semences jardin

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Après la publication de l’article de lancement du projet « Réduisons le CO2 » dans la revue Valériane n°148, certaines locales de l’association se sont montrées intéressées par l’organisation d’une causerie autour de la problématique du C02. Voici un résumé de la troisième rencontre…

Lors de cette causerie, le point central discuté fût celui du jardinage !

Thématique importante de l’association Nature & Progrès, le jardinage est souvent au cœur des discussions entre bénévoles actifs des locales. Que ce soit lors des portes ouvertes ou via des animations sur les semences et la perte de biodiversité, la sensibilisation au jardinage nourricier et respectueux de l’environnement a une place centrale au sein de notre association.

Pourquoi ?

Parce qu’acheter ses fruits et légumes dans une grande surface traditionnelle, c’est tomber à coup sûr sur des aliments bien calibrés, très résistants, beaux mais… sans gout ni valeur nutritionnelle. De plus, ils sont souvent disponibles en toutes saisons et ont parfois parcourus des milliers de kilomètres avant de se retrouver dans les étalages du supermarché. Tout cela a, bien entendu, un impact environnemental conséquent.

La base de l’alimentation, c’est la semence !

Jardiner est un acte citoyen de résistance : pour lutter contre la dépendance aux échanges internationaux et tendre vers l’autonomie.

Mais pas n’importe quelle semence… Pour nos jardiniers bénévoles, il est extrêmement important de bien sélectionner sa semence. En effet, sans rentrer dans les détails, ils soulignent le nombre croissant d’hybrides F1 disponibles sur le marché (dans les grandes surfaces, les magasins de bricolage, les jardineries, etc.). Le problème étant que ces semences sont génétiquement appauvries et qu’il sera inutile de tenter de les reproduire pour l’année suivante. Il faudra donc systématiquement en racheter et faire ainsi le jeu des grandes firmes semencières qui exploitent la misère dans certaines régions du monde.

Quelles solutions envisagées par les membres actifs de la locale ?

Pour les bénévoles, il est indispensable de continuer la sensibilisation envers le grand public. En effet, plus les citoyens seront au fait des pratiques de l’industrie et des firmes semencières transnationales, plus ils s’en détourneront. Deux possibilités s’offrent alors à eux : soit ils soutiennent des petits maraichers et paysans locaux et bio ; soit ils cultivent eux-mêmes et tendent vers l’autonomie alimentaire.

Pour cela, les bénévoles actifs notent qu’il est primordial de sans cesse échanger et partager les bonnes pratiques avec d’autres jardiniers amateurs. Les portes ouvertes des membres de Nature & Progrès sont un excellent moyen de communication pour apprendre mais aussi pour susciter des vocations ! Les échanges de savoirs et de savoir-faire entre jardiniers et entre générations doivent être largement encouragés.
Enfin, ils soulignent l’importance de créer et de faire vivre les initiatives qui vont dans le sens d’une plus grande autonomie : les grainothèques, les jardins partagés, les maisons de la semence, les bourses d’échanges citoyennes, etc.

Vous souhaitez, vous aussi, partager vos réflexions ou votre expérience avec nous ?
N’hésitez pas à contacter Lionel Pistone via lionel.pistone@natpro.be

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