syndicat français SIMPLES (Syndicat Inter-Massif Pour l’Économie des Simples) lui a apporté les savoir-faire nécessaires. Ce qui n’était au départ qu’un modeste jardin d’aromatiques est devenu Jeanflore, une structure dédiée à la valorisation des plantes médicinales et aromatiques belges.

De la main à l’huile 

Jeanflore se distingue par une approche artisanale et intégrale de la distillation. Nicolas expérimente toutes les parties de la plante — feuilles, tiges, racines ou bourgeons — pour en capturer l’essence la plus concentrée. Tout est fait à la main, sans recours à des produits chimiques. Sa philosophie est claire : « je veux récolter ce que la nature peut nous offrir de plus puissant et concentré, sans perturbation due à des produits chimiques ». Les huiles essentielles et hydrolats sont bruts, totalement belges, et reflètent une approche pure, respectueuse et locale.

Une relance audacieuse de la filière locale

Au-delà de produire, Jeanflore incarne un engagement : redynamiser une filière aromatique locale et soutenir une agriculture authentique. Avec ses méthodes artisanales, Nicolas contribue à la valorisation des plantes sauvages ou cultivées en Belgique, dans un esprit d’économie de proximité et d’autonomie. Il est devenu une figure inspirante du retour à des pratiques simples, humaines et respectueuses du vivant. 

Graines de curieux

Graines de curieux

Isabelle Coupienne

Biscuits, Farine, Huiles, Lentilles

Adresse 
Rue du Tronquoy 10, 5380 Fernelmont

Site internet
Graines de Curieux

Une filière 100 % belge, de la graine à l’assiette

Cette marque est née en 2014 de la volonté d’Isabelle Coupienne et Eddy Montignies de proposer un accompagnement technique aux producteurs tout en leur assurant des débouchés valorisants. L’objectif : optimiser la vie du sol en multipliant les cultures (avoine, petit épeautre, lentilles, quinoa, colza, caméline…), tout en offrant une plus-value agronomique (allongement des rotations, associations de cultures) et économique (diversification des revenus). Fidèle à sa promesse de produits 100 % belges, Graines de Curieux maîtrise désormais presque toute la chaîne de production grâce à des investissements dans un séchoir, un système de tri performant, une décortiqueuse et bientôt une presse à huile.

Production locale, économie circulaire et débouchés

Les cultures sont planifiées selon la demande, dans le respect du caractère saisonnier des récoltes et sans recours à des approvisionnements extérieurs. En cas de surplus, l’export se fait principalement vers la France et l’Allemagne. Rien n’est perdu : les produits déclassés trouvent toujours un usage, en alimentation humaine, animale ou en méthanisation. Les emballages sont compostables industriellement et fabriqués en Flandre. Côté distribution, Graines de Curieux privilégie les grossistes afin de fournir près de 600 points de vente (magasins bio, fermes, mais aussi certaines grandes surfaces), tout en maintenant un lien direct avec les consommateurs via un e-shop et des salons comme Valériane.

Partenariats solides et engagement éthique

Aujourd’hui, 30 agriculteurs partenaires travaillent avec Graines de Curieux, dans un cadre contractuel fixant prix et variétés avant semis, sur la base de la mercuriale de Biowallonie. Le cahier des charges, plus exigeant que le simple label bio, encourage les pratiques mécaniques plutôt que l’usage de phytosanitaires, même autorisés en agriculture biologique. L’accompagnement technique est disponible à la demande, mais les producteurs conservent leur autonomie de gestion. Depuis 2018, Graines de Curieux est adhérente à Nature & Progrès, fidèle à la charte pour ses valeurs éthiques et solidaires, que Moïra résume ainsi : « C’est un gage de qualité supplémentaire, pour nous comme pour nos consommateurs ».

Futur EnVie

Futur EnVie

Marianne Remi

Farine, Semences

Adresse 
Chem. de Schimper 7, 4850 Plombières

E-mail
ria531@hotmail.com

Un projet fondé sur la sobriété et l’ancrage local

Marianne Remi, spécialiste en agronomie tropicale, a choisi de poser ses valises en Belgique pour concrétiser un projet fondé sur la sobriété et un profond respect de la nature. Son objectif : produire une alimentation saine et locale, en lien direct avec son terroir, tout en participant à une société valorisant les principes écologique et humaniste. Elle a ainsi développé un modèle de polyculture-élevage orienté vers des méthodes douces : semis à la main, cultures sans labour ni désherbage, biodiversité encouragée, reforestation, etc.

Une ferme de 30 hectares tournée vers l’autonomie

Depuis 2023, Marianne exploite environ 30 hectares où elle élève une trentaine de brebis rustiques (Entre-Sambre-et-Meuse, Roux ardennais, Laitier belge), produit des fruits et fait pousser des céréales panifiables. Son élevage est complémentaire au végétal : les brebis sont nourries exclusivement avec le foin et l’herbe cultivés à la ferme. Après une tentative d’élevage de chèvres laitières, elle a finalement opté pour des ovins plus adaptés à ses objectifs de robustesse et de simplicité.

Une démarche éthique et visible au Salon Valériane

Ce projet, baptisé Futur EnVie, repose sur l’équilibre entre respect du vivant, qualité alimentaire et sobriété. Marianne y incarne une agriculture paysanne consciente de son impact, revendiquant des valeurs fortes portées par Nature & Progrès. Vous pouvez la découvrir de visu au Salon Valériane, où elle pourra partager son parcours, ses engagements écologiques et démontrer une agriculture locale, durable et solidaire.

Fromagerie du Gros Chêne

Fromagerie du Gros Chêne

Daniel Cloots-Pommier

Fromages

Adresse 
Gros-Chêne 2, 5372 Havelange

Une passion fromagère née de la montagne à Méan

C’est dans le hameau du Gros Chêne, à Méan au cœur du Condroz, que Daniel choisit d’installer sa famille dans les années 1980 pour donner vie à sa passion : le fromage au lait cru. Inspiré lors d’un séjour en Ardèche, il crée son premier élevage de chèvres à Maffe et se lance avec un esprit autodidacte dans la fabrication de fromages artisanaux. En 1989, Daniel et sa femme Michèle arrêtent l’élevage au profit de la production fromagère, concentrant leurs efforts sur la qualité et la diversité. Le succès les conduit à transformer leur entreprise en coopérative sociale en 1997, bâtissant un projet à la fois solidaire et durable, qui compte aujourd’hui une équipe de collaborateurs.

Coopérative : gouvernance partagée et valorisation locale

La coopérative regroupe actuellement une soixantaine d’actionnaires – producteurs, coopérateurs ou travailleurs – tous égaux selon le principe « un homme, une voix ». Bien que la famille Cloots demeure majoritaire, la gouvernance reste ouverte et démocratique. L’idée est de créer ensemble un outil au service des producteurs fermiers, tout en conservant la flexibilité d’une structure familiale. Le lait de vache est acheté à la coopérative Biomilk-Biolait, tandis que celui de brebis et de chèvre est collecté auprès d’éleveurs locaux. La production hebdomadaire varie selon la saison, allant de 3 500 à 5 000 L de vache, 600 à 1 500 L de brebis, et 3 000 à 8 000 L de chèvre, permettant régulièrement d’enrichir la gamme fromagère.

Des fromages au lait cru pour tous les goûts

À la Fromagerie du Gros Chêne, la gamme est impressionnante : une trentaine de fromages fabriqués au lait cru (sauf certaines spécialités caprines en cas de manque de lait bio), allant des pâtes pressées (Tomme du Doyard, Randonneur) aux pâtes fleuries et persillées (Chevrin, Bleu d’Adèle), en passant par les classiques frais ou fermentés (Faisselle, Maquée). Les charactères, les textures et les saveurs si diverses traduisent la créativité, le savoir-faire et l’ancrage du terroir. Distribués dans une boutique locale, lors de marchés ou via près de cinquante revendeurs à travers la Belgique, ces fromages incarnent l’idée d’un goût authentique… 

Bioferme – Fromagerie des Ardennes

Bioferme – Fromagerie des Ardennes

Marc Rosen

Beurre, Crème, Fromages, Lait, Yaourt

Adresse 
All. de Wésomont 10, 4190 Ferrières

Site internet
Bioferme – Fromagerie des Ardennes

Une fromagerie au cœur de l’Ardenne

Créée en 1996, la Fromagerie des Ardennes rachète en 1998 la fromagerie Bioferme, réputée pour la qualité de ses produits laitiers biologiques. Face aux exigences sanitaires européennes croissantes, elle s’installe en 2001 dans un bâtiment moderne à Werbomont, au cœur d’une région agricole préservée. Depuis ses débuts, l’entreprise s’appuie sur un réseau de producteurs locaux, situés dans un rayon de 50 km, pour collecter un lait bio ultra frais trois fois par semaine. Ce lait, issu de vaches élevées en pâturage, possède des qualités nutritionnelles et gustatives remarquables, qui se retrouvent dans l’ensemble de la gamme : fromages à pâte molle ou pressée, fromages blancs et frais, yaourts, riz au lait, crème fraîche et beurres.

Des engagements forts pour le bio 

La fromagerie respecte scrupuleusement le cahier des charges de l’agriculture biologique défini par les règlements européens impliquant l’absence de produits chimiques de synthèse, d’OGM et de colorants artificiels, ainsi qu’une liste très restreinte d’additifs autorisés. Les méthodes de transformation sont conçues pour préserver les qualités naturelles des matières premières, combinant savoir-faire traditionnel et équipements modernes. Les produits sont certifiés par un organisme indépendant et, depuis 2005, la fromagerie répond également aux exigences strictes de la grande distribution grâce au standard « IFS Progress Food », garantissant un haut niveau de sécurité alimentaire et de maîtrise de l’hygiène.

Un savoir-faire primé

Grâce à une technique moderne appliquée à des méthodes traditionnelles et à l’utilisation de ferments lactiques sélectionnés, la Fromagerie des Ardennes élabore des produits aux qualités gustatives exceptionnelles. Cette exigence de qualité lui a valu de nombreuses distinctions, dont des Coqs de Cristal à la foire agricole de Libramont, ainsi que plusieurs médailles d’or et d’argent aux concours de fromages belges du Château d’Harzé et au Fromawall de Namur. Ces récompenses reflètent l’engagement constant de l’équipe et des producteurs partenaires à offrir des produits bio savoureux, sains et authentiques, issus d’un terroir riche et d’un travail passionné.

Fromagerie Counasse

Fromagerie Counasse

Vincent Counasse

Fromages

Adresse 
Chauveheid 47, 4987 Stoumont

Site internet
Fromagerie Counasse

Une vie dédiée à la qualité laitière

La ferme Counasse incarne l’histoire vivante de l’agriculture biologique, certifiée depuis 1977 par Albert, pionnier sur ce chemin. À son fils Philippe revient désormais la gestion de la ferme, tandis que son second fils Vincent a fondé une fromagerie sur le site, valorisant le lait produit sur place. Tous deux partagent une conviction forte : au-delà du volume, c’est la qualité du lait qui prime. Pour les Courrasse, cela signifie un lait riche en protéines et en matières grasses — la base d’un fromage d’exception, confectionné dans leur fromagerie ou confié à la Fromagerie des Ardennes.

Montbéliardes, piliers du système

Le troupeau compte 77 vaches Montbéliardes âgées jusqu’à 12 ans, ainsi que 95 jeunes bêtes. La longévité remarquable de cette race permet de minimiser les remplacements, tandis que son rendement laitier, garantit un lait idéal pour la transformation. Sur les 118 hectares de la ferme, l’alimentation repose exclusivement sur les ressources internes : 63 ha de prairies permanentes, 19 ha de temporaires, 23 ha de céréales et 13 ha de cultures fourragères. Ainsi, 90% des concentrés proviennent de la ferme (luzerne, féverole…), seuls 10% – un tourteau de soja et de lin – étant achetés à l’extérieur, en plus des minéraux.

Des critères de sélection au service de la robustesse et de la filière

La Montbéliarde n’est pas choisie au hasard : elle combine rusticité, santé et performance. Plus résistante aux problèmes mammaires, plus fertile, moins consommatrice de soins vétérinaires, elle produit un lait avec une courbe de lactation stable — loin des pics marqués des Holsteins. Chez les Counasse, la sélection valorise ces qualités, tout en sachant que cette race offre également une viande de qualité. C’est ce choix cohérent, du troupeau à la ration en passant par la transformation, qui fait de la Ferme Counasse un exemple de filière intégrée et respectueuse des valeurs biologiques.

Folies Maraichères

Folies Maraichères

Philippe Carré

Fruits, Légumes

Adresse 
Rue du Commerce 147, 7370 Dour

De la passion à une activité professionnelle durable

Philippe Carré nourrit une passion pour la gestion de l’environnement depuis son plus jeune âge. Après un graduat en sylviculture, il travaille dans la dépollution des sols et au Parc Naturel du Haut Pays. Parallèlement, il cultive un potager familial à Blaugies (Dour) dont il vend le surplus en activité complémentaire. Face à la demande croissante de ses clients pour une production de qualité, il fait du maraîchage son activité principale depuis 2015, avec une certification BIO obtenue dès 2009.

Une ferme familiale engagée et en pleine expansion

En 2015, Philippe et sa femme Sandrine s’installent à la ferme Roucou, en plein cœur d’Elouges, sur 1,2 hectare de terres cultivables. Philippe cultive aujourd’hui une partie de ses légumes derrière la ferme et une autre à Blaugies. La commercialisation s’appuie essentiellement sur la vente directe (marchés, paniers BIO à domicile), mais aussi sur des circuits de distribution en magasins BIO, ainsi que la fourniture à la restauration collective et gastronomique.

Le label BIO, un engagement envers la qualité et la confiance

La certification BIO européenne est pour Philippe bien plus qu’un argument commercial : elle symbolise un contrat de confiance avec ses clients, garantissant une production sans pesticides chimiques de synthèse. Philippe souligne que ce label formalise leur engagement à fournir des légumes sains et respectueux des attentes des consommateurs. Le lien direct avec la clientèle est primordial pour lui et Sandrine, qui valorisent les retours sur les produits et choisissent soigneusement leurs partenariats pour la revente, avec pour objectif constant de ne jamais décevoir les consommateurs fidèles.

Ferme Remy

Ferme Remy

Vincent Remy

Boeuf, Oeufs, Poulet

Adresse 
Cobru 300, 6600 Bastogne

E-mail
vincentremy@live.be

Données de l’activité agricole

La ferme se compose de 30 hectares de prairie permanente et 34 hectares de prairie temporaire/méteil. Le cheptel bovin est constitué de vaches Blonde d’Aquitaine avec environ 70 vêlages par an et 3 taureaux Blonde. La ferme élève également des poules pondeuses avec 50 à 60 coqs, assurant une production d’environ 3 000 œufs annuels. Les veaux sont élevés jusqu’à 8-9 mois avant d’être vendus, tandis que les vaches sont engraissées en prairie et vendues en bio autour de 8-9 ans. La ferme produit aussi des fruits dans le parc à volailles, avec une quinzaine de nouveaux arbres plantés récemment.

Transformation et commercialisation

La transformation est limitée, avec la vente principalement d’œufs à la ferme via la coopérative Bio-Ovo, partenaire qui a aussi permis l’adhésion à Nature & Progrès. La viande n’est pas vendue directement à la ferme, les veaux et vaches étant destinés à la vente à des marchands bio. La ferme affiche le logo N&P sur les boîtes d’œufs pour valoriser le label, qui est un critère de différenciation important face au bio industriel. L’accueil du public reste limité, avec un projet d’accueil de stagiaires.

Respect du cahier des charges Nature & Progrès

La ferme respecte pleinement la production 100 % bio, malgré la proximité de voisins en agriculture conventionnelle sans incidents connus de contamination. Elle pratique une gestion rigoureuse des prairies et de l’autonomie fourragère, en combinant prairies permanentes, prairies temporaires et méteil. Les volailles bénéficient d’un élevage en plein air avec rotation des pâtures, ventilation naturelle et prophylaxie douce (vitamines, huiles essentielles). La ferme utilise compost et fumier pour fertiliser ses sols, complète avec des apports phosphore et potasse, et vise l’autonomie en énergie via panneaux solaires. L’eau utilisée provient majoritairement de sources propres, avec projet de puits pour améliorer encore cette autonomie.

Ferme Lamberty

Ferme Lamberty

Marylène Lamberty

Beurre, Crème, Fromages, Lait, Légumes

Adresse 
Rte du Moulin 128, 6692 Vielsalm

Site internet
Ferme Lamberty

Une histoire familiale 

La Ferme Lamberty, fondée en 1927, a connu plusieurs évolutions avant de se convertir à l’agriculture biologique en 1999. Luc et Marylène, qui ont repris l’exploitation en 1984, ont su s’adapter à la fin des quotas laitiers en diversifiant progressivement la ferme. Passant d’un élevage laitier conventionnel à un système mixte avec des vaches allaitantes Blondes d’Aquitaine, des chèvres, des moutons et du maraîchage, ils ont ainsi construit une exploitation diversifiée et autonome. Le magasin à la ferme, ouvert en 2012, valorise les productions locales et bio, en collaboration avec des artisans locaux et la coopérative Biomilk, qui gère la transformation laitière.

Vers plus d’autonomie et de résilience

Le système de polyculture-élevage développé depuis plus de 30 ans vise une autonomie croissante, notamment sur la gestion des fourrages, des pâturages et de la fertilisation. La rotation des cultures associe des céréales et des prairies temporaires de 4 à 5 ans, parfois implantées en semis sous couvert d’avoine, favorisant la santé des sols et la fixation d’azote. La ferme applique des pratiques biodynamiques : épandage de fumier et lisier selon les cycles lunaires, et utilisation de poudres d’algues et de roches pour améliorer la disponibilité des éléments nutritifs. La gestion du parasitisme chez les chèvres repose sur un cycle d’entrée-sortie, alternant pâturage et stabulation, limitant ainsi les traitements chimiques.

La relève familiale, garante de la pérennité

Trois des quatre enfants de Luc et Marylène — Julien, Pauline et Romain — s’engagent activement dans la continuité de la ferme. Romain, notamment, prend progressivement la responsabilité de certaines activités, intégrant les savoir-faire acquis tout en poursuivant les principes biologiques. Cette transmission familiale garantit la poursuite d’un modèle fondé sur la diversification, l’autonomie et l’ancrage territorial. La ferme continue à faire face aux défis extérieurs, notamment la menace d’expropriation de terres agricoles pour des projets industriels, tout en renforçant ses partenariats locaux, son magasin de proximité, et son engagement dans des réseaux comme la coopérative Biomilk.

Ferme du Peuplier

Ferme du Peuplier

Gwenael Du Bus

Légumes

Adresse 
Rue de la Bryle 59, 1390 Grez-Doiceau

Site internet
Ferme du Peuplier

E-mail
info@lafermedupeuplier.be

D’ingénieur agronome à producteur bio engagé

Gwenaël Dubus, ingénieur agronome diplômé en 2005, a toujours eu l’appel profond de la terre. Après des expériences en élevage laitier et plusieurs stages en fermes bio, il revient en Belgique pour s’installer en maraîchage bio en 2011 sur 3 hectares à Gottechain, baptisant son exploitation « la Ferme du Peuplier ». Sa vision s’appuie sur une agriculture biologique respectueuse des sols et des cycles naturels, dans une logique d’autonomie et de qualité. Depuis, la ferme s’est rapidement développée pour atteindre 30 hectares cultivés, avec une équipe de 35 personnes à temps plein ou saisonniers, et une commercialisation forte auprès des marchés bruxellois où la demande pour ses légumes bio ne cesse de croître.

Un sol vivant, clé de la qualité et de la durabilité

Au cœur des pratiques de la Ferme du Peuplier, la santé du sol est une priorité absolue. Gwenaël et son équipe nourrissent le sol avec 200 tonnes de fumier bio composté par an, complétées par les déchets de production. Le sol est presque toujours couvert, notamment par des paillages issus des 4 hectares d’engrais verts cultivés sur la ferme, qui protègent et régénèrent la vie microbienne du sol. Le travail mécanique est réduit au minimum, limitant le retournement aux premiers centimètres afin de préserver la vie et la structure du sol. Les rotations longues (5 à 7 ans) optimisent les ressources du sol et limitent la pression des ravageurs, intégrant une connaissance fine des interactions racinaires.

Grandir et promouvoir la biodiversité

La ferme produit 60 à 80 légumes différents, pour plus de 150 variétés, vendus majoritairement en direct sur 19 marchés, mais aussi via des coopératives et restaurateurs. Malgré une pratique importante d’achat-revente, Gwenaël cherche à tendre vers plus d’autonomie. L’exploitation met aussi l’accent sur la biodiversité : 10 km de haies protège les cultures et favorise les auxiliaires, tandis que fleurs et plantes condimentaires agrémentent les tunnels. La gestion de l’eau est optimisée avec récupération des eaux de pluie, circuits fermés pour le lavage des légumes et irrigation goutte-à-goutte. En structurant son équipe avec des chefs de culture et de récolte, la ferme allie efficacité et savoir-faire, tout en restant fidèle à ses valeurs environnementales et sociales.