PV de l’Assemblée Générale ordinaire de Nature & Progrès du 23 mars 2024
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Le Parlement européen débat actuellement d’une proposition de réglementation autorisant les OGM de nouvelle génération, sans contrôle des risques préalable, sans traçabilité obligatoire et sans étiquetage du produit final. Concrètement, des aliments génétiquement modifiés pourraient arriver dans nos champs et dans nos assiettes sans avoir été testés et sans être identifiés comme tels.
Demandez à vos députés européens de soutenir une réglementation stricte pour tous les nouveaux OGM afin de préserver notre liberté de choix, notre santé et notre environnement !
Depuis des années, les grandes entreprises chimiques et semencières font pression sur la Commission européenne pour qu’elle exclue les nouveaux OGM de la réglementation européenne sur les OGM, en faisant des déclarations non fondées sur les avantages supposés en matière de développement durable, de réduction des pesticides et de lutte contre le changement climatique. Mais comme ils détiennent également des brevets sur les semences conçues à l’aide de ces techniques, leur véritable motivation reste l’augmentation de leurs profits. Une telle mainmise de l’industrie sur les semences menacerait gravement l’autonomie des agriculteurs en matière de semences et la biodiversité agricole dans son ensemble.
En juillet dernier, la Commission européenne a publié une proposition visant à exclure les nouveaux OGM, appelés « nouvelles techniques génomiques » (NGT), des procédures d’approbation prévues par la législation européenne en vigueur sur les OGM. Cette proposition est actuellement examinée par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne.
Demandez à vos députés européens de soutenir une réglementation stricte pour tous les nouveaux OGM afin de préserver notre liberté de choix, notre santé et notre environnement !
En vertu des règles actuelles, les OGM anciens et nouveaux sont soumis à une procédure d’autorisation rigoureuse de l’UE, qui garantit l’évaluation des risques pour la santé humaine et l’environnement, la transparence pour les producteurs et les agriculteurs, ainsi qu’un étiquetage clair pour les consommateurs. La réglementation sur la table vise à exclure les nouveaux OGM de ce cadre strict, empêchant ainsi les agriculteurs, les producteurs de denrées alimentaires, les détaillants et les citoyens d’opter pour des aliments sans OGM.
Nous avons le droit de décider ce que nous mangeons et ce que nous cultivons dans nos champs !
Si vous souhaitez en savoir plus sur les nouveaux OGM rendez-vous sur notre page Nouveaux OGM
Vous pouvez également lire l’article suivant Itineraires_BIO_72_WEB_CORRIGE.pdf (biowallonie.com) page 8 à 12 ou notre brochure.
Il n’est pas nécessaire de cocher Maria Arena, les membres de Groen et de Ecolo. Ces parlementaires sont fermes sur leurs positions qui sont alignées avec les nôtres.
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Les régions ont l’opportunité de donner leur voix avant que ce dossier ne passe au fédéral. Monsieur le Ministre-Président Elio Di Rupo, Monsieur le Vice-Président de la Wallonie Willy Borsus, Madame la Ministre Céline Tellier, Monsieur le Ministre bruxellois Alain Maron, exprimez vous ! Vous avez les clés en main, prenez vos responsabilités ! Choisirez vous de céder aux lobbys ou maintiendrez vous une transparence vis-à-vis des citoyens en protégeant nos systèmes alimentaires ?
La législation sur les OGM actuelle n’empêche pas du tout la recherche et l’innovation, elle conditionne simplement les productions issues de la recherche à une évaluation de l’intérêt pour la société, à l’évaluation du risque et au maintien du libre choix que donne l’étiquetage.
Nature & Progrès n’est pas opposé à ces nouvelles techniques génomiques, notre association demande simplement que ces nouveaux OGM soient évalués quant à leur impact sur la santé et l’environnement et qu’ils soient étiquetés avant toute diffusion dans l’environnement !
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5 juillet 2023
Communiqué de presse
La Commission européenne a lancé ce 5 juillet sa proposition très controversée de déréglementation des nouveaux OGM ou des « nouvelles techniques génomiques » ou « NGTs ». Cette nouvelle législation augmentera les risques pour l’environnement et la santé et portera atteinte aux droits des agriculteurs et des consommateurs de savoir et de choisir.
Cette proposition de déréglementation est un énorme cadeau, sans retour, de la Commission européenne, à des entreprises qui monopolisent la fois le marché mondial des pesticides, OGMs et semences.
Les nouveaux OGMs ne conduiront pas à des pratiques agricoles plus durables, bien au contraire. L’hypothèse de la Commission selon laquelle les nouveaux OGM conduiraient à une plus grande durabilité se fonde uniquement sur les affirmations de l’industrie, plutôt que sur des preuves réelles.
De plus, la durabilité des cultures est fonction d’un système agricole tel celui de l’agriculture biologique et un trait isolé ne peut conférer la durabilité.
Très peu de nouveaux OGM sont déjà, au niveau mondial comme en Europe, sortis du stade expérimental pour se retrouver au stade pré-commercial. Ceci implique que l’on a peu de recul et que les nombreuses allégations opportunistes de durabilité, ne sont que des promesses de l’industrie sans fondements scientifiques. Il en va aussi de la promesse de réduction de l’utilisation de pesticides. Ainsi, la Commission prétend à tort que cette déréglementation des nouveaux OGM permettra d’atteindre les objectifs du Green Deal de l’UE.
Les nouvelles semences génétiquement modifiées seront brevetées, ce qui érodera les droits des agriculteurs et conduira à une monopolisation plus grande encore, du marché des semences, déjà très concentré.
À moins que les États membres et le Parlement européen ne rectifient le tir, une telle proposition de législation ignore les intérêts des agriculteurs, de la société civile et de la biodiversité.
Cette déréglementation a été impulsée par les multinationales de la biotechnologie précitées, avec pour larbins un certain nombre de chercheurs d’instituts tels que le VIB ou l’université de Wageningen, qui prétendent invoquer « l’autorité de la science », de « la vraie science » tout en entretenant des liens étroits avec l’industrie.
La Commission européenne a été avertie à plusieurs reprises des conséquences négatives d’une telle proposition par les scientifiques, les petits agriculteurs, le secteur de l’alimentation biologique et un grand nombre d’organisations de la société civile. La DG SANTE a choisi d’ignorer systématiquement la voix de ces groupes, au point de violer ses propres règles en matière de processus démocratique.
De nombreuses publications scientifiques et récentes de généticiens moléculaires indépendants non considérées ni évaluées par l’EFSA contestent les critères choisis par la Commission pour l’évaluation des risques des nouveaux OGM. Les critères de la catégorie 1 des nouveaux OGM qui selon la proposition de la Commission devraient être dispensées de toute analyse de risques sont fortement critiqués par ces experts.
Les autorités nationales chargées de la protection de la santé, de l’Environnement et de la sécurité des consommateurs ainsi que les membres du Parlement européen devraient rejeter catégoriquement cette proposition.
Note aux rédacteurs :
L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de juillet 2018 déclare: » Les organismes obtenus par mutagenèse sont des OGM et sont en principe soumis aux obligations de la directive OGM « . C’est depuis cet arrêt que les semenciers biotechnologiques ont intensifié leur lobby auprès de la Commission afin d’obtenir l’abandon des règles de l’UE relatives aux OGM pour les nouvelles techniques génomiques (NGTs)
Le 16 mars, les ministres de l’environnement ont envoyé un message clair à la Commission européenne sur les nouvelles techniques génétiques, demandant l’application du principe de précaution et la mise en œuvre de l’évaluation des risques pour les NGT.
Plus de 340 organisations, ont écrit une lettre au vice-président Timmermans en mai 2023 pour demander que les règles de l’UE sur les OGM soient appliquées à tous les OGM, stoppant ainsi la déréglementation prévue pour les nouveaux OGM. Plus de 430 000 citoyens ont également signé une pétition allant dans ce sens. La nouvelle proposition de la Commission européenne sur les OGM sacrifie les droits des consommateurs et met la nature en danger.
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Nature & Progrès a envoyé un courrier à Madame la Ministre de l’Environnement Zakia Khattabi et à Monsieur le Ministre de la Santé Frank Vandenbroucke au sujet de la sortie d’un rapport de PAN Europe et de l’inaction belge en matière de substitution des pesticides les plus dangereux (candidats à la substitution).
© Maison des jeunes de Florennes
Dans le cadre du projet « mobilisons-nous pour réduire le CO2 », la locale de l’Entre Sambre et Meuse s’est surtout penchée sur la question des énergies, de leur production et des risques de pénuries.
Afin de coupler leurs réflexions théoriques avec une visite concrète, les membres de la locale ont souhaité se rendre en haute mer, afin d’y découvrir les éoliennes offshores ! En effet, nous entendons régulièrement dans les médias que notre pays est l’un des pionniers en la matière et que son savoir-faire est reconnu internationalement. Pour en avoir le cœur net, les bénévoles actifs de la locale ont souhaité se rendre sur place, au départ d’Ostende… Après un enregistrement digne des mesures de sécurité les plus strictes, nous avons pu embarquer pour un voyage de plus de cinq heures (2h30 aller et 2h30 retour). Pendant ce temps, les 50 participants ont pu obtenir tout un tas d’informations concernant les différentes sources d’énergies, les technologies utilisées, les émissions de CO2, la construction des éoliennes, etc. grâce à un personnel de bord loquace et bien documenté sur le sujet. Actuellement, on estime que 10% de la production d’électricité belge est liée aux éoliennes offshore et ce chiffre devrait augmenter avec les années à venir. En effet, un nouveau parc éolien est actuellement en construction ! En tout, il y a actuellement 399 éoliennes dans le parc belge en mer du Nord.
D’après les informations du site de l’A.S.B.L. Belgian Offshore Platform « un parc éolien en mer émet 175 fois moins de CO2 que les centrales au gaz les plus modernes. Au bout de 6 mois à un an, un parc éolien moyen (environ 300 MW) neutralise complètement les émissions de CO2 dues à sa construction et à son exploitation. Ensuite les éoliennes continuent à produire de l’électricité pendant minimum 20 ans d’une manière respectueuse de l’environnement et du climat, sans émettre de CO2 ni de substances nocives et sans produire de déchets nocifs. »
Nous le remarquons donc, dans le processus de transition vers un monde plus durable et renouvelable, l’éolien est sans aucun doute une partie de la solution !
La locale travaillant régulièrement avec la bibliothèque de Florennes où il nous arrive d’organiser nos réunions ou nos conférences, l’idée de collaborer avec la maison de jeunes (MJ) a germé dans la tête de quelques membres. Rapidement, nous avons convenu qu’une partie des 50 places disponibles dans le bateau serait réservée, gratuitement, à des adolescents de la MJ. C’est ainsi que certains d’entre eux nous ont accompagné lors de cette sortie en haute mer. Pour nous remercier de l’invitation, les jeunes se sont engagés à réaliser un petit reportage sur la journée et à sensibiliser les autres MJ de l’Entre Sambre et Meuse aux problématiques environnementales. Voici le résultat de leur travail !
Le Sulfoxaflor est un insecticide systémique qui agit en tant que neurotoxine et contre lequel Nature & Progrès travaille depuis longtemps. Ce dangereux pesticide a les mêmes caractéristiques que les néonicotinoïdes.
En octobre dernier, nous avons écrit – avec PAN Europe – au Ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval pour lui demander de soutenir l’interdiction du sulfoxaflor en usage extérieur. Le moins que l’on puisse dire est que nous ne comprenons pas la réponse qu’il nous a fait parvenir. Nous en avons assez de ce positionnement qui dit s’appuyer sur la science mais qui déroge à l’interdiction de « tueurs d’abeilles » sans aucune base scientifique. Certes, nos propos sont forts, mais nous ne faisons que dire la vérité.
Concernant : Révision de l’approbation du Sulfoxaflor
Monsieur le Ministre David Clarinval,
Le sulfoxaflor a été approuvé en 2015 (Règlement 2015/1295/CE), avec l’obligation pour le demandeur de fournir des informations de confirmation avant août 2017. L’EFSA n’a publié son examen par les pairs sur ces informations que près de deux ans plus tard [1], en mars 2019. Une année supplémentaire plus tard, l’EFSA a mis à jour ses conclusions [2]. Un risque élevé pour les abeilles mellifères et les bourdons a été identifié dans les champs et en marge de ceux-ci, ce qui signifie que les utilisations extérieures de cette substance ne peuvent pas être légalement approuvées. Le sulfoxaflor figure régulièrement à l’ordre du jour des réunions du comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux depuis plus de deux ans et aucune décision n’a encore été prise. Les preuves scientifiques s’accumulent sur la toxicité inacceptable de cette substance néonicotinoïde de nouvelle génération. Veuillez trouver, ci-dessous, une mise à jour des nouvelles publications scientifiques sur la toxicité du Sulfoxaflor sur les abeilles, de ces dernières années, toutes ces publications travaillant avec des doses auxquelles les abeilles sont effectivement susceptibles d’être confrontées en plein champ :
• Troubles de la reproduction chez les bourdons [3, 4, 5]
• Augmentation du pouvoir pathogène de Nosema bombi sur les larves de bourdons [6]
• Induction d’un stress oxydatif et une apoptose chez les abeilles mellifères [7]
• Trouble du butinage chez les bourdons [5]
• Modifications de l’immunocompétence des bourdons [8]
• Réduction de l’activité de butinage de l’abeille solitaire Osmia bicornis [9]
La semaine dernière, l’initiative citoyenne européenne « Sauvez les abeilles et les agriculteurs » a réussi à atteindre plus d’un million de signatures (1,16 million), demandant une agriculture respectueuse des abeilles et sans pesticides de synthèse. Il y a un soutien populaire massif pour renforcer la protection de la biodiversité et modifier notre modèle d’agriculture vers un modèle réellement durable. En particulier, la Belgique est, proportionnellement à la taille de sa population, le 2ème pays ayant le plus contribué en nombre de signatures.
En 2018, avec des conclusions comparables de l’EFSA, les États membres ont décidé de restreindre l’utilisation de 3 substances néonicotinoïdes aux serres. Il n’y a aucune justification scientifique et juridique au maintien de ce type de pesticide sur le marché. Des alternatives chimiques et non chimiques existent.
La publication du Green Deal européen par la Commission européenne a été largement saluée par la société civile. L’amorce d’un redéveloppement de la biodiversité d’ici 2030 passe par l’interdiction de ce genre de substance. A cet égard, il n’est pas acceptable que le Comité permanent prenne autant de temps pour interdire ce type de substances.
Pourriez-vous nous informer de la position de la Belgique, lors de la réunion du Comité permanent des 5-6/7, concernant la restriction des utilisations du sulfoxaflor aux serres permanentes ?
Le 21-22/10, le sulfoxaflor sera, une fois de plus, à l’ordre du jour de la réunion du Comité permanent (législation phytopharmaceutique). Pourriez-vous nous informer de la position de la Belgique en ce qui concerne la restriction de l’utilisation du sulfoxaflor aux serres permanentes ?
Nous vous demandons respectueusement de soutenir l’interdiction de toute utilisation en extérieur de ces substances. Ne pas le faire ne serait pas conforme à la loi.
D’avance, merci de votre considération.
Meilleures salutations,
[1] https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/5633
[2] https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/6056
[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30111837/
[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32055075/
[5] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412021004384?via%3Dihub
[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32752985/
[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32055075/
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32985125/
[9] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33450537/
Monsieur Dermine, Monsieur Fichers,
Au cours des réunions du comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, les experts belges ont exprimé leur non-soutien à la proposition de la Commission de restreindre l’utilisation du sulfoxaflor aux utilisations en intérieur.
Il est important de reconnaitre la nécessité d’imposer des restrictions à l’approbation actuelle du sulfoxaflor, qui pour rappel n’est pas un néonicotinoïde. Cependant, la proposition actuelle de restriction à l’intérieur uniquement est inutilement sévère, et donc nuisible à l’agriculture sans apporter de bénéfice aux abeilles.
Le principe général est que si une utilisation sûre peut être identifiée pour une substance active, cette substance active doit être autorisée. Il est possible d’obtenir des utilisations extérieures sûres du sulfoxaflor : en limitant l’application à la post-floraison et en utilisant des mesures d’atténuation des risques par exemple, application uniquement lorsque aucune mauvaise herbe en fleurs n’est présente, ainsi qu’en réduisant la dérive. Il est également possible d’avoir une utilisation sûre dans l’application du sulfoxaflor en automne dans les céréales d’hiver, comme cela est actuellement autorisé en Irlande. Pour cet usage, au moment de l’application, les abeilles ne sont plus présentes et ne peuvent donc pas être exposées. De plus, le sulfoxaflor est beaucoup moins persistant dans l’environnement que les néonicotinoïdes, de sorte que les éventuels résidus environnementaux d’un traitement d’automne ne poseraient plus de problème lors de la réapparition des abeilles au printemps. Dès lors, les experts belges concluent qu’il existe déjà une utilisation sûre en plein air établie.
Par conséquent, il est préférable de modifier des conditions d’approbation, introduisant des mesures obligatoires de réduction des risques, combinée à une évaluation obligatoire de cette substance conformément au document d’orientation révisé sur les abeilles une fois disponible.
En vous souhaitant bonne réception de la présente, je vous prie d’agréer Monsieur Fichers, Monsieur Dermine, mes salutations les plus sincères.
Objet : Révision de l’approbation du sulfoxaflor – réponse à votre mail du 19 janvier 2022
Monsieur le Ministre,
Nous avons bien reçu votre réponse à notre courrier du 5 octobre 2021 sur la révision du sulfoxaflor. Nous nous étonnons de cette réponse qui contredit l’avis que la Belgique a déjà pris en la matière quand on connait les dangers de cette molécule pour les abeilles. Par votre position, ainsi que par les dérogations que vous avez déjà octroyées, que ce soit pour l’usage de néonicotinoïdes en enrobage de semences ou pour l’usage du sulfoxaflor, vous avez déjà mis en péril la biodiversité et plus spécifiquement les abeilles. Nous nous étonnons que vous persistiez dans cette voie.
En effet, le sulfoxaflor est une matière active qui a le même mode d’action que les néonicotinoïdes. Et la nécessité d’utilisation de cette dernière n’est pas absolue : il existe bien d’autres matières actives alternatives et des pratiques culturales permettant de réduire l’impact des ravageurs et spécifiquement des pucerons.
D’ailleurs, nous sommes toujours en attente de l’étude prouvant la nécessité de dérogation en culture de betterave. A notre connaissance, seuls des avis et des hypothèses ont été émis lors de la demande de dérogations. L’impact de la jaunisse sur le rendement en sucre des betteraves n’a pas fait l’objet d’une étude scientifique et chiffrée.
De plus, dans votre argumentaire, vous conditionneriez l’autorisation de ce pesticide à la gestion des plantes adventices. Il est impossible de prévoir l’absence de plantes adventices visitées par les abeilles. Le contrôle d’une telle mesure est impraticable. Qui plus est, un contrôle de la floraison n’est pas suffisant, entre autres pour les abeilles solitaires (notamment terricoles) qui seront impactées par le traitement.
Comme vous le savez, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a remis un avis en 2019. Il se base sur les informations complémentaires fournies par Corteva. L’EFSA y indique que l’évaluation des risques pour les bourdons et les abeilles solitaires n’a pu être réalisé par manque de données. L’EFSA indique un haut risque pour les abeilles suite à la présence d’adventices mais également suite au phénomène de dérive. En d’autres termes, les pollinisateurs butinant les zones périphériques des champs risquent d’être décimés par l’utilisation de cette substance.
De plus, nous joignons à ce courrier un courrier précédent reprenant un certain nombre d’études de la littérature scientifique reprenant l’impact, à doses environnementales de cette substance sur les abeilles. Dans votre courrier, vous semblez vous focaliser uniquement sur l’abeille mellifère. Or les conclusions de l’EFSA sont claires, quant au risque pour les bourdons et les abeilles solitaires. De nombreuses espèces de pollinisateurs sauvages sont terricoles et nichent directement dans les terres agricoles. En sus des études référencées dans notre courrier d’octobre, 2 nouvelles publications utilisant des doses environnementales de sulfoxaflor montrent l’impact négatif de cette substance sur les bourdons et les abeilles mellifères.
Nous vous demandons donc de ne plus attribuer de dérogations pour l’utilisation du sulfoxaflor et de soutenir la proposition de la Commission qui vise à interdire l’utilisation de ce pesticide.
D’avance, nous vous remercions de l’attention que vous accorderez à notre courrier et vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Retrouvez le contenu de notre lettre ici.
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